Absence de communication et rupture en tous points
Bonsoir,
Il y a de ça quelques semaines, mon ami a mis fin à notre relation de deux ans par téléphone. Nous avons bientôt la trentaine, et venions tout juste de rentrer de notre première semaine de vacances ensemble. Voire même de notre première semaine ensemble, puisque nous ne nous voyions que lors des week-ends et jours fériés, du fait de nos emplois dans deux villes quelque peu éloignées (environ une heure de route).
Auparavant, nous formions un couple équilibré, nous discutions de nombreuses choses (positives, négatives, de la vie quotidienne, de nos peurs, nos objectifs, nos envies...) et profitions de la vie dès que possible. J'étais son premier amour, sa première longue relation, les autres n'ayant pas excédé quelques semaines ; de mon côté j'avais déjà eu trois relations sérieuses. Nous n'avions jamais eu de points de grosse friction, de vague, d'engueulade.
Par contre, nous avions déjà eu de longues discussions sur le fait qu'avant, il ne trouvait pas "chaussure à son pied" et que ses ex petites-amies avaient "toujours quelque chose qui n'allait pas, que ce soit physique ou comportemental". Selon ses dires, je cochais toutes les cases et il se voyait passer sa vie à mes côtés. Au début, je pensais qu'il s'agissait d'une sorte de démonstration exagérée de son amour mais au fil des mois, son discours était identique : j'étais la personne qui lui fallait.
Néanmoins, cette semaine ensemble lui a fait prendre conscience de certains aspects de ma personnalité, qu'il avait déjà remarqués mais qu'il avait lissés, dédramatisés. Lesdits aspects sont mon manque d'initiative (par exemple, répondre "je ne sais pas" quand il me demandait ce que je voulais faire), le fait que je ne planifie pas toutes mes journées, celles de nos vacances, et que ce soit à lui de le faire. Il a donc mis de côté ses sentiments à ce propos, jusqu'à ces vacances où il s'est finalement dit que c'était trop pour lui. À son sens, il ne souhaite pas passer sa vie avec une personne qui est dépendante de lui (en terme de programme, de choix de repas ou d'activités) et, pour reprendre ses mots, tout cela a brisé son amour, le "truc en plus" qu'il ressentait et toute ses perspectives d'avenir avec moi.
Nous devions emménager ensemble au début de l'année 2020.
Si nous avions déjà eu des discussions sur des choses qui me bloquaient chez lui (son côté solitaire, distant), et qui avaient été utiles pour notre couple, nous n'en avions jamais eu me concernant. Jusqu'à ce qu'il me mette devant le fait accompli, le point de non-retour et la rupture. Il m'a demandé de couper les ponts, tout en m'indiquant qu'il ne fallait pas s'attendre à des regrets de sa part, puisque sa décision était réfléchie, que je ne lui apporterai plus rien dans la vie et que je ne changerai pas.
J'éprouve de grandes difficultés à accepter cette rupture, et ne peux m'empêcher de me dire qu'elle a été (trop) rapide, radicale, qu'il m'a opposé son point de vue sans me laisser le temps de lui expliquer le mien, et sans nous laisser de temps d'échanger et d'ajuster les choses. Car j'ai effectivement conscience de mon manque d'initiative (d'autant plus maintenant), mais j'aurais aimé qu'il s'ouvre à ce propos, qu'il se confie. Et je ne peux m'empêcher de me dire qu'il finira par réfléchir, douter et revenir sur sa décision...
Depuis, c'est le silence radio. Je n'ai des nouvelles de lui que par le biais de nos amis en commun, qui m'ont indiqué qu'il n'était aucunement affecté (en façade du moins). Ils ont tenté de lui en parler, mais il s'est aussitôt fermé. De mon côté, je ne peux m'empêcher de penser à lui chaque jour, de vérifier les réseaux sociaux et, in fine, de perdre mon temps.
Bien que cette question me paraisse stupide, comment réussir à accepter ses raisons, cette rupture si rapide ?
Je vous remercie de m'avoir lue et vous remercie par avance de votre (vos) réponse(s)