Aliénation parentale - la fille de mon compagnon le manipule

Réalisée par Mary · 26 janv. 2023 Parentalité

Bonjour,

Le contexte :
J'ai rencontré il y a 2 ans un homme merveilleux, qui me convient et que j'aime.
Nous nous rendons facilement heureux l'un, l'autre. Nous avons plus de 40 ans chacun, plus aucun désir d'enfant (opérés tous les 2) et nous nous habitons notre maison commune depuis 5 mois.
J'ai 2 enfants, je suis divorcée de leur père depuis longtemps et bien que conflictuelles, les relations sont dans l'amélioration progressive et constante avec leur père. J'ai ensuite, avec mes enfants, partagé ma vie avec un compagnon pendant 9 ans. Cette relation qui a toujours été compliquée (son alcoolisme, notre manque de complicité) s'est terminée brutalement avec un adultère complètement nié sous notre toit. Un véritable abus de confiance. Le même déni que pour l'alcool. Fort heureusement, cela a été mon déclic pour tourner cette page et aller de l'avant dans la construction d'une vie plus conforme à mes valeurs et mes aspirations. Mes enfants ont décidé eux aussi de couper les ponts avec leur ancien beau-père: écoeurés par les mensonges et l'irresponsabilité dont ils ont eux aussi été les victimes dans leurs propres relations avec lui. Ma fille de 20 ans vit à l'internat proche de la maison et revient régulèrement les we. Elle est épanouie et pleine de joie. Mon fils de 18 ans s'est réorienté l'année de ma rupture et vit avec mon nouveau compagnon et moi. Les relations sont difficiles mais en amélioration: j'ai pris conscience tardivement et progressivement de mon incapacité à l'éduquer correctement en ce qui concerne la gestion de la frustration. J'ai progressé, lui aussi, et je suis sortie peu à peu du chantage affectif pour trouver une meilleure posture de parent (bon, pas à l'abri de quelques faux pas de temps en temps...)
Mon histoire et l'histoire de mon nouveau compagnon ont nourri nos échanges lors de nos premières discussions: nos valeurs et la place de nos enfants dans nos vies sont les mêmes...semblait-il.

L'histoire de mon compagnon: c'est un homme bien construit, qui a grandi dans une famille imparfaite, comme toute, mais saine dont la gentillesse semble être la première qualité. Il est responsable et s'est fait une situation lui-même à force de travail et grâce à son intelligence. Jeune-homme, il a eu une relation légère avec une femme qui est tombée enceinte et a refusé d'avorter.
Cette femme avait déjà 2 filles dont elle s'occupait peu et mal, qui ne connaisent pas ou que très peu leur père commun.
Mon compagnon a accepté la situation, tentant une vie commune avec la mère, achetant une maison, vivant très loin de son travail. Il a gardé les 2 ainées lors de l'accouchement, la mère, en sortant de la maternité, a foncé directement à la mairie déclarer son nouveau-né sous son nom. Puis, assez vite, il a quitté la mère mais s'est logé à proximité afin d'exercer le plus possible son influence et éduquer sa fille, nouer des liens. Il a tenter de demander la garde exclusive, il n'a pas pu prouver les manquement de la mère vis à vis de ses ainées (déjà fugeuses, déjà placées en foyer). Il a été débouté mais a conservé une garde partagée.
Quand la fille de mon compagnon a eu 12 ou 13 ans, la mère, qui menace régulèrement ses filles de les mettre à la porte, a mis sa menace a excécution et il a récupéré sa garde. La fille a eu du mal à s'adapter à cette vie familiale plus cadrée, et progressivement, en même temps qu'elle renouait avec sa mère, mon compagnon a compris qu'elles organisaient son départ. Effectivement, la mère est partie s'installer à l'autre bout de la France en emmenant la fille et ne l'a pas rendue. Il a porté plainte, sans suite presque 3 ans après. La mère a porté plainte, déclaration de la fille à l'appui. La fille a fait de nombreuses déclarations au juge. Je n'ai pas lu ses propos et ne veux pas les lire. Il me suffit de constater que l'enlèvement d'enfant n'a pas été puni (garde fixée chez la mère par nouveau jugement) et que la fille a gardé le silence total pendant 1 année entière (je dis bien total, avec son père et toute sa famille paternelle: tous bloqués pendant 1 an) pour comprendre qu'au meilleur des cas, elle a sous-entendu qu'il avait des agissements menaçants...et c'est le meilleur des cas.
Elle a été contrainte de reprendre contact avec son père par le nouveau jugement. Et là, comme elle exprimait un absence total de volonté à le faire, mon compagnon, sur avis de l'éducateur de sa fille, a décidé qu'il la verrait uniquement près de son nouveau domicile chez sa mère et non chez lui. Il a renoncé à 1 mois d'été chez lui au profit de 2 semaines espacées d'un mois avec un programme établi par l'éducateur et sa fille près de son domicile à elle. Elle a continué à manifester de l'hostilité et de la méfiance, et une mauvaise volonté limite caricaturale....Mon compagnon apprend par hasard qu'elle a fait des démarches pour rentrer en internat à la rentrée.... puis, coup de théâtre: lors de sa deuxième visite, le jour du départ de mon compagnon, la mère pique une crise et met la fille dehors, la fille appelle son père qui retourne la chercher et la prend avec lui lors de son voyage retour (il en a le droit: c'est son temps de garde). La mère est furieuse.
L'aliénation parentale (et le déni complet du père qui n'est là que pour donner son sperme et surtout, surtout, de l'argent), le conflit de loyauté, le chantage affectif (TS et chantage de nouvelle TS)... je comprends tout cela. Je comprends aussi que la mère doit être une personne bien malheureuse pour agir ainsi (ses ainées ne lui parlent plus, sa famille est disloquée, elle n'a pas de stabilité familiale, affective, professionnelle, parentale (amicale, sociale?)).

Et voici ma problématique : depuis ce retour, il y a 1 an et demi et après 1 an de silence total, chez son père pour quelques jours, puis retour chez sa mère/internat pour la rentrée, la fille de mon compagnon revient régulièrement chez son père (et donc chez moi depuis quelques mois). Mon compagnon est une personne très patiente et qui n'aime pas les conflits. Il a essayé plusieurs fois de revenir sur les circonstances du départ et les déclarations mensongères, sa fille (sans surprise) est fuyante quand il aborde ce sujet. Elle n'a rien corrigé, ne s'est pas excusée. Cependant, la vie a repris comme si de rien n'était. Mon compagnon me dit qu'elle est plus agréable et plus soucieuse de lui qu'avant et cela me fait peur à entendre car ce que je constate moi, c'est que sa fille le manipule du matin au soir, agilement et systématiquement. Elle nie ses droits parentaux (par ex losqu'il veut l'emmener en we hors des frontières française, ce qu'il est parfaitement en droit de faire), lui demande de renoncer aux arriérés de pension, arguant qu'il fait du mal à sa mère, le prend de haut, critique ses actions, décisions et paroles, demande qu'il finance tel stage, tel cours particulier (qu'elle abandonne rapidement), dit qu'elle paiera mais a d'excellentes excuses pour ne pas travailler l'été ("de l'humanitaire, ça a tellement plus de sens!" mais elle ne le fait pas non plus au final), elle est tout à fait d'accord sur l'idée de manger des legumes, mais trouve toujours une raison de ne pas manger ceux qui lui sont présentés, elle fait son petit programme quand elle est en vacances ici sans prévoir de temps pour faire ses devoirs (elle est en 1ère) et papa, tellement inquiet pour de son avenir, son orientation, tellement culpabilisé de ne pas réussir à soustraire sa fille de l'emprise maternelle toxique, papa continue d'être diminué, rabaissé, utilisé.

Avec moi elle est polie, charmante, veut me donner la main, accepte ma tendresse. Ma fille s'entend bien avec elle car elle ont des loisirs communs et elles devraient pouvoir devenir amies, mon fils comprend la difficulté d'arriver dans une maison où les enfants de l'autre vivent et lui fait sa vraie place. Mais aucun de mes 2 enfants ne continuera a développer une relation de confiance avec elle s'ils sont spectateurs de son comportement avec son père qu'ils aiment et respectent. et moi, je ne veux plus être le réceptacle d'une gentillesse, d'une affection affichée pour moi quand dans le même temps elle est infecte avec son père du matin au soir. Ses stratagèmes pour l'inquiéter sont énormes, ils tombe dedans et je ne sais pas si je dois rire ou pleurer ("on a des somnifères?" : efficace pour changer de conversation quand on lui dit qu'il faut bien se nourir, non? ).
Je vis mal de devoir demander à mes enfants, en qui j'ai confiance et que j'informe sur nos projets avec mon compagnon, de ne pas en parler avec sa fille lorsqu'une procédure est lancée, par peur que cela soit répété à la mère qui fait tout pour ne pas payer ses arriérés de pensions. Cela s'est déjà produit et se retrouver tous à savoir et faire attention de ne rien dire devant la fille de mon compagnon, j'ai trouvé cela fou. Je ne veux pas vivre comme cela. Ma fille lui a dit que ça ne concernait que mon compagnon, moi et les 3 enfants et lui a expliqué qu'il ne fallait pas qu'elle en parle à sa mère (contre mon avis, car je ne veux pas appuyer sur le conflit de loyauté et je lui avais demandé de ne rien lui dire, résultat des courses, nous avons eu la preuve écrite que malgré un "bien entendu, je ne voit pas pourquoi vous pensez que je vais aller en parler avec ma mère", tout a été répété dans les moindres détails: ma fille n'a plus confiance et moi c'est très fragile.
Je ne suis pas sensée m'en mêler, mais j'envisage de lui parler de mon besoin de confiance dans les relations et de mon refus du mensonge et de la trahison.
Puis j'envisage le détachement. Et la, mon compagnon risque d'être peiné. Lui, il veut qu'on sorte, joue, s'amuse en famille quand elle est là. Moi, si elle se comporte comme ça, je ne veux aucunement faire comme si de rien n'était et la conforter dans ses fonctionnements abusifs. quel message pour mes enfants? quel message pour elle? Qu'elle est trop fragile pour être cadrée?
Je ne suis pas capable de faire comme si cette situation était normale. A l'heure actuelle, la mère l'a remise à la porte, elle a appelé au secours à Noël, elle est retournée ensuite à l'internat et passe les we avec son père qui va la voir ou chez ses amies (l'éducateur qui, pour une fois, est au courant, elle n'a pas pu couvrir sa mère cette fois-ci, a contacté les parents de ses amies).
La mère envisage de revenir dans la même région que le nous, la fille est déjà en train de demander au père (ce parent de seconde zone dont elle a peur, vous suivez?) de l'aider à rester seule là-bas ("un petit studio? non? bon alors comme maintenant: la semaine à l'internat, le we tu viens ou je vais chez mes amies ou mon copain, je suis presque adulte")...Il hésite et je suis attérée. A 16 ans, elle manipule tout le monde et mon compagnon ne se rend pas compte que tant qu'il danse cette danse malsaine avec elle, elle continuera.

Alors quand je tape "belle fille manipule son père" dans le moteur de recherche, je trouve un contenu illimité sur les belle-filles qui en font baver à leurs belles-mères. Mais rien sur ma situation. Je ne me vois pas observer le désastre se produire sous mes yeux en gardant ma réserve. Cette jeune-fille est en danger et a besoin d'urgence d'être remise sous le contrôle parental de son père. Et si elle continue de mentir et d'inverser la situation, sous le contrôle parental de sa mère. et si elle finit pas les mettre tous les 2 hors circuitaux yeux de l'administration, sous contrôle de l'ASE, pas chez ses potes le we, quelle blague! Un cadre et une limite à son pouvoir et à ses désirs.
D'autre part, j'observe le conflit de loyauté de mon compagnon, sa culpabilité, il veut bien reconnaître en partie, mais ne veut pas ouvrir les yeux sur le côté systémique de la manipulation et sa responsabilité ("elle n'est gentille que lorsqu'elle veut quelque chose, en général se soustraire à une autorité ou du frix", il en a les larmes aux yeux). Cela me fait courir le risque que ce chantage affectif s'étende à moi et mes enfants. Je ne veux pas que sa loyauté envers moi, ses engagements envers moi et nous soient remis en question sur appel de sa fille. Je l'imagine déjà me demander de "comprendre, la pauvre, elle a besoin de moi" alors qu'il ne s'agit pas de cela. Je n'ai aucune intention de traiter sa fille en éternelle victime quand elle commence déjà à son jeune âge à se montrer abusive. Je compte la traiter comme mes enfants: sans complaisance et en la responsabilisant. J'ai besoin d'aide car je ne suis pas son parent et l'opération est périlleuse. Tout conseil est bienvenu.
Merci d'avance.

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