Mon conjoint fait une rechute de dépression depuis une semaine.
Je lui ai proposé qu'il se fasse aider par un professionnel de santé à plusieurs reprises mais il m'as répondu qu'il n'avait pas confiance en la médecine et qu'il ne souhaitait pas voir de psychologue.
Il faut savoir que sa situation est compliquée. Il ne fait rien depuis le mois de juin. Il a eu son BAC, est retourné chez sa mère, et depuis plus rien. Il fait de la phobie sociale, donc est suivi par un psychologue du travail à Pôle Emploi qui est censé l'aider à trouver un travail adapté à son handicap mais il n'a toujours aucun emploi. Il a du mal avec les démarches. Il a peur de tout comme il dit. Il n'ose rien tenter, et n'arrive pas à être autonome dans ses démarches de recherche d'emploi. Il n'a aucunes aides financières et est donc dans le découvert. Son père est atteint d'un cancer et va bientôt mourir, il est absent et ne réponds pas à son fils et ne souhaite pas son aide, et sa mère est absente et le laisse seul gérer la maison et son petit-frère pendant qu'elle va sortir avec des amis, et vivre chez son compagnon. Il doit gérer son frère qui a un retard mental, plus nettoyer la maison et faire les tâches ménagères, et aussi s'occuper des quatre chats que sa mère laisse à l'abandon. Sans moyens financiers, il n'arrive pas à se détacher du foyer et à se prendre un appartement. Etant petit, il a subi un viol (fellation non souhaité), et des violences (voir ses parents se taper, se faire taper en voulant les interrompre, essayer de sortir de la drogue son père et sa soeur). Il a toujours du avoir des responsabilités très tôt.
Aujourd'hui, je n'arrive pas seule à l'aider, même si je pense que c'est ce qu'il souhaiterai.. J'essaie de l'écouter attentivement, d'interagir avec lui, de lui proposer des activités mais il ne veut rien faire avec la dépression. Il reste à jouer sur son PC allongé toute la journée. Avec la phobie sociale, il a peur de sortir, et même sans, il ne sortirai pas...
Comment puis-je faire pour l'aider à surmonter une dépression sans séances chez le psy ? Est-ce possible ou totalement impossible ? Et de mon côté, est-ce qu'il existe des solutions pour que je puisse libérer du temps pour l'aider sans que cela impacte mon travail, ma rémunération, etc ? Car difficile de suivre la journée de travail et l'aide dans les démarches etc...
Merci d'avance, bonne journée.
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27 DÉC. 2023
· Cette réponse a été utile à 18 personnes
Bonjour PreJinx,
Votre immense bienveillance et la main que vous tendez à votre conjoint sont tout à votre honneur mais une dépression est une pathologie en santgé mentale qui doit déjà être confirmée par un médecin. Aucun praticien ( psychologue, psychopraticien, ou autres thérapeutes du monde des "psy") n'a le droit de mettre une étiquette médicale à une personne.
Vous parlez également de "rechute", mais alors, votre conjoint a déjà été en dépression, donc le paroxysme de la névrose pathologique?
J'entends également son jeune âge puisque il a été reçu au baccalauréat. Pour avoir eu ce succès, il semblait être hors sphère familiale, pourquoi est-il retourné habiter chez sa mère?
La systémie familiale de votre conjoint est extrêmement toxique au regard de tous les paramètres que vous décrivez: père en fin de vie, mère évitante et le laissant dériver, profondes violences d'ordre moral et physique depuis l'enfance, climat intra-conjugal destructeur dont il a été le témoin,....
De quel "handicap" parlez-vous exactement? De la phobie sociale?
Une phobie est une manifestation de son extrême souffrance psychique; il se met en mode repli sur lui-même et dans le mécanisme de défense de la fuite ( fuite des autres car il a cumulé bien trop de douleurs, de peurs) mais ce n'est pas un handicap au sens premier des conq types de handicap. Qui a là aussi posé cette étiquette d'odre médical?
Vous êtes d'une écoute active et très soutenante mais vous n'avez pas les outils, les codes, pour palier à sa détressse psychologique. C'est bien normal. Comme disent les canadiens, chacun son job.
Votre conjoint réfute la prise en charge par le milieu psy mais pourtant, il rencontre une psychologue à Pôle Emploi en suivi, elle est par son domaine centrée sur l'insertion professionnelle, donc a priori spécialisée dans le volet "travail".
Cette aide ne peut pas suffir, votre conjoint doit avoir une aide extérieure à Pôle Emploi, ce n'est pas là qu'il pourra être entendu, se libérer peu à peu par la parole et décharger sa souffrance. Il se réfugie sur les jeux du Pc encore pour fuire, dans sa course en avant, dans ce monde artificiel, il s'enferme encore plus, alors là oui seule un lien de confiance avec un thérapeute analyste pourra en dépit de son silence instaurer très progressivement et avec précaution déclencher un dialogue, le dénouer même si la route sera délicate.
Pourquoi ne pas retenir la téléconsultation en psychothérapie, il sera dès lors déjà dans son cocon, devant son écran, sans obligations de sorties en séances. Il doit à tout prix savoir qu'il est non pas écouté mais entendu, considéré dans sa posture, qu'il est possible de faire un pas pour s'extraire de sa névrose pathologique et de la connotation phobique qui nest rien d'autre qu'un symptôme clinique. La parole est salvatrice, elle libère les émotions, pas après pas. Elle permete de recréer du LIEN social en s'adaptant à lui. Peu à peu, par la confiance en son hérapeute, il reprendra ou prendra dans son ca confiance en lui, il fera un pas dehors, avec vous comme soutien et comme béquille fidèle. L'envie reviendra. Pour l'heure, il lui faut faire sauter le verrou de la parole, les activités sont pour plus tard, chaque chose à la bonne heure.
Sur le plan des démarches administratives, il doit être aidé par une assistante sociale, à la CAF ou attachée à Pôle Emploi. Chacun sa tâche.
Et vous, vous devez vous accorder des temps de pause pour continuer à rester debout, nul n'est en fer malgré les sentiments. De plus, vous parlez de votre travail et des longues journées, vous ne pouvez pas vous dédoubler, vous devez être de votre côté soutenue en psychologie pour faire du clair et retrouver de la force, sinon vous allez vous éffondrer en dépit de votre stoicisme.
Tout doit impérativement être mis à plat, de part et d'autre, pour sortir de cette abysse.
Je reste à votre écoute en téléconsultation pour faire un point sur cette si douloureuse situation.
Tenez bon, courage.
Sachez que votre message a été entendu sur le site. Je vous félicite de votre courage et d'avoir fait ce premier pas demandant déjà beaucoup d'élan, de volonté.
Très chaleureusement.
Bénédicte ESCARON
Psychanalyste
Praticienne en Psychothérapie
Thérapeute de la Famille et du couple
Thérapeute en TCC ( grande anxiété et stress post-traumatique)
Psychotraumatologie
site: envoltoi.fr
27 DÉC. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour PreJinx,
Tout d'abord veuillez nous excuser pour le si peu de réponse à votre question. En effet il y a un gros problème informatique depuis plusieurs semaines sur le site Psychologue.net et les thérapeutes n'ont accès aux questions des internautes que très tardivement.
La situation de votre compagnon est effectivement anxiogène. Les causes sont multiples, vous décrivez son environnement familial qui est peu propice à une évolution tant qu'il y reste attaché.
Vous avez bien conscience que vous ne pouvez être suffisante à lui apporter votre soutien et tant qu'il ne se tournera pas de lui-même vers un-e thérapeute, vois risquez de vous épuiser.
Quel est le bénéfice pour vous d'être dans cette relation ? Quels besoins sont satisfaits pour vous-même ?
Je vous invite à vous poser honnêtement ces questions, ce qui vous attire chez lui, ce que partagez ensemble...
Qui dans votre enfance ou petite enfance était dépressif ou dans les addictions ? Qui cherchez-vous à sauver à travers lui ?
Concrètement vous pouvez lui proposer d'aller voir ensemble un-e thérapeute pour vous accompagner dans sa problématique et de l'impact qui en découle sur vous. Vous pouvez aussi l'accompagner voir une assistante sociale pour évoquer sa situation familiale, son frère en situation de handicap abandonné par sa mère et aussi les 4 chats...
Je reste à votre écoute et à votre disposition si vous souhaitez approfondir ces questions.
Claire Thomas,
Psychosomatothérapeute
24 DÉC. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour prejinx,
La situation de votre conjoint n’est pas simple : Il a subi et assisté à des événements très difficiles.
Peut être sa maman peut avoir des aides auprès d’assistante sociale.
Il serait bien qu’il soit autonome mais la dépression ne l’aide pas. Son suivi par un psychologue du travail peut être utile mais le traumatisme est plus profond et son aide est insuffisante.
L’écoute et votre compréhension sont importantes et je vois que vous faites votre possible pour lui.
Il dois réagir car sinon il risque de s’enfoncer encore plus dans la dépression.
Je suis psychopraticienne et propose le premier rendez vous gratuit, je propose de me contacter afin de l’aider à trouver en lui les ressources nécessaires à son mieux être. A bientôt ´ et passez de bonnes fêtes de Noël
Nathalie Dodret
Psycho praticienne
Conscience et Liberté d’Esprit
18 DÉC. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour
Votre conjoint en a beaucoup sur les épaules pour garder de l'énergie pour lui. Il faudrait déjà qu'il arrive à sortir de son environnement familial qui ne l'aide pas du tout. Quel âge a t-il ? Pouvez vous éventuellement prévenir les services sociaux pour que sa mère bénéficie d'un accompagnement ?
Votre problème relève plutôt d'une situation familiale complexe que votre conjoint doit arriver à se détâcher petit à petit pour se construire à vos côtés.
Bon courage à vous
Charlotte