Inceste : comment gérer, comment aider ?

Réalisée par Lilia. · 5 févr. 2016 Agressivité

Bonjour,


Il y a de cela deux ans, ma cousine (de deux ans ma cadette) m'annonçait qu'un mauvais souvenir d'enfance avait brutalement refait surface lors d'un de ses rêves : son frère (d'un an mon ainé) l'a attouchée.

Elle rêvait qu'une personne la contraignait, mais elle ne voyait pas son visage. Lorsqu'elle s'est réveillée et qu'elle a croisé son frère, ça a fait "tilt".


Ma cousine, depuis, fait de graves crises. Elle perd connaissance, respire mal, tremble, et cela durant des heures. En fonction des périodes, ça peut même lui arriver plusieurs fois par jour. Et ça bousille complètement sa vie.

Avant qu'elle ne s'en souvienne, elle faisait déjà ce genre de crises fréquemment, sans qu'elle ne comprenne ce qu'était le déclencheur. Elles étaient cependant moins "graves" et se limitaient à un évanouissement suivi d'une extrême fatigue. Elle est de nature angoissée, chaque évènement de la vie est une épreuve.

Après des dizaines de visites aux urgences, des séjours en hôpital psychiatrique, des thérapies, la prise de plusieurs pilules .. Rien n'y fait. Elle est tranquille quelques mois, et ça revient.

Aujourd'hui, elle ne travaille plus et attend une place dans un établissement psychiatrique.


Que s'est-il passé au sein de la famille, lorsque nous avons appris ce que son frère lui avait fait ?

Et bien .. Pas grand chose, il faut bien l'avouer.

Son frère est un habitué des hôpitaux psychiatriques depuis sa plus tendre enfance. Les médecins lui ont d'abord diagnostiqué une hyperactivité. C'était un petit garçon très violent, très colérique. Vraiment difficile à gérer. Outre les attouchements, nous savions qu'il avait déjà frappé sa soeur. Il l'a également jetée par la fenêtre du premier étage.

Ensuite, les médecins lui ont découvert d'autres handicaps, physiques. Puis d'autres troubles mentaux que ses parents taisent.

Je ne dirais pas qu'il est simple d'esprit, mais il n'a pas le même regard sur les choses que nous.


Alors .. Nous ne l'avons pas exclu de la famille. Nous ne lui avons pas dit que nous savions, nous ne lui avons pas fait la morale. Nous n'avons rien fait pour le "punir", alors que ma cousine en avait besoin. Elle avait besoin qu'on la considère pleinement comme la victime.


Lorsque ses parents lui ont demandé pourquoi il avait fait ça à sa soeur, il a dit de pas s'en souvenir. Vrai ? Faux ? On ne sait pas.


Entre temps, il a tenté de se suicider.


Mon cousin a besoin que ses parents s'occupent exclusivement de lui. Dès lord que ma cousine demande plus d'attention, il ne va pas bien.

Maintenant par exemple, il "rechute" brutalement, et va se faire admettre en hôpital.


Je ne peux rien faire pour les aider. Cette situation est d'une complexité et d'une tristesse sans nom. Elle nous a toujours tous impactés.

Et je me pose des questions. Vont-ils guérir et s'en sortir ?

Quand les parents ne seront plus là pour s'en occuper, qu'allons-nous faire ?

Abandonner un membre de ma famille me poserait un sérieux problème de conscience.


A quel point cette histoire va-t-elle nous toucher ?

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Meilleure réponse 5 FÉVR. 2016

Bonjour Amélie,
Votre histoire de famille est complexe et ma réponse sera donc un point de vue personnel.

Je suis étonnée de la prise en charge de votre cousine en service psychiatrique concernant les thérapies qui n'ont pas abouti.

Les traumatismes (inceste, viol,...) peuvent être traités en dehors d'un service psychiatrique par un thérapeute ayant une approche pluridisciplinaire avec des techniques appropriées, du type EFT, EMDR, et bien d'autres...

Les services psychiatriques en hôpital sont destinés à des personnes en crise suicidaire ou de démence, et le suivi n'est que très souvent médicamenteux sans réelle prise en charge psychologique ou d'une manière par forcément adaptée et personnalisée.

Concernant votre cousin c'est une autre histoire plus compliquée d'après ce que je lis.

Je n'ai pas grand chose à vous conseiller, même si je pense que l'hypnothérapie avec une approche pluridisciplinaire pourrait être une aide efficace pour traiter votre cousine tout en conservant un suivi avec un psychiatre. L'un ne se substitue pas à l'autre, mais peuvent se compléter de manière pertinente.

Cordialement

Nathalie Follmann Psy sur Clichy

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14 OCT. 2016

Bonjour,
Votre histoire me semble triste et compliquée.
Dans un premier temps, il serait indispensable pour votre cousine de comprendre ce que représentent ces rêves et ce qu'il s'est réellement passé dans son enfance.
Le rêve est la symbolique de beaucoup de choses.
Il faut travailler sur son insconcient.
Je pense que l'hypnotherapie serait une bonne méthode pour réveiller et comprendre ces douloureux souvenirs.
Mais plusieurs questions se posent:
Quel âge à votre cousine?
Pourquoi s'est-elle fait internée? À cause des ses crises?
À t-elle véritablement été suivie en thérapie?
Si vous souhaitez l'aider, il faudrait trouvez le thérapeute et surtout la thérapie qui lui convienne!



Vanessa Haguel Psy sur Aix-en-Provence

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9 FÉVR. 2016

Bonjour
Quel est l'âge de votre cousine? Pourquoi donc ne consulte t elle pas ? Il est important de ne pas attendre les crises pour prendre la parole et dire son mal être. Pour les enfants et adolescents il existe des structures publiques. Pour les adultes aussi ainsi que des psychanalystes en libéral.

Cordialement
Isabelle Thomas
psychologue psychanalyste

Isabelle Thomas Psy sur Paris

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8 FÉVR. 2016

Bonjour Amélie,

L'histoire de cette partie de votre famille traduit de grandes souffrances pour chacun (y compris les parents), et collective : le systeme familial gère au jour le jour sans que la clarté ne soit mise ... Tabou ?

Il y a du transgénérationnel (psycho généalogique)... C'est en cela que votre noyau a vous peut être impacté.

Je dirais que vous même pourriez aller consulter un thérapeute en psychogénéalogie, pour vous aider vous à mettre au jour les racines profondes .d'un mal familial aux terribles conséquences...

Pour les membres de la famille rapprochée de votre cousine, et surtout pour elle dans un premier temps, une psychothérapie a priori longue individuelle serait indiquée, de type psychanalyse.
Ce n'est qu'en avancant chacun individuellement, en rassemblant chacun ses ressources intérieures que la famille pourra peut etre un jour se confronter (ensemble) a sa vérité difficile.

Bravo pour votre empathie, et votre souhait (qui se concrétise) d'apporter remède a cette situation douloureuse...

Courage et bonne route,

de Silvestri Monique Psy sur Vandoeuvre-lès-Nancy

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8 FÉVR. 2016

Bonsoir Amélie,

J'ai mis du temps... à répondre... puisque l'histoire que vous racontez me touche au plus haut degré : il me semble que les familles qui connaissent ce fonctionnement incestueux sont malheureusement beaucoup plus rependues que l'on veut reconnaître.

Les abus en tout genre sont devenu courants depuis le fameux "il est interdit d'interdire"..., ayant pour suite le manque de limites et de cadre de vie sain.

La conséquence ? ce que vous décrivez.

SI ce que vous racontez à pu se produire, c'est qu'il y avait un "grain" dans le système familial : le passé transgénérationnel peut apporter un éclairage.

Le fait est que... les parents se sont "accommodés" de la souffrance des enfants.
Le fils a franchi une limite..., a du prendre conscience et s'est "puni" en devenant 'fou". Ce qui aide à mieux supporter la culpabilité ?!
La fille qui a subi l'abus..., comme toute victime, doit aussi se sentir "coupable"....or qu'elle ne l'est pas du tout ! Et ça la rend... "folle", malade.

Pour que les souffrances s'arrêtent...il faudrait que la famille puisse affronter la réalité des faits, et reconnaître les souffrances et failles transgénérationnelles qui ont mené à la situation actuelle.

Vous avez eu un grand courage pour vous exprimez sur ce site, et on sent le désir d'agir pour soulager votre famille, votre implication humaine forte, la loyauté, la douleur partagé : ce qui est tout à votre honneur.

Des solutions éventuelles ?
Oui, des thérapies individuelles sérieuses pour vos cousins et une prise en charge globale, familiale :puisque c'est un problème familial.

Je ne sais pas où vous habitez, mais essayez d'étudier les structures adaptées pour ce type de prise en charge globale.

Je vous souhaite d'avoir la force de continuer à aider cette famille !
sp

Silvia Podani Psy sur Issy-les-Moulineaux

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8 FÉVR. 2016

Les thérapies telles que l'hypnose, l'EMDR.... sont intéressantes, mais insuffisantes dans le cadre d'une agression sexuelle. L'inceste remet en cause l'altérité de la personne, et peut tout à fait provoquer des décompensations et autres symptômes psychiatriques, c'est une atteinte digne d'une explosion interne, une dissociation de la personnalité. De plus l'histoire familiale, du moins ce que vous en écrivez semble ne pas être très équilibrée, il serait pour votre cousine salutaire de faire un travail psychothérapique, pas uniquement dans une pratique d'hypnose mais également dans une prise en charge avec un professionnel, psychiatre ou autre qui soit à même d'apporter un vrai soutien psychique.

http://www.dominicanton.fr/2014/06 , un article sur l'inceste

Bien cordialement.

D. A

Dominic Anton Psy sur Montrouge

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7 FÉVR. 2016

Bonjour, votre histoire est douloureuse pour vous comment comprendre , aider rester à la bonne distance de votre famille.;un professionnel peut vous aider à accepter et à y voir plus clair je crois. Donc n'esitez pas faite cette demarche . Bon courage. Mme ROUX

Odette Roux Psy sur Valence

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6 FÉVR. 2016

Bonjour Amélie,
Votre cousin présente de graves troubles de la personnalité qui nécessitent un e prise en charge spécifique ; psychiatrique et autre.
Votre cousine est une victime. Elle n'a pas été protégée et la réactivation des traumatismes vécus l'empêche de mener une vie sereine.
Faire appel à un professionnel pratiquant l'emdr me semblerait intéressant.
Bien cordialement
Nathalie Colas

Nathalie Colas Psy sur Saintes

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6 FÉVR. 2016

Bonjour
Specialisee sur ces sujets cette jeune femme doit rencontrer un professionnel formé à ce type d accompagnement il ne faut pas qu elle reste seule et savoir qu elle peut s en sortir.
Cordialement

Sophie Genin Psy sur Saint-Germain-en-Laye

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5 FÉVR. 2016

Bonjour,

Voici une histoire difficile et complexe en effet, comme il en traîne, générations après générations parfois, dans certaines familles.

Bien sûr les moments de crise font peur et poussent instinctivement à vouloir à tout prix éteindre l'incendie de l'éruption symptomatique.
C'est en effet de façon regrettable trop souvent le principal, voire quasiment le seul souci de beaucoup de prises en charge psychiatriques...

De votre côté, au-delà de cette peur légitime qu’entraînent les moments de crise et de la nécessité de pallier aux risques premiers tels que la violence sur soi ou sur autrui par le recours à une hospitalisation, vous pouvez en y songeant faire évoluer votre perception des choses:
l'émergence de ce souvenir par le rêve puis la confrontation au frère ne sont pas nécessairement mauvaises en elles-mêmes.
Si elles font ressortir des souvenirs violents, et provoquent des spasmes émotionnels, c'est que ce qui a du être "gobé" de force et est resté comme un noyau indigeste cherche à sortir pour se libérer. Si cette remontée se fait, c'est qu'une part de la psyché de votre cousine essaie et donc croit possible de se libérer ainsi.
Il y a donc quelque chose de positif dans ce dynamisme, dans cette crise, aussi douloureux qu'en soient les spasmes.
On sent dans votre message ("Vont-ils guérir et s'en sortir ?") que vous avez de l'empathie sans jugement envers votre cousine, comme envers son frère.
Vous avez donc tout intérêt à creuser et à promouvoir cette idée qu'une part du processus critique mérite d'être soutenue, encouragée, même -surtout- si le monde psychiatrique ne vous aide pas dans cette voie...
Votre envie de trouver un sens et une issue à tout ceci et d'aider sans juger peut vous guider dans ce que vous pouvez apporter à l'un et à l'autre.

Vous pouvez amener cette idée du versant positif des événements actuels à votre cousine en lui parlant et en l'écoutant parler de ce qui a besoin de se faire entendre derrière cette ré-émergence de souvenirs douloureux. Déculpabiliser une parole dérangeante et des souvenirs qui socialement, familialement le sont tout autant et proposer l'idée que celle qui se déclenche ainsi des crises cherche par là à se soigner, à se libérer, à progresser donc, est une idée qui peut l'aider, la soutenir dans son travail d'autothérapie. Quand les médicaments de la psychiatrie et parfois l'entourage soi-disant soignant, comme familial, cherchent surtout à faire taire ce qui voudrait tant se faire entendre...

Bien sûr un tel soutien de votre part n'a d'intérêt véritable toutefois, et de garantie éthique, que par votre capacité à écouter avec empathie, mais sans prise de position, ni jugement moral, la souffrance traumatique d'une victime.
Sans faire alliance notamment avec la part d'elle-même qui peut rêver vengeance et sans vous positionner comme partie prenante dans les conflits familiaux.
C'est donc la force de votre capacité à dépasser les jugements émotionnels, la tendresse indestructible que vous avez pour votre cousin, comme pour sa sœur, et le maintien d'un non-choix entre les deux qui pourront vous aider à aider cette dernière à partager l'indicible et à s'en libérer.

Il n'y a personne à abandonner en effet, pour reprendre votre mot, et personne à juger au fond lorsque l'on souhaite comprendre et aider.

Vous pouvez être une aide précieuse favorisant un "espace transitionnel" entre vos cousins en allant les visiter tous deux et leur manifestant votre écoute non-jugeante, mais consciente des arrières-plans...

Vous ne précisez pas si votre cousin "sait que vous savez" ; si vous arrivez à le lui dire sereinement et en parler avec lui sans jugement, ni complaisance (sans vouloir minimiser avec lui les faits ; c'est un chemin de crête éthique à parcourir sans déraper...), vous pourrez participer utilement à l'élaboration du travail psychique qui est à faire de chaque côté.

Sans sacrifier, ni donc "abandonner" personne...

Voici comment peut-être, cette histoire peut vous toucher... positivement et vous être utile si vous réussissez à l'être pour eux.


Philippe Garnier Psy sur Vesoul

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