Conseil parental conjugal

Bonjour Julie,

Votre témoignage est très intéressant car il met en lumière la différence entre fantasme et réalité.

On fantasme avoir un enfant comme un bonheur immense à venir, mais, sans réfléchir parfois suffisamment aux contraintes qui vont découler de ce désir et le nombre d'années ou il faudra assumer cet enfant.

Trop de parents se retrouvent face à des responsabilités qu'ils ne savent pas ou n'ont pas envie d'assumer. ils se sentent débordés, démunis, envahis

Au milieu il y a un petit être fragile qui va en subir les conséquences.

A la venue d'un enfant il y a des séparations. Les deux futurs parents n'ont pas assez réfléchi à la manière dont ils allaient aborder l'éducation de leur enfant ensemble, avec leurs différences de point de vu.

Accueillir un enfant est une responsabilité, votre mari petit à petit a réalisé les contraintes que cela allaient engendrer. Il est passé du fantasme à la réalité.
Il vous aime et a peur de vous blesser, de vous décevoir.

Mais on ne devient pas père pour sa femme, on devient père pour son enfant. Les enfants ont besoin d'être entouré et aimé de leur deux parents.

Vous avez tout à fait raison d'entendre ses paroles, vous faites preuve, tous les deux, de maturité.

Bonjour Julie,
Allez en thérapie de couple pour mettre à plat vos désirs respectifs par rapport à la parentalité. Vous pourrez alors décider ce qui est le mieux pour chacun et pour votre couple. Les doutes de votre conjoint ne veulent pas forcément dire qu'il ne pourra pas accueillir cet enfant.
Bon courage à vous!
Frédéric Duquerois
Psychopraticien en Analyse Transactionnelle
Adultes et Couples, en Individuel et en Groupe
Nantes

Bonjour Julie, je comprends votre désarroi et vos questionnements face à la réaction de votre conjoint ; vous avez tant lutté ensemble pour arriver à fonder votre famille, avoir des enfants et voilà que presque arrivés à la réalisation de vos projets, il manifeste de sérieux doutes quant à son envie de participation à la concrétisation de ceux-ci.
Il se peut que votre conjoint traverse une période de doutes, peut-être qu'il sent confusément une peur, peur de ne pas être à la hauteur, un bon papa, assumer un changement de vie, car l'arrivée d'un enfant change beaucoup de choses.
peut-être que ces peurs viennent de son propre vécu en tant qu'enfant, son propre père était peut-être défaillant et il se retrouve sans modèle pour l'être à son tour ; il a peut-être peut du changement, une difficulté d'adaptation qui révèle des angoisses plus profondes, il peut y avoir de multiples raisons pour avoir des angoisses qui peuvent trouver leurs origines dans l'histoire personnelle de chacun.
Il vous a peut-être suivi dans ce projet pour vous faire plaisir, peur de vous perdre, sans pour autant être sincère avec lui-même donc au final avec vous aussi.
La concrétisation de ce projet révèle probablement de multiples peurs et inquiétudes chez lui qui trouvent peut-être leur origine dans son histoire personnelle ; je peux donc vous conseiller une thérapie de couple qui permettra à chacun de se repositionner et d'exprimer et clarifier ses attentes respectives quant à vos projets de vie ; ou bien il peut aussi consulter un professionnel pour une aide psychologique et faire le point sur sa vie, ses attentes personnelles, ses projets de vie.
Je reste à votre écoute en cabinet à Nice,
cordialement,
Laurent Stevenoot
Psycho analyste clinicien.

Bonjour Madame,

Votre situation est très difficile et la position actuelle de votre compagnon est étonnante.
Le fait d’avoir vécu à vos côtés six années d’essais lourdement médicalisés pour avoir un enfant l’a peut être marqué et lassé… et la perspective d’une GPA peut l’interroger aussi.

Effectivement une GPA signifie que vous même vous aller être en position de parent qui adopterait l’enfant qu’une autre femme devrait porter pendant environ 9 mois…

Votre conjoint peut avoir peur… et de la procédure très lourde et pas dénouée de risques (puisque interdite en France) et de ce que cette façon de concevoir peut avoir des répercussions psychologiques sur les relations que vous allez nouer avec cet enfant, qui devra être informé des modalités de sa venue au monde.

Il me semble indispensable que vous soyez tous les deux accompagner par un-e thérapeute familial-e qui vous aidera à sonder au plus profond de vous deux vos motivations pour avoir un enfant « à tout prix », et la nouvelle position de retrait de votre compagnon face à ce projet jusque-là commun.
Cette démarche pourra vous aider à anticiper et à vous préparer à accueillir un enfant, le cas échéant, ou à faire le deuil de votre désir, avec tout ce que ce renoncement pourra impliquer de douloureux.

Pour connaître le sérieux du discours actuel de votre compagnon il serait bon d'ouvrir une discussion sérieuse avec lui, puisque vous ne pouvez pas vous lancer seule dans une GPA.

Je vous souhaite d’arriver à comprendre les raisons réelles du changement de votre compagnon par rapport à vos efforts d’avoir un enfant, et de pouvoir prendre une décision commune bien assumée.
sp

Bonjour Julie,

Cela fait longtemps que vous désirez avoir un enfant, lui comme vous.
Cela a tellement été difficile qu'il s'est peut-être "fait" inconsciemment à l'idée qu'il n'aurait jamais d'enfant.
Aujourd'hui l'horizon se dégage et il est confronté de manière plus brutale au fait de devenir papa.
Cela peut faire peur, soit par manque de confiance en soi, soi par grand sens de responsabilité. Il voit les difficultés qu'il peut rencontrer dans le fait d'élever et éduquer un enfant. Ce n'est pas l'expression d'un non désir mais plutôt une peur de ne pas être à la hauteur.
Il a besoin d'être rassuré. Ce serait bien qu'il puisse être accompagné par un professionnel pour parler de ses craintes.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.

Bon courage à vous

Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves

Bonjour Julie,

Quelque chose dans votre question me laisse un sentiment de malaise.
J'ai comme l'impression que vous ne vous posez pas les bonnes questions.

Je m'explique :
PMA, Procréation Médicalement Assistée, ce qui veut dire que vous portez votre enfant, vous vivez une grossesse et un accouchement de la même façon que si vous étiez enceinte naturellement.
GPA, Gestation Pour Autrui, là vous allez faire appel à une tierce personne qui va porter votre bébé qui va vivre sa vie avec votre enfant dans son corps. Qui est elle ? Comment vit-elle ? Est-ce qu'elle a une vie saine ? Quelles sont les raisons qui lui font offrir son corps à d'autres ? etc.
Et si c'étaient ces questions là qui faisaient hésiter votre mari ? Avez-vous pu en parler ensemble ?

Au final cela revient un peu à une adoption, puisque vous ne portez pas l'enfant et qu'il a un début d'histoire que vous ignorez.
Et donc si vous faites ce choix je vous invite à vous entourer de personnes qui ont adopté, il y a des groupes de paroles, des associations qui permettent d'accueillir et d'apprendre à gérer les difficultés qui peuvent se présenter à tout moment dans l'évolution de l'enfant.

Il est possible que votre mari, sans savoir réellement l'exprimer, ressente les potentielles difficultés à venir.

Vous pourriez poursuivre ce chemin qui est le vôtre dans cette démarche de GPA, pour vous-même, parce que c'est important de devenir maman. Votre mari ne s'y oppose pas et en même temps il ne s'implique pas non plus.

Et en même temps il est effectivement intéressant de vous poser la question d'écouter les signes de votre corps qui refuse une maternité naturelle. Peut-être serait-il préférable de les écouter ou peut-être pas...

Je vous invite à vous faire accompagner par un-e thérapeute pour creuser cette question et peut-être prendre encore un peu de temps avant de décider quoi que ce soit.

Je reste à votre disposition si vous souhaitez approfondir ces questions.
Claire Thomas,
Psychosomatothérapeute

Bonjour Julie

Dans votre protocole de GPA, avez-vous la possibilité de consulter un psychologue (ce qui est le cas dans la PMA) ?
Il se peut que votre panique. Il se peut qu'il cherche à avoir des raisons de ne pas regretter si la grossesse échouait, ça serait une forme de protection mentale.
Concernant les enfants des autres, c'est assez récurrent de ne pas supporter les défauts des autres enfants, c'est un moyen en réalité de remettre en cause la façon d'éduquer... et de se vanter sur ses propres capacités. Il peut avoir peur de ne pas être à la hauteur.
Effectivement, après 6 ans de parcours PMA, c'est étonnant de se dire qu'il a changé d'avis ou qu'il n'avait pas vraiment envie d'un enfant. Ce qui est peut-être probable, c'est la déception que cet enfant ne soit pas porté par vous.
La communication sera la clé pour vous. Soyez à l'écoute de ses émotions et peurs. Elles sont normales.
Certains papas ne touchent pas le ventre de leur femme pendant toute la grossesse ! et font quand même de bons papas.

Je suis à votre écoute si besoin en téléconsultation.
Bien à vous
Charlotte
Psychologue