Culpabilité et souvenirs partie III
Encore une fois, un grand merci pour vos tous vos retours, qui m'ont pour la plus part, permis de voir les choses plus clairement. Parfois même sous un autre angle.
Depuis décembre je n'arrive pas à trouver une explication, à oublier et pouvoir mettre des mots sur cette situation... C'est à la fois difficile et douloureux de se souvenir autour qu'essayer de comprendre. Je pense que comme vous l'avez conseillé, il serait bien que je consulte un professionnel pour en discuter. De ces maux ci comme des précédents.
Encore une fois, je précise :
— le garçon qui m'a touché n'était pas mon copain (bien que j'en fréquentais un au même moment)
— je n'ai jamais eu de geste déplacer envers la personne concernée
— et fréquenter quelq'un, être proche avec un autre sans ambiguité, ne signifie pas non plus que je jouais sur deux tableaux : surtout lorsque l'un était comme un petit frère pour moi.
Il s'agissait de relations bien différentes, distinctes.
Je voulais également revenir sur une phrase qui m'a bouleversée dans l'un des retours : "votre positionnement en tant que victime est un peu étonnant, on dirait que "quelque part" vous provoquez la situation..."
J'ignore s'il s'agit de mon récit confus, une difficulté à m'exprimer au vue de tout ce que cet événement secoue en moi. Ressortir ce genre de choses n'est pas chose aisée et je suis désolée, si mon ecris noir sur blanc semble si imparfait... J'essaye de me remémorer chaque élément pour retracer mon récit du mieux que je peux. Avec le plus de clarté et de recul possible.
Mais j'en viens presque à regretter de m'être ouverte à ce sujet. En se confiant anonymement sur sur site, on cherche des conseils et de l'écoute... Un oeil extérieur qui pourrait nous aider à y voir plus clair.
Pas a être enfoncé. Et que nos maux soient minimisés. La culpabilisation est déjà suffisamment prenante puisqu'elle est présente depuis décembre. Le fait d'avoir fréquenté quelqu'un à ce moment là ou non, la tenue que je portais telle qu'elle soit, le fait de partager mon lit avec cette personne en particulier ou, à mon sens, ne justifie pas ce qu'il s'est passé. Il n'y avait pas consentement.
Vous n'imaginez pas la culpabilité. Le sentiment d'avoir été sali. Abusé. La peur. Le dégoût. Avoir l'impression d'avoir provoqué cette situation. Je n'ai en aucun cas demandé ce qui m'est arrivé, certes je n'ai pas réagis sur le moment mais je ne pense pas l'avoir "séduit" et poussé à poser ses mains sur moi de cette façon là.
Mais pour revenir sur un autre commentaire, le silence qui a suivit a sûrement du créer un malaise. Je le conçois. Des deux côtés. Le manque de clarté en effet n'a peut-être pas désamorcer le processus. Et de ce fait, il n'a pas permis d'ouvrir un dialogue les gestes à avoir et à ne pas avoir.
Peut-être aurais-je dû répondre lorsqu'il m'a demandé si je me souvenais de la vieille. La panique — et la culpabilité sans doute — ont du prendre le dessus et j'ai mentis. Mon silence n'a pas du aider les choses. En y repensant, j'aurais probablement du réagir autrement...
Et comme vous l'avez également soulignés : je n'avais aucune maîtrise de la situation, ni pour lui, ni pour moi. Tout comme il ne devait sûrement pas en avoir de son côté.
Je pense également que la meilleure solution est de consulter. Seulement, j'avais besoin de cette étape préliminaire pour peut-être laisser une partie de se fardeau, tomber de mes épaules.
Une petite pierre vient de tomber du sac que je porte sur mes épaules, et j'espère que petit à petit, il se fera moins lourd sur ma conscience. Je pense qu'il vaut mieux que je m'arrête là, que je m'abstienne à l'avenir. Parfois, demander de l'aide concernant un trauma qu'on a pas su gérer sur le moment — et que je ne sais toujours pas gérer à l'heure actuelle — n'était peut-être pas la bonne chose à faire.
Un grand merci pour votre temps, la qualité de vos réponses et l'oreille attentive.
