Bonjour,
J'ai eu un suivi psy il y a 4 ans suite à une énième TS qui m'a conduit aux urgences puis en HP.
J'ai toujours eu du mal à parler de moi lors de ces séances, alternant entre le sentiment d'inutilité de confier quoique ce soit et celui de me trouver ridicule quand je parle de moi.
Lors de ces séances, un psychologue m'a dit que j'avais une personnalité abandonnique ak j'avais tellement peur d'être abandonné que je provoquait et poussait les autres à le faire.
J'ai arrêté les suivis pour les raisons que j'ai évoqué et aussi parce que cela me provoquait trop d'anxiété et de stress d'aller aux rendez-vous pour au final avoir l'impression de stagner.
Depuis, plusieurs evenement se sont déroulés dans ma vie, mais ma depression que je ressens depuis mes 13 ans n'a fait que s'aggrave et à force de fuir les gens pour x ou y raisons (on m'a dit être trop exigeante dans mes relations) j'ai réussi à me retrouver totalement isolée de tout, a vivre à nouveau dans le domicile de mes parents, cloîtré dans ma chambre. Ma depression s'installe et elle est devenue comme une seconde peau, j'aborde trop facilement mon suicide sans complexe et sans émotion, au désarroi de mes pauvre parents qui m'ont pourtant déjà trouvé inanimé plusieurs fois par le passé.
J'ai la sensation d'être un boulet à leur pied, et pourtant je n'arrive plus à avoir une once de confiance en moi et d'estime (mais je doute en avoir eu un jour). A mon grand âge, je devrais avoir des ambitions mais j'en ai aucune. J'ai beaucoup de passion mais tout ce que j'entreprends me dégoûte d'avantage de moi-même ce qui me pousse à n'absolument plus rien entreprendre.
Mon passé est classique ; des parents qui travaillent trop pour s'occuper réellement de leurs enfants, des engueulades parfois. Les choses qui m'ont marqué et que j'ai constaté ne sont pas nombreuse : j'ai une mère trop dans le contrôle et je n'ai que très rarement remis en cause cette autorité même s'il me semble qu'elle n'était pas toujours juste comme par exemple recevoir une claque après m'etre brûler parce que je pleurais trop, me dire trop souvent que j'étais trop émotive, mon père qui avait des sauts d'humeur bref mais intense que j'ai appris très vite à déceler en regardant son visage, et ado ma mère me demandait de le calmer en le faisant rire (ça marchait). J'ai été la tête de turc à mon collège et j'étais frappée par plusieurs garçons parfois. Je me suis toujours senti en dehors du moule et ça m'a toujours fait très souffrir. Le départ de mon frère a mes 13 ans pour ces études m'a fait excessivement souffrir. J'ai eu une première relation a 15 ans avec un garçon de 18 qui était diagnostiqué officiellement pervers narcissique, mais il me l'a caché durant nos 3 ans de relation (son psychologue de l'époque a brisé le secret professionnel à mes parents parce qu'il estimait qu'une mineur étant en danger). J'ai jamais eu l'impression que j'avais ma place quelque part sauf quand j'étais amoureuse et en couple. J'ai fais un master pour faire plaisir à ma mère mais je n'en ai fais strictement rien. J'ai tendance à avoir mes émotions qui varient beaucoup en fonction de comment les gens que j'aime le plus me traite. Leur ignorances même que de surface m'a toujours fait péter littéralement un plomb, je suis capable de me mettre dans des situations bizarres tel que errer dans la rue, faire des menaces ou des mise en exécution de suicide, scarification, partir en plein milieu d'un cours, etc etc.
J'ai fais un trait à absolument toutes mes relations en dehors de mon cercle familial très proche pour tenter de trouver un équilibre précaire au détriment de ma santé mentale. J'ai peur qu'en reprenant contact avec des gens mon humeur fasse de nouveau des montagnes russes. Mais tout ça, c'est clairement pas une vie.
Je sais que j'ai besoin de reprendre les suivi mais je ne sais que dire à par tout ce que je vous ai partagé. Je soupçonne d'avoir un trouble de la personnalité borderline mais je ne veux pas croire en un autodiagnostique surtout que j'en suis complètement incertaine, et je ne sais pas si me mettre une étiquette m'aidera vraiment.
Faut-il que je consulte en disant que je soupçonne être borderline ou c'est très mal vu de faire ça et on va soit m'exclure du trouble ou au contraire m'inclure à tort ? Est-ce qu'un suivi m'apportera vraiment alors que ça ne creer que des angoisses et d'avantage de mal-être en retour de séance parce que je me trouve juste ridicule et sans le moindre intérêt pour qu'on m'écoute raconter les 3/4expériences de ma vie puisque j'ai l'impression d'être vide d'ambition à part celle ridicule de vouloir être aimé par quelqu'un de façon inconditionnelle et de lui rendre tout en sachant que c'est une quête vaine ? J'ai l'impression que je n'ai et je n'aurais jamais la force de m'aimer moi-même parce que tout ce que je vois de moi me dégoûte profondément au plus haut point. Est-ce donc vraiment utile de consulter dans ces cas là ?
Merci d'avoir lu et de vos potentielles lanternes.
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27 AOÛT 2023
· Cette réponse a été utile à 16 personnes
Bonjour,
Je vous remercie pour votre message
Oui il est absolument nécessaire de vous faire accompagner d’autant plus en ce moment et si vous souhaitez un diagnostic, je ne peux que vous conseiller de consulter rapidement un médecin psychiatre
Je reste à votre écoute
Marjorie Lugari * Psychanalyste * Praticien en psychothérapie * aide à la Parentalité * Sexothérapeute * Visio uniquement
29 AOÛT 2023
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour « Poppythinker »,
Vous n’avez pas une seule raison d’entreprendre une psychothérapie, mais plusieurs, qui peuvent se résumer en quelques mots : dépression grave avec mal-être extrême et idées suicidaires, manque d’estime et de respect de soi même entraînant des conduites à risque, sautes d’humeur avec accès de colère, isolement et retrait avec risques d’installation d’une phobie sociale, impossibilité de travailler, etc.
Vous en êtes consciente, n’est pas ?!
Votre message montre un haut niveau d’intelligence, qui peut vous aider à vous en sortir, à condition de décider de le faire.
Peu importe l’étiquette et le nom que vous posez sur votre souffrance psychique, vous pouvez dépasser cette dernière si vous vous engagez à fond dans une thérapie, en faisant confiance à votre thérapeute. Vous pouvez d’ailleurs en tester plusieurs, en évitant tout de même l’errance de l’un à l’autre, à la recherche de l’amour inconditionnel marqué par une compréhension tellement profonde que vous pouvez la confondre avec l’approbation de vos actes.
Vous pouvez commencer par dire vos craintes.
Mais avant tout il vous faut un bon psychiatre, puisque la dépression qui vous a gagnée actuellement est grave et vous avez besoin de médicaments. Ceux là vont vous aider aussi à dire vos souffrances sans être trop débordée par les émotions ou l’angoisse.
Je vous souhaite de trouver en vous la force de vous mettre en mouvement pour un changement positif profond, qui mettra du temps à être réalisé, mais qui est possible et réalisable.
sp
28 AOÛT 2023
· Cette réponse a été utile à 13 personnes
Bonjour,
Dommage que vous ne précisez pas votre âge actuel...
Vous dites avoir consulté un psy suite à une énième TS. Je pense qu'arrivée à ce stade, une thérapie uniquement verbale ne vous sera d'aucun secours. Il serait important que le ou la thérapeute utilise des techniques de régulation émotionnelle d'une part, et l'EDMR d'autres part. Tous les évènements que vous avez décrit ici doivent être explorés d'une manière non verbale mais au niveau du ressenti émotionnel, cognitif, c'est là que le travail de retraitement de l'information se fait, pas à un niveau intellectuel, de surface.
Votre souffrance est profonde est enkystée, il est important de communiquer avec elle, dans vos tripes...
Mon approche est pertinente dans ce sens (voir mon profil). Mes questionnaires cliniques permettent de détecter les schémas dysfonctionnels et bien d'autres choses.
Cordialement
Hypnothérapeute clinique - Thérapie intégrative et holistique
28 AOÛT 2023
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
Merci d'avoir partagé vos sentiments et votre histoire. Il est évident que vous traversez une période extrêmement difficile, et il est courageux de chercher de l'aide.
Il est important de comprendre que le processus de guérison peut être complexe, mais il existe de l'espoir et des ressources pour vous aider à surmonter ces défis. Votre description suggère effectivement que vous pourriez souffrir de problèmes de santé mentale, tels que la dépression et peut-être un trouble de la personnalité borderline, bien que seul un professionnel de la santé mentale puisse poser un diagnostic précis.
En ce qui concerne vos préoccupations concernant les séances de thérapie, il est essentiel de trouver un professionnel de la santé mentale avec lequel vous vous sentez à l'aise et en confiance. Vous pouvez discuter ouvertement de vos réserves et de vos craintes avec le thérapeute dès le début. La thérapie peut être un espace sûr pour explorer vos émotions, votre histoire et vos relations, sans jugement.
L'autodiagnostic peut parfois être trompeur, il est donc préférable de discuter de vos préoccupations et de vos symptômes avec un professionnel de la santé mentale qualifié. Il peut évaluer votre situation de manière objective et vous recommander le traitement approprié.
Enfin, il est essentiel de comprendre que la thérapie peut prendre du temps, mais cela vaut la peine d'investir dans votre bien-être mental. La guérison n'est pas seulement une quête de l'acceptation des autres, mais aussi de l'acceptation de vous-même. La confiance en soi et l'estime de soi peuvent être travaillées avec l'aide d'un professionnel compétent.
Ne laissez pas la peur de l'échec ou du jugement vous empêcher de chercher de l'aide. Vous méritez de vivre une vie épanouissante et de trouver des moyens de vous aimer vous-même. La première étape importante est de prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé mentale pour discuter de vos préoccupations et commencer le chemin vers la guérison.
Je reste naturellement à votre écoute et à votre disposition, même à distance, si vous le souhaitez…
27 AOÛT 2023
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour à vous
Tout d'abord, je félicite votre courage d'exposer votre ressenti ainsi sur ce forum public. Je ressens que malgré le fait que avez déjà entrepris une thérapie par le passé, aujourd'hui vous avez envie d'aborder cela de façons différentes.
Je relève plusieurs points intéressants dans votre description :
-tout d'abord vous dites que, lors de vos séances chez la psy, vous vous trouviez inintéressante. Je peux ressentir que vous pensez qu'il faudrait avoir eu une vie très intense pour que l'autre s'intéresse à vous. Cela peut être extrêmement douloureux de vivre avec la sensation qu'il faudrait donc "mériter" l'intérêt de l'autre car alors nous dépensons une énergie considérable à vouloir prouver en permanence et justifier notre droit d'exister.
Dans le cas d'un accompagnement thérapeutique, vous n'avez pas à raconter d'expériences incroyables pour que la thérapie progresse. Le professionnel va s'intéresser davantage à "comment vous vivez les choses" qu'à ce que vous avez réellement vécu. Il y a énormément d'émotions qui ressortent de votre texte et c'est à cela que nous allons nous intéresser pour vous accompagner. Votre monde intérieur est votre mode de fonctionnement et le but de la thérapie est de vous guider pour le connaitre et mieux le comprendre. En tant que professionnel, nous ne portons aucun jugement sur ce que vous vivez et ce que vous ressentez. Cela vous est propre et est tout à fait respectable.
-Votre histoire, dans ce que vous en dites, comporte beaucoup d'éléments qui peuvent expliquer votre souffrance actuelle. Je comprends que ça ne soit pas agréable pour vous de revenir sur ce passé douloureux, car vous pouvez avoir la sensation que cela remue de vieilles plaies. Cependant, c'est là que le rôle de votre thérapeute est important : il est là pour vous soutenir dans ces moments là et revenir dessus est tout aussi nécessaire que d'aller "désinfecter" une plaie physique pour éviter qu'elle gangrenne et prenne plus de place.
-vous n'avez pas besoin de vous "décrire". Les mots peuvent souvent vous mettre dans une case et dans le cas d'une démarche avec un thérapeute, ça n'est pas nécessaire. Le but de la thérapie est de vous aider à aller vers le changement donc peu importe le point de départ et le diagnostic posé, vous allez évoluer et c'est cela qui compte. Vous n'êtes pas vouée à rester toujours la même, bien au contraire. Ce que vous vivez aujourd'hui ne vous définit en rien. Vous êtes juste en train de "traverser une expérience".
-Vous décrivez l'ambition de vouloir "aimer et être aimée inconditionnellement" comme ridicule et cependant je trouve que c'est le but le plus respectable qui soit. C'est ce à quoi aspire profondément chaque être humain. C'est le grand objectif de toute thérapie (et de toute expérience terrestre) de cheminer vers cela. Biensur c'est un idéal mais en le recherchant chaque jour et en "tendant" vers cela, nous nous sentons alors dans une réelle énergie de mieux-être, avec un but merveilleux et valorisant qui plus est quand nous pouvons le partager avec les gens que nous aimons. Le fait de savoir que nous pouvons aimer et être aimé inconditionnellement nous permet d'être enfin nous-même, de nous libérer de la peur du jugement et de la critique, d'oser retirer notre masque et de rechercher l'authenticité dans nos relations à l'autre. Lorsque nous faisons cela, nous libérons également la personne qui est en face de nous et nous progressons avec elle.
-enfin, je ressens que vous avez une grande conscience de ce que vous vivez et vous êtes donc tout à fait dans les meilleures conditions pour entamer un accompagnement profond et sincère qui vous sera forcément bénéfique.
Je me tiens à votre disposition pour vous accompagner dans cette démarche.
Prenez soin de vous
Hélène CHAMBRIS
Gestalt Thérapie Humaniste Intégrative
Rdv en ligne ou en présentiel à Marseille 8ème
27 AOÛT 2023
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Poppythinker,
Vous avez vécu des choses difficiles et vous avez perdu toute confiance en vous et c'est normal !
Je crois que reprendre un suivi serait une bonne initiative, je vous conseillerais de voir un thérapeute qui vous aidera en vous proposant des choses à faire ou à mettre en place dans votre quotidien.
Je suis d'accord avec vous sur le fait que dire que vous êtes borderline ne va rien changé ! Que vous soyez diagnostiqué ou pas cela n'influera pas sur votre souffrance.
Si vous nous avez écrit c'est que vous avez trouvé le courage de ne plus subir cette situation et c'est déjà super !
Je reste à votre disposition,
Sandra Vaquette
Thérapie brève