Ma soeur ne veut pas parler de ses problèmes à des professionnels...
Bonjour à tous,
Tout d'abord je tiens à donner quelques informations sur moi-même : j'ai 18 ans, je suis en terminale et j'ai déjà, en début d'année consulté une psychologue suite à plusieurs crises d'angoisses et des cas de violences.
Pour ce qui est de ma soeur, elle en a 16, elle est en première et elle a déjà consulté une psychologue quand elle était enfant (il y a au moins 8ans). Et pour oublier les cours, elle se focalise sur sa console de jeu une fois le travail terminé (elle n'a que très peu d'heure de jeux dans la semaine)
Pour faire un résumé explicatif de sa situation, lorsqu'elle a commencé l'école maternelle, elle a commencé à se faire critiquer parce que disons qu'elle était très forte(pour être correcte). L'une des critiques principales était "grosse vache" ce qui n'était pas très bien pour son âge.
Elle arrive en CP et je suis en CE2. Elle commence à devenir amie avec certaines personnes, mais ses personnes lui faisait au final que du mal : je devais donc la voir pleurer tout les jours, à chaque récréation. À l'époque, les professeurs avaient de l'autorité, mais pas assez pour dissuader les élèves (à mon goût). J'avais donc pris les devants, tout les jours, mais ce n'était pas suffisant. J'ai dû la laisser pendant une année puisque je suis rentrée en 6eme et elle en CM1. Je ne savais donc pas ce qu'il se passait.
Lorsqu'elle était arrivé au collège, cela recommençait. Je la surveillait alors de loin, contre son gré. Elle se retrouvait donc souvent toute seule.
Je tiens à rajouter que à ce moment là c'était une période difficile pour nous deux puisque nous étions toutes les deux seules, et on se "détestait" donc on ne se côtoyait pas.
Je suis arrivé en 2nde et même schéma.
Lorsqu'elle est arrivé en seconde, j'étais à ma deuxième année de 1ere. Elle m'avait confié qu'elle avait peur de ne pas avoir d'amis, et que ça recommencerait.
Elle s'était fait des amis, mais une sorte de parano s'est installée en elle : tellement elle était habituée à voir le mauvais regard des autres qu'elle voyait ce regard partout lorsqu'elle intervenait en classe. Plusieurs fois je l'ai persuadé d'aller voir une psychologue mais elle ne m'écoutait pas. Et puis avec les nouveaux programmes du bac, la dose de travail a doublé ce qui fait qu'elle ne tient pas le rythme.
Maintenant côté famille, disons que cela à été très compliqué puisqu'on nageait entre le conflit et la bonne humeur, chose parfois rare. Je suis devenue agressive au fur et à mesure de mes disputes avec ma sœur, lui laissant alors des marques tels que légères cicatrices et gros bleu. C'est en février 2019 que j'ai décidé d'aller voir une psychologue, ce qui m'a calmé puisque je ne l'ai pas retapé depuis, me libérant alors d'un poids.
Je lui ai par la suite conseillé d'aller voir la psychologue qui m'avait prise en charge mais elle ne le voulait pas car elle ne souhaitait pas parler à une psychologue. (Quand elle était enfant, elle allait voir une psychologue mais chaque rendez-vous se terminait en pleurs pour elle, depuis, elle ne veut plus parler à une psychologue). Je lui ai alors conseillé d'aller parler à l'infirmière du lycée, qui prend du temps pour parler et comprendre les élèves (et qui ne mord pas), ou alors à son professeur principal (je l'avais aussi comme professeur donc je savais à qui elle pouvait d'adresser) mais elle ne veut pas non plus leur en parler, ainsi qu'aux parents. Elle s'isole alors beaucoup, et lorsque les temps vont mal, on finit en dispute (sans violence) et ce que je peux constater c'est qu'elle a un énorme manque de confiance en elle. Elle a peur du jugement des autres et pense que le meilleur moyen pour elle de se sentir bien est de rester seule, chose que je refuse d'entendre puisque je lui rabâche que je suis toujours là.
Alors j'aimerais savoir, y aurait-il un moyen de la persuader de consulter où alors autre chose qui pourrait la libérer de cette haine envers elle-même et de ce manque de confiance ?
Parce que nos disputes commencent toujours sur un problème de manque de confiance, et de peurs sur le futur nous.
Je m'excuse d'avoir été longue, mais je tenais absolument, après avoir découvert ce site, à trouver une solution pour ma soeur.
Merci beaucoup de m'avoir lu, au revoir !