J'ai l'impression que ma soeur souffre d'un trouble psychiatrique, mais elle refuse d'en entendre parler. Depuis quelques années, elle souffre de douleurs intenses à des endroits différents du corps selon la période, et elle est persuadée d'avoir un grave problème de santé " physique ". Elle a pourtant fait tous les hôpitaux de la région, vu tous les spécialistes possibles, fait tous les examens (prises de sang, ECG, IRM, scanner, Tep scan, echodoppler, etc.). Aucun problème n'est avéré. Elle a fait une grosse dépression en 2012 juste après avoir eu son fils, cela a duré environ 3 ans, elle s'en ai sortie avec des anti dépresseurs. Cela a recommencé en 2019, 6 mois après la naissance de sa fille. Problème, elle disait ne pas supporter les anti dépresseurs et changeait de traitement tous les mois. Durant cette dure période elle a eu le covid sous une forme assez violente qui l'a conduite en unité covid à l'hôpital pendant une semaine.
Lorsqu'elle en est ressortie, son état s'est aggravé. Elle était sûre de faire un AVC ou qu'un AVC était imminent. Elle s'est créée des symptômes tels que du mal à parler, la bouche qui partait sur le côté, elle marchait avec une jambe qui traînait, etc. Il a fallu des semaines et bon nombre d'allers-retours à l'hôpital pour qu'elle admette que ce n'était pas un AVC. Elle disait ensuite souffrir de grosses douleurs au coeur et était persuadée que ce dernier allait lâcher à tout moment. Même schéma que le précédent. Ensuite le problème venait de ses poumons.
Ma mère et moi avons essayé de lui faire comprendre qu'elle souffrait probablement d'anxiété généralisée ou de dépression et que cela pouvait provoquer des douleurs physiques. (d'après les infos que j'ai trouvé en faisant des recherches). Or, lorsqu'on parle de psy, ma soeur devient très violente très agressive, fait des crises de nerfs, voire de folie ou de paranoïa.
Elle souffre peut-être d'un covid long car elle a des symptômes qui peuvent laisser penser à cette maladie. Mais, le fait est qu'elle a besoin de soins psychologiques. Malheureusement elle ne veut pas en entendre parler et la situation est très grave. Elle pleure constamment devant ses enfants (3 et 10 ans), fait des crises, dit qu'elle veut mourir, etc. Son mari, ma mère, les enfants, tout le monde souffre énormément de cette situation. Ses crises sont incontrôlables. Etant donné qu'on ne peut pas lui parler de psy, on ne trouve pas de solution. Par ailleurs, elle ne veut plus aller a l'hôpital ni chez le médecin car elle dit qu'ils sont tous " méchants " et qu'aucun ne la comprend. Elle ne dort plus, souffre de douleurs abominables au coeur à la nuque, à la tête. Elle pleure toute la journée. Bref, nous ne savons plus quoi faire...
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Meilleure réponse
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 20 personnes
Bonjour,
Le tableau clinique que vous décrivez fait penser à ce que l'on nomme aujourd'hui fibromyalgie, qui n'est en fait pas autre chose qu'une grosse dépression récurrente s'accompagnant de troubles somatiques dont l'origine est effectivement psychologique.
Vous notez également quelques éléments paranoïdes et peut-être hystériques.
Ce qui est clair c'est qu'elle s'enfonce dans ce schéma. C'est un peu comme si elle accusait son corps, comme son entourage, d'être à l'origine de tous ces maux. Elle est dans un déni complet.
Si elle ne veut pas se faire aider ni être hospitalisée quelque temps cela va être compliqué.
Il faut réfléchir aux moyens de protéger les enfants. Il faut en parler à un psychiatre pour voir ce qu'il en passe et éventuellement envisager une hospitalisation d'office. Entourez bien les enfants, expliquez leur bien la situation afin qu'ils ne culpabilisent pas.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure est entièrement gratuite et sans engagement.
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Vous ne pouvez pas forcer votre sœur à consulter .
Cela vient peut-être de ses fausses croyances : certaines personnes pensent que les psys sont faits pour les fous...
Mais il peut y avoir aussi une autre explication et je pense que c'est plutôt elle-ci qui concerne votre sœur : je veux parler du "bénéfice secondaire de la maladie" : c'est un phénomène inconscient qui amène des patients à se déclencher une maladie ou a y rester parce qu'elles y trouvent un avantage. Par exemple, on le voit dans le domaine professionnel quand une personne ne supporte plus son travail mais a peur de le dire (peur du jugement) : la maladie lui donne donc un "alibi" pour ne pas aller travailler. Vous qui connaissez votre sœur, quel pourrait être pour celle ce bénéfice ? Attirer l'attention ? Si tel est le cas, on voit en tout cas que ça marche avec vous puisqu'elle réussit à vous inquiéter.
Derrière tout cela se cache souvent des blessures d'origine, comme celle causée par le fait de ne s'être pas senti assez reconnu, aimé dans l'enfance.
Lui avez vous parlé de ce site ? ce pourrait être un premier pas...
Je consulte en présentiel ou par visioconférence. Merci de me contacter avant de vous inscrire sur l’agenda de la plateforme.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
Guérison de l’enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
Bonjour à vous
Dans ce que vous décrivez, tout le problème semble focalisé sur elle.
Ce qui pourrait l'aider, c'est que vous fassiez la démarche pour vous, de façon à lui montrer l'exemple. De plus vous faites partie de la même famille et vous comprendrez certainement des choses sur les schémas familiaux. C'est toujours intéressant d'aller comprendre l'origine d'un tel comportement, en observant également ce qu'ont vécu vos parents et même vos grands parents. Si vous faites la démarche pour vous, vous allez comprendre des choses et elle va vous observer. Vous dévierez ainsi l'attention qui est trop forte sur elle et qui certainement lui pèse énormément actuellement.
Je me tiens à votre disposition pour vous accompagner dans ce processus et vous souhaite sincèrement de trouver réponses à vos questions.
Prenez soin de vous
Hélène CHAMBRIS
Gestalt Thérapie Humaniste Intégrative
Rdv en ligne ou en présentiel à Marseille 8ème
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Il convient de faire hospitaliser votre soeur en urgence pour la protéger (elle dit qu'elle veut mourir) et pour protéger ses enfants qui sont témoins de scènes qui vont avoir des répercussions très lourdes sur leur vie d'enfant et d'adulte. Courage, je sais que c'est une initiative très difficile mais elle est salvatrice pour tout le monde. Sylvie Stannage
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
J'ai bien entendu votre demande mais votre soeur est maman et épouse, elle refuse toute aide sur le plan psychologique et seule la volonté de sa part de se faire aider peut modifier son ancrage dans cette réalité impactant évidemment sur l'ensemble de votre famille.
Deux dépressions post partum, ce n'est pas anodin. Peur de ne pas être à la hauteur de ce nouveau rôle de maman, a t elle parlé sur ces faits ou juste reçu des traitements AD?
La contraction du COVID l'a encore plus ébranlée et elle vit dans un univers totalement médicalisé en recherche de maladies d'ordre phyiologique avec maintes examens, dont les plus poussés.
Votre soeur souffre d'hypocondrie, avec cette peur irrainsonnée d'être atteinte d'une ou de plusieurs maladies graves.
Il serait réellement nécessaire de savoir ce qui a déclenché cette pathologie d'ordre psychique, a-t-elle toujousr été ainsi, déjà enfant ou bien y a t il eu un évènement, un traumatisme décléncheur de cette angoisse incontrôlée?
pourquoi transpose-t-elle, projette -t-elle sur son corps autant de souffrance psychique?
A t elle déjà suivi une psychothérapie ou les anti dépresseurs ont ils été sa seule planche de salut?
Son agressivité, ses crises de nerfs, son absence de confiance en un tiers du corps médical traduisent sa perte de confiance en tout praticien et aussi en elle. Sa déception en constatant que les médecins ne trouvent rien sur le plan physiologoque excepté le COVID nous sommes d'accord.
Je la sais réfractaire à toute aide mais pourtant elle ne doit pas rester dans une telle souffrance psychologique, elle a un besoin d'aide urgent. Pour ce, il faut qu'un praticien parvienne à lui parler, en toute bienveillance et qu'un lien de confiance s'instaure entre lui et elle, pour qu'elle lâche prise sur ses préjugés et qu'une thérapie soit mise en place afin de lui faire retouver une homéostasie perdue.
Je ne connais pas l'âge de votre soeur, mais elle a déjà un lourd passif médical et il est nécessaire de relancer a minima le dialogue avec elle, la psychothérapie fonctionne bien sur ce trouble de l'hypocondrie même si elle est doublée par un traitement médicamentaux en cas de sévérité atteinte. L'hypocondrie se soigne.
Sachez que le déni est un mécanisme de défense. Elle doit dès lors décharger son fardeau d'angoisse en milieu neutre et entamner une démarche permettant de comprendre pourquoi ce verrou et pourquoi ce trouble de l'hypcondrie? Il existe toujours un motif
( traumatisme ou autre) dans ce type de situation. La paole peut être un point de démarrage dans sa prise en charge.
Mais je comprends qu'elle se bloque en entendant parler de psy ( psychaitres,....); l'imaga affole et elle a par ailleurs déjà été confrontée en post partum à ces spécialistes très visiblement.
Il faut établir par association d'idées les liens potentiels entre son état actuel et son passé.
Dernier point, vous, l'entourage, devez aussi en tant qu'aidants être écoutés car vivre aux côtés d'une personne aussi angoissée à l'idée de la maladie est usant. Ne vous oubliez pas, vous comme soeur et votre maman. On oublie trop souvent les aidants qui sont pourtant les piliers, en première ligne.
Je reste à votre disposition en téléconsulltation. Avec bienveillance et empathie.
Bénédicte Escaron
Praticienne en Psychothérapie
Psychanalyste
Thérapeute TCC
Sophrologue
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 17 personnes
Bonjour
Il est probable que votre sœur souffre d’un trouble, d’un désordre psychologique qui n’est pas irréversible mais qui nécessite des soins longs et spécifiques .
Il faudrait que vous ou son époux, vous renseignez sur les modalités d’hospitalisation à la demande d’un tiers.
Pour justifier d’une hospitalisation en psychiatrie il faut pouvoir justifier de l’urgence et fournir au moins deux certificats médicaux .(médecin traitant, Psy du CMP de votre ville)
Ces certificats doivent attester de la notion de danger pour la personne ou son entourage, ainsi qu'au ressenti de l'entourage, qui estime qu'une intervention médicale est nécessaire immédiatement.
Certains types de comportement peuvent vous aider à définir l'urgence :
* un état d'abattement extrême (la personne est prostrée, ne s'alimente plus),
* une violence de la personne envers elle-même (tentative de suicide, automutilation), envers autrui ou son environnement matériel,
* un délire, des hallucinations, un état d'agitation,
* une angoisse ou une souffrance psychique extrême, un état dépressif intense…
Vous pouvez aussi contacter le 15 ou les urgences psychiatriques en cas de crise aiguë.
Bon courage à vous
Frédérique Pouzol
Psychopraticienne
Psychothérapie - Psychogénéalogie
.
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Lindab,
En effet, la situation que vous décrivez plonge toute la famille, y compris votre sœur, dans une spirale négative et dangereuse.
Votre sœur a besoin d'aide mais lorsque vous (au sens large de la famille) lui soumettez l'idée d'un suivi psychologique, elle entend que vous niez ses souffrances physiques réelles ou que vous pensez que "c'est dans la tête". Or, s'il s'agit d'un trouble somatoforme ou de toute autre forme de somatisation ou même à tendance psychotique, son ressenti est tellement précisément palpable qu'elle ne peut pas admettre qu'il s'agisse d'une origine psychosomatique.
Etant donné ses symptômes et la présence de deux jeunes enfants, vous pouvez commencer à vous renseigner sur les soins sans consentement ou soins sur demande d'un tiers.
Cela peut être extrêmement violent pour elle mais il s'agit aussi de protéger les enfants.
Par ailleurs, vous pouvez aussi essayer de lui parler différemment. Peut-être pouvez-vous lui décrire factuellement la situation (le fait qu'elle ne dorme pas, qu'elle pleure constamment, que ses enfants la voient ainsi sans pouvoir l'aider, que son mari est terriblement inquiet pour elle et pour les enfants...) et lui suggérer que ses problèmes physiques dont les médecins n'ont pas encore trouvé la cause atteignent son état mental et qu'elle a besoin d'une aide psychologique pour composer avec son état de santé et apprivoiser ses douleurs en attendant de trouver un traitement.
Ce n'est en réalité qu'un demi mensonge car ses douleurs et maux sont bien réels et peut-être entremêlés avec un Covid long, peut-être même exclusivement causés par cette pathologie et les médecins n'ont pas encore identifié la cause (même si celle-ci devait se révéler uniquement psychologique).
Montrez-lui si vous le pouvez encore que vous êtes "de son côté", que vous souhaitez que sa pathologie s'arrange mais qu'elle a besoin d'un soutien psychologique en attendant pour la supporter et redevenir une maman, une épouse, une sœur, une fille ... présente.
Je vous souhaite beaucoup de courage et n'hésitez pas à vous faire accompagner ponctuellement par un-e thérapeute également car cette situation, et l'impuissance qu'elle génère, sont très difficiles à gérer.
Cordialement,
Nathalie Blanchard - psychopraticienne en cabinet (en Savoie), par téléphone ou visioconsultation
3 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
Je vous conseille de vous renseigner sur une éventuelle hospitalisation à la demande d’un tiers pour votre sœur, cette demande peut être faites par un membre de votre famille dans l’intérêt de votre sœur.
Bon courage à vous tous
Marjorie Lugari
Psychanalyste