Bonjour, je m'appelle Hannah et j'ai 18ans. J'ai été violé en juin 2023 par le meilleur pote de la personne que je fréquentais, en rentrant de boite, chez lui. Je suis déjà suivie mais j'ai l'impression que personne ne peut comprendre ma situation. De base, cet homme ne m'attirait pas du tout mais depuis ce qu'il s'est passé ce matin de juin, je ressens une attirance pour lui. Je sais au fond de moi qu'elle est mauvaise mais je n'arrive pas à la contrôler. Pour vous dire, je suis retournée 2 fois chez lui, ce mois dernier. Je me sens honteuse. J'ai essayé de trouver des victimes qui ont la même chose que moi mais je ne trouve personne. Je remets tout en question du coup. Est ce qu'au final, j'ai pas abusé? Faut savoir que dès que ça m'est arrivé, j'en ai vite parlé à mes proches. Mes copines sont au courant que je suis retournée chez lui et ne savent pas quoi faire pour m'aider et moi, j'ai peur de les perdre à force de faire ça parce qu'elles ne comprennent pas à quel point je suis perdue et que j'en peux plus. Les gens disent que j'avance bien dans ma guérison pourtant, j'ai l'impression de reculer.
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28 NOV. 2023
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Bonjoue Hannh23
Votre histoire est à la fois surprenante et en même temps possible. La rencontre avec un agresseur engendre des comportements qu'on aurait pas imaginer. Vous avez été violée, c'est une certitude puisque vous n'étiez pas consentante. Vous êtes une victime, c'est évident. Votre attirance pour lui vous surprend puisque ce n'est pas quelqu'un qui vous plaît au départ. Vous ne parlez pas de votre ex-compagnon. Vous a -t-il laissée tomber? Vous êtes-vous sentie abandonnée ? Le viol est-il arrivé à un moment où vous étiez sans défense? L'intérêt que vous a porté le copain vous a-t-il semblé au départ sincère puis s'est avéré être un piège? Votre fragilité vous amène-t-elle à vous rapprocher d'un homme même s'il est violent parce que vous êtes seule et sans défense?
Votre réaction que beaucoup ne comprennent pas, est culpabilisante mais humaine. Vous devez continuer votre thérapie pour avancer. Un autre éclairage peut vous aider; je reste à votre disposition.
Mme Dhaine Dominique
Psychothérapeute
psychogénéalogiste
Paris 20e (visio ou présentiel)
23 NOV. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Hannah,
Ce viol vous le vivez comme tel car vous n'avez pas donné votre consentement et que de plus cet homme ne vous attire pas.
De ce trauma il reste une immense culpabilité et une souffrance que vous tentez d'effacer en essayant de vous convaincre que ce viol n'en était pas véritablement un. Il est tout à fait possible que vos retours chez cet homme soit une façon de vous en convaincre. Il faut faire très attention car cela est une manière de ne pas affronter la situation et cela ne peut pas vous construire. Vous avez été violée et pour autant vous n'êtes ni coupable, ni responsable, ni méprisable. Ne renvoyez pas la faute sur vous. Vous êtes une victime.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.
Bon courage à vous
Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves
21 NOV. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour hannh23
Ce que vous décrivez est un comportement courant et vous n'êtes en rien coupable de retourner chez cette personne. C'est le même mécanisme qui oblige un conjoint maltraité(e) à retourner auprès de son conjoint maltraitant sans que personne autour ne comprenne pourquoi...
Lors du viol même par une personne "gentille" , le choc émotionnel est si grand, la peur si terrifiante que le cerveau déclenche deux hormones de stress que sont l'adrénaline et le cortisol. A forte dose et comme le viol se poursuit, les doses de ces deux hormones augmentent ainsi que tous les signaux corporels qui nous indiquent qu'on a une très grande peur (coeur qui s'accélère, mains moites, tremblements ...) . A forte dose ces deux hormones sont mortelles et pour protéger la personne le cerveau la coupe de ses émotions en sécrétant deux endorphines qui anesthésient la personne : la personne se dissocie: son esprit se coupe de son corps et elle ne ressent plus rien, n'a plus conscience de l'environnement ou du temps...
Bon nombre de personnes agressées qui retournent chez leur agresseur non par plaisir mais parce que les émotions vécues suite au viol quand la dissociation s'arrête sont si intense qu'il faut trouver un moyen de s'en couper à nouveau pour ne pas les ressentir. En y retournant les agressées se shootent à l'adrénaline, provoquant à nouveau la dissociation qui viendra éteindre toutes les émotions ressenties pendant le viol!
Vous n'y retournez pas parce que vous avez eu du plaisir vous y retournez parce que ce que vous avez vécu est trop de souffrance alors pour ne plus entendre cette souffrance il n'y a que provoquer l'excès d'adrénaline en ayant peur à nouveau pour que le cerveau provoque une nouvelle dissociation et que les émotions soient anesthésiées.
C'est un comportement classique et douloureux mais vous pouvez vous en libérer si votre thérapeute connait ce processus...
Ce processus mène d'ailleurs tout autant à des conduites à risques ou addictions multiples...
Bien à vous
Mme Dominique Armandine GRAF-LAPEYRE
psychologue clinicienne
thérapeute en cicatrisation des blessures émotionnelles
consultations en visio et présentiel sur Montpellier
21 NOV. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Hannah,
Il est difficile de vous répondre car votre histoire est très personnelle.
Il faudrait donc réfléchir ensemble pour comprendre ce que vous cherchez vraiment en retournant vers cet homme.
Plusieurs éléments manquent dans votre courrier, avez-vous porté plainte? avez-vous consulté un médecin? Vos parents sont-ils au courant? qui vous accompagne?
Vos proches ne peuvent pas comprendre et interprètent la situation selon leur point de vu. Ils ne sont pas vous, vous n'êtes pas eux
Vous seule allez pouvoir analyser ce qui vous arrive avec l'aide d'un professionnel qualifié .
Faire un travail d'introspection, c'est trouver ses propres réponses.
Si vous pensez que vous n'avancez pas et qu'il y a des points à explorer alors faites vous confiance, c'est que vous avez encore besoin de chercher des réponses.
Vous êtes très jeune, il est indispensable de vous faire accompagner par des adultes de confiance.
la guérison peut être longue, c'est un fait, mais ne désespérez pas.
21 NOV. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour hannh23
Ce que vous décrivez est un comportement courant et vous n'êtes en rien coupable de retourner chez cette personne. C'est le même mécanisme qui oblige un conjoint maltraité(e) à retourner auprès de son conjoint maltraitant sans que personne autour ne comprenne pourquoi...
Lors du viol même par une personne "gentille" , le choc émotionnel est si grand, la peur si terrifiante que le cerveau déclenche deux hormones de stress que sont l'adrénaline et le cortisol. A forte dose et comme le viol se poursuit, les doses de ces deux hormones augmentent ainsi que tous les signaux corporels qui nous indiquent qu'on a une très grande peur (coeur qui s'accélère, mains moites, tremblements ...) . A forte dose ces deux hormones sont mortelles et pour protéger la personne le cerveau la coupe de ses émotions en sécrétant deux endorphines qui anesthésient la personne : la personne se dissocie: son esprit se coupe de son corps et elle ne ressent plus rien, n'a plus conscience de l'environnement ou du temps...
Bon nombre de personnes agressées qui retournent chez leur agresseur non par plaisir mais parce que les émotions vécues suite au viol quand la dissociation s'arrête sont si intense qu'il faut trouver un moyen de s'en couper à nouveau pour ne pas les ressentir. En y retournant les agressées se shootent à l'adrénaline, provoquant à nouveau la dissociation qui viendra éteindre toutes les émotions ressenties pendant le viol!
Vous n'y retournez pas parce que vous avez eu du plaisir vous y retournez parce que ce que vous avez vécu est trop de souffrance alors pour ne plus entendre cette souffrance il n'y a que provoquer l'excès d'adrénaline en ayant peur à nouveau pour que le cerveau provoque une nouvelle dissociation et que les émotions soient anesthésiées.
C'est un comportement classique et douloureux mais vous pouvez vous en libérer si votre thérapeute connait ce processus...
Ce processus mène d'ailleurs tout autant à des conduites à risques ou addictions multiples...
Bien à vous
Mme Dominique Armandine GRAF-LAPEYRE
psychologue clinicienne
thérapeute en cicatrisation des blessures émotionnelles
consultations en visio et présentiel sur Montpellier
14 NOV. 2023
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Hannah,
La situation que vous décrivez semble être difficile à traverser et vous n'êtes pas seule. Il peut arriver que des victimes adoptent ce même comportement, parfois, comme un état de dissociation qui leur permet de ne pas souffrir (cela reste une hypothèse dans votre cas).
En avez-vous parlé à votre psy ?
Il est en effet difficile d'analyser la situation sans échanger avec vous.
Je vous conseille d'en parler à la personne qui vous suit afin qu'elle puisse vous aider à ce sujet.
J'espère avoir pu vous aider et reste à votre disposition si vous avez plus de questions.
