Je suis sortie 2 mois avec mon violeur

Réalisée par Acinonyx · 2 juil. 2023 Violence faite aux femmes

Bonjour,
J’ai rencontré un homme il y a 4 mois. Au début c’était amical, et puis un soir chez lui, il m’a violée. Sur le coup, je n’ai pas compris tout de suite que c’était un viol, je savais que quelque chose clochait mais le mot « viol » ne me venait pas vraiment. Dès le lendemain, je me sentais mal et j’ai décidé de lui en parler. Je lui ai dit que je n’étais pas bien car la veille, je lui avait dit « non » 50 fois, et que c’était « encore plus non » sans préservatif. Qu’il avait quand même bien dû se rendre compte de ma panique sur le moment. Sa réponse a été de me dire que « les capotes c’est nul » et de me sortir les résultats de son dernier test IST sur son téléphone. Je lui ai dit que ce n’était pas le problème, que de toute façon j’allais me faire moi-même tester suite à ce qui s’était passé, bref. Il était dans le déni et je n’ai pas eu la force de continuer à essayer de lui faire prendre conscience que ce qui s’était passé, n’était pas normal. J’étais beaucoup trop mal pour ça.

A ce moment, j’étais encore en dépression, avec anxiété et insomnies à répétition. J’avais un peu… Peur de tout et tout le temps. Surtout des autres. Je me suis dit que peut-être ma réaction était dû à mon état, et que finalement ce n’était pas vraiment de sa faute. Que c’était sans doute moi qui surréagissais. Et puis, on s’entendait bien, nos chiens s’entendaient bien aussi (oui avec le recul je trouve ça bête, mais à ce moment je cherchais « le positif » par tous les moyens).

Ce qui fait que pendant presque 2 mois ensuite, je suis sortie avec cette personne. Qui n’était pas « que » un violeur, avait de bons côtés, et qui s’est rapidement projeté avec moi, a développé des sentiments forts envers moi. Sauf que, de mon côté, je me sentais de plus en plus mal avec lui, je faisais des crises d’angoisse lorsqu’il venait, mais encore une fois, je me disais que c’était lié à mon état dépressif. Néanmoins cette différence de sentiments, entre les siens et les miens, commençait à me faire dire qu’il fallait que la relation s’arrête.

Un jour, peu de temps avant que je mette un terme à notre relation, on se téléphone, car cela faisait plusieurs fois que je refusais qu’on se voit. Au bout d’un certain temps de conversation, je lui explique que pour moi les bases de notre relation ne sont pas bonnes, et je lui reparle de cette « première fois ». Il s’est énervé tout de suite en me disant « c’est bon oh, je ne suis pas un violeur !! » ma réponse : « j’ai pas dit ça……….. Mais comment tu appelles le fait que la personne te dise non 50 fois, insiste bien sur le fait que, en plus sans capote, c’est encore plus NON et pas négociable… Que pendant plusieurs minutes elle se débat… Que tu prennes ça pour un jeu, que tu lui tiennes les poignets et que tu « lui mettes » quand même ? Alors que la personne te faisait clairement part de sa panique sur la situation ? » … Un blanc s’en est suivi… Il m’a dit qu’il comprenait mieux pourquoi j’étais si mal en sa présence, je cite, « si c’était comme ça que je le voyais » … Il s’est excusé. 2 semaines après environ, je mettais un terme à notre relation.

Un peu avant cette discussion, j’avais démarré une nouvelle thérapie, qui m’aidait grandement, je dirais même, m’a sauvée. Je me sentais plus forte, j’arrivais enfin à poser le mot viol sur ce qui s’était passé (même si tout ça n’a pas été évoqué pendant mes séances).

Pendant nos relations sexuelles, qui n’ont finalement pas été si nombreuses en 2mois… J’avais l’impression d’être « là sans être là », et je me disais souvent « il faut que je répare, ça va me réparer ». C’est difficile à expliquer.

Aujourd’hui, je cherche à comprendre pourquoi j’ai quand même entamé une relation avec lui, malgré ce qu’il avait fait. Je n’ai pas trouvé de témoignage dans ce sens, ou en tout cas, pas vraiment comparable à ce que j’ai vécu.

Ma question est la suivante : est-ce qu’il est plus ou moins fréquent de « sortir avec son violeur » ?

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Meilleure réponse 3 JUIL. 2023

Bonjour,

Je vous remercie pour votre message.

Vous évoquez la difficulté à mettre en mots ce qui s’est déroulé à ce moment là. N’étant pas forcément capable de verbaliser votre traumatisme et en décidant de mettre vos sensations/ressentis qui ont suivi sur le dos de votre anxiété, vous n’aviez pas, ni le recul, ni les armes pour vous positionner. Il vous a fallut une thérapie et une certaine distance avec votre agresseur/violeur pour réaliser la gravité de l’événement. Nombre d’entre nous ont besoin de temps pour réaliser un événement traumatique vécu, d’une part à cause de la dissociation (je me suis laissée faire mais je n’étais pas dans mon corps) , de la sidération( pourquoi je n’ai pas réagi) ou même à cause d’une amnésie traumatique (j’ai tout oublié et des flashs me reviennent peu à peu), ne vous fustigez pas, car vous avez su mettre un terme à cette relation qui provoquait chez vous de grandes angoisses.

Je reste à votre écoute
Marjorie Lugari * Sexothérapeute * Psychanalyste * Praticien en psychothérapie * Visio uniquement

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3 JUIL. 2023

Bonjour ! Il existe le syndrome de Stockholm, aimé son bourreau. C’est lorsque nous comprenons notre agresseur, car celui-ci est capable d’expliquer ses actes. Quand on est victime, on se met à la place du persécuteur.

À priori, il est question d'un jeune homme qui rencontre des difficultés à contenir ses pulsions. Il a eu une mère dépressive ou avare de compliment. La construction mentale est très importante chez l'enfant pour contenir ses pulsions sexuelles. Et vous, qu'est-ce qui fait que vous acceptez cet échange ?

Je rappelle une loi universelle : Je crée ce que je manifeste. Dès lors que vous manifestez de la peur, celle-ci se manifestera à vous d'une manière ou une autre. Il est très important d'utiliser des techniques de détachement et de transformation émotionnelle pour progresser sereinement. Cordialement, Jonathan Desjours - Coach et thérapeute de l'inconscient.

Jonathan Desjours Psy sur Bordeaux

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3 JUIL. 2023

Bonjour,

En réalité, il n’y a pas de réponse concrète à votre question. Chaque cas étant particulier. Vous étiez au départ dans le déni, ne voyant pas le viol et la brutalité de cet homme. Vous avez donc cherché à trouver du positif dans cette relation au détriment pourtant de tout le négatif que vous somatisiez à travers votre corps (les chiens s’entendaient bien !).
Vous êtes donc toujours dans la culpabilité avec cette situation. Il est donc important de travailler dessus pour sortir de celle-ci. N’oubliez pas que vous êtes ici la victime. Une victime n’a pas à culpabiliser, c’est à l’agresseur d’avoir ce genre d’émotion.
N’hésitez pas à vous faire aider pour sortir de cette position culpabilisante pour enfin réussir à retrouver de la sérénité dans votre vie.

Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.

Christophe
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Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement

Christophe Nieaux Psy sur Melun

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