Se séparer ou pas?

Bonjour Madame,

Vous avez exposé votre situation conjugale, la souffrance qui s'est installée au sein de votre union.

Vous vous posez la question, assez classique, dans votre vécu, que de nombreux partenaires se posent à un moment donné, quand la crise n'évolue pas dans un sens constructif : Que faire ? Se séparer ou y a-t-il encore un espoir ?

Oui, il serait bon pour tous de faire quelques chose, car votre douleur est grande... Se séparer est difficile, quand on nourrit encore des sentiments pour l'autre... Vous avez quelques espoirs encore... Il y a, en effet, de la vie dans votre relation. Vous avez un enfant et un autre qui va bientôt naître... et de l'amour pour lui, pour vous-même, qui vous empêche de trancher si nettement...

Alors, que faire ? Consulter un thérapeute de couple, qui vous accompagnera dans vos actions-réactions mutuelles, facilitera votre communication dans un espace neutre, favorisera l'élaboration de vos attentes et demandes. Oui, le moment est celui de la crise larvée qui explose parfois violemment, mais c'est aussi, pour le thérapeute, le moment de vous guider, d'orienter ces paroles enfin sorties et de vous aider à rétablir le contact.

Bon courage.

Bien à vous,
M L-H

Bonjour,

Il n'y a pas que la routine. Il y a les attentes et les insatisfactions de chacun, ce qui est tout-à-fait "normal". Elles ne sont pas dites et peut-être même qu'elles ne sont pas conscientes. La solution consiste à les exprimer et à communiquer, afin de repartir sur d'autres bases. Cela est une évolution normale du couple et même de toute relation à deux.

Mon conseil et de vous faire accompagner ensemble pour faire cette démarche, d'autant plus que vous allez avoir un autre enfant ensemble. Ce serait pour vous une belle occasion de vous retrouver.

Vous pouvez me contacter si vous désirez mieux comprendre la démarche que j'évoque. Je vous souhaite vraiment de prendre les moyens de vous rejoindre tous les deux !

Hélène POISOT

Bonjour,

La situation que vous décrivez paraît critique. S'il n'y a "plus de communication, pas de tendresse ni de rapports", comment imaginer que cela peut revenir ? Quel élément déclencheur pourrait vous rapprocher ?

En fait vous en dites trop ou alors pas assez sur la situation que vous vivez. Il n'y a que des éléments négatifs ou neutres. Aucun élément positif. Ainsi, on ne voit pas bien par quel bout prendre le problème.

En tout état de cause, il paraît impératif de rétablir un dialogue avec votre partenaire. C'est à cette condition que vous pourrez savoir quelle suite donner à cette situation. Son opinion est, en effet, déterminante, tout autant que la votre, dans ce sens. C'est pourquoi, il vous faut la connaître, voire oser l'affronter.

Quoi qu'il en soit, ne forcez rien si vous l'aimez. Il se peut qu'il ait besoin de temps, de réflexion et de recul, pour se prononcer. La patience est particulièrement recommandée mais, par ailleurs, puisque vous tenez à lui, pourquoi ne pas essayer d'aller vers lui ? Tentez de lui faire sentir ou comprendre votre amour, de rétablir un contact émotionnel pour l'amener à s'exprimer à ce sujet, pourrait être une entrée en matière adéquate.

Le problème de vos disputes est, sans doute, crucial également. À cet égard, vous devriez rencontrer un(e) psy pour tenter de démêler les raisons de ces conflits et d'acquérir une meilleure maîtrise émotionnelle. En effet, très souvent, le problème n'est pas tant le sujet de désaccord que les émotions qui l'accompagnent. C'est pourquoi il est impératif d'apprendre à gérer, au mieux, ses émotions, afin d'éviter que les inévitables confrontations ne dégénèrent en conflits irréparables.

Pour préserver l'amour, toute forme de violence verbale ou physique est à bannir. Il faut savoir que l'amour est toujours fragile, quelle que soit sa force. Il peut facilement se retourner dans son contraire (désamour, rancœur ou haine) si l'on n'y prend pas garde, que ce soit de manière temporaire ou durable. C'est pourquoi il doit être protégé, dans toute la mesure du possible. Ne pas se laisser submerger par des émotions négatives et violentes est essentiel, car l'amour ne résiste pas facilement à une ambivalence excessive ou à de trop grandes contradictions. Il faut beaucoup de connaissances, de réflexion et de recul pour supporter des paradoxes relationnels ressemblant souvent à des impasses.

Quoi qu'il en soit, pour sortir de l'impasse où vous semblez être, vous feriez sans doute bien de consulter.

Restant à votre disposition si vous le souhaitez, je vous souhaite bon courage pour la suite et bonne chance.

Françoise Zannier
Docteur en Psychologie - Psychologue Psychothérapeute Coach Superviseur intégrative - Paris

Bonjour,

Dans ce que vous évoquez, deux aspects s'entrecroisent, se renforcent très probablement, d'où la crise que vous vivez en ce moment.

Tout d'abord, cette routine, cette fameuse lassitude des 5 ans, des 7 ans, qui remet subitement en question un chemin que l'on pensait, que l'on espérait linéaire. Et puis, une naissance, cet autre temps fort dans la vie du couple qui renvoie chacun à une autre position qui est aussi la sienne : celle de parent, avec tout ce que cela comporte de bonheur, de satisfaction mais aussi, de nouveauté, de soucis, de difficultés; sachant que, même un bonheur est, de toute façon et à sa manière, un élément facteur de stress.

Actuellement, on a l'impression que seules les disputes permettent de dépasser la routine, de libérer la parole et de recréer du lien là où il faisait défaut, même si cette solution est loin d'être satisfaisante ! Bientôt, un nouveau né va être, à son tour, un élément de votre lien. Reste à savoir de quelle manière. Quelle est déjà et quelle sera sa place dans votre couple ? L'arrivée de cet enfant doit être pour vous, bien plus que l'occasion, la nécessité de repenser cet équilibre familial.

Je pense qu'un accompagnement ponctuel avec un psy devrait vous préparer, vous et votre mari, aux changements à venir, dès lors que ceux-ci se surajoutent au climat déjà difficile à vivre que vous décrivez.

Je vous dis courage et vous adresse mes cordiales salutations.