Ces conflits qui nous empoisonnent

La souffrance fait partie de nos émotions. Il faut l'expérimenter pour pouvoir dépasser le problème qui l'a provoqué.

7 JUIN 2019 · Dernière modification: 5 SEPT. 2019 · Lecture : min.
Ces conflits qui nous empoisonnent

Une blessure émotionnelle provoquée par la perte d'un être aimé, un licenciement, une dispute familiale ou une rupture de couple peut occasionner un malaise émotionnel qui, s'il n'est pas traité, peut mener à des épisodes d'insomnie, de mal-être physique et même s'aggraver.

Nous avons normalement l'habitude de faire face aux problèmes que nous nous rencontrons avec succès. Cela ne signifie pas que ces choses ne nous importent pas, mais que nous sommes capables de surpasser la peine profonde que ces choses nous provoquent. Mais à plusieurs occasions le sentiment de douleur émotionnelle est si grand que se produit un conflit émotionnel, les spécialistes le nomment ainsi, et notre esprit utilise alors des outils pour essayer de cacher la souffrance, qui à son tour, provoque un malaise plus grand qui peut finir par des problèmes physiques ou psychologiques plus graves.

Pourquoi notre cerveau agit-il ainsi ?

Quand nous subissons une perte importante (que ce soit au travail, familiale, amoureuse ou le décès d'un être aimé), notre cerveau évite que cette souffrance se prolonge trop de temps, en plus de ressentir un mal-être. De cette façon, nous tendons à essayer d'éviter les pensées qui nous rappellent cette perte, nous refusons que cela soit arrivé ou essayons de rationaliser pour comprendre ce qui a pu arriver. À diverses occasions nous arrivons à idéaliser ce que nous avons perdu. C'est un mécanisme naturel qui, bien qu'il puisse sembler avantageux, puisqu'il réduit l'anxiété et la douleur,  mais à la longue est préjudiciable, car nous ne passons pas par la phase nécessaire de deuil afin d'accepter la perte et, donc, ce problème finira par sortir tôt ou tard. C’est-à-dire qu’au début, il semble que nous nous sommes remis et que nous l’avons oublié, mais au fil du temps, nous aurons du mal à dormir, des maux d’estomac, des céphalées, de la tristesse, de l’apathie, du stress…

C’est pourquoi les psychologues conseillent de faire face à la perte et de se concentrer sur cette phase de deuil nécessaire pour accepter la douleur émotionnelle et l’intégrer dans notre vie. Parce que, loin de ce que nous croyons, la douleur et le malaise, la tristesse et la colère font partie de notre développement en tant qu’êtres humains. Essayer de dissimuler ces émotions dans un optimisme démesuré est nuisible, car le conflit émotionnel non résolu reviendra et ne nous laissera pas continuer notre routine.

En fin de compte, ce que disent les professionnels, c’est qu’il est important de passer par ces phases pour que nous puissions les surmonter et renforcer notre stabilité émotionnelle. D’où la nécessité d’en parler, de pleurer, de nous mettre en colère, de nous sentir tristes Il est sain de passer par là et d’incorporer ces émotions dans notre vie, car elles ont un but très concret : nous aider à affronter les problèmes, ce qui est fondamental pour pouvoir les surmonter.

Comme nous l’avons dit, éviter d’en parler ou cacher notre malaise à fortes doses d’optimisme peut nuire à notre stabilité mentale, car la douleur est toujours présente et finira par provoquer des images d’anxiété, insomnie et même dépression. Il y a des gens qui vont plus loin et recourent à d’autres moyens tout aussi dangereux pour échapper aux problèmes. Certains se réfugient dans l’alcool, la drogue, le jeu, et d’autres dérivent cette douleur émotionnelle dans une douleur physique et s’automutilent pour transformer cette souffrance mentale en une souffrance réelle.

Le meilleur moyen de retrouver l’équilibre émotionnel qu’une perte génère est de la transmettre, de la pleurer et de la souffrir. Et si ça fait mal et qu’on ne peut pas y faire face, on peut demander de l’aide professionnelle.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 1
  • Mirabelle

    Excellent article., merci.

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