Dépression ou état dépressif : qu'est-ce qui vient nourrir cette souffrance ?
Une personne qui est dans un état dépressif, n'arrive pas entrevoir le présent et le futur. Je vous invite à lire les différentes sources de l'état dépressif ou de la dépression.
Il est important que tu comprennes qu'il y a plusieurs sources qui sont liées à un état dépressif.
Qu'est-ce que la dépression ou un état dépressif, selon le Larousse ?
C'est un état pathologique marqué par une tristesse avec une douleur morale une perte d'estime de soi et un ralentissement psychomoteur les synonymes qui y sont associés sont l'abattement, l'accablement, l'anéantissement et le découragement.
La dépression peut toucher tout le monde un jour ou l'autre, y compris les célébrités, et les personnes richissimes. Personne n'est à l'abri de cette souffrance intérieure. Dernièrement, on a appris que de nombreuses célébrités avaient vécu un état dépressif. Il n'y a pas de honte à le vivre.
Pour comprendre la cause d'un état dépressif, il te faut remonter à sa source.
Qu'est-ce qui peut bien nourrir cette souffrance ?
L'état dépressif implique une profonde tristesse intérieure, une accumulation d'émotions refoulées provoquant un conflit entre le corps et l'esprit. Ce trouble est relié à un événement marquant dans la vie d'une personne.
L'état dépressif se traduit donc par une dévalorisation et une forte culpabilité qui rongent la personne de l'intérieur. La personne se sent misérable, une moins que rien. Elle vit dans le passé constamment et elle a de la difficulté à en sortir.
Le présent et l'avenir n'existent pas dans mon esprit. La personne qui est dans un état dépressif, ressent un vide émotionnel. Elle ressasse des pensées du passé qui la dévalorise ; ce qui l'entraîne inconsciemment vers de la culpabilité et un comportement d'autodestruction. Elle vit alors de l'anxiété, de l'angoisse, de l'insécurité et de l'incertitude.
Les différentes origines de l'état dépressif
L'état dépressif est très souvent une étape décisive dans sa vie et notamment à l'adolescence parce qu'elle oblige l'adolescent à se remettre en question très souvent due à la comparaison qu'il se fait avec les autres camarades. À ce moment précis, il veut avoir une vie différente à tout prix. Il est bouleversé entre ses idéaux (ses rêves) et le réel (ce qui se passe), entre ce qu'il est et ce qu'il veut être. C'est un débalancement intérieur qui peut être chimique ou hormonal. Alors son individualité est méconnaissable. Il se sent limité dans son espace et il perd doucement le goût de vivre, l'essence de son existence. Il se sent alors inutile. L'esprit prend conscience qu'il est limité dans son enveloppe corporelle.
En d'autres termes, la dépression prend sa source dans une situation que la personne vit face à son interprétation de la réalité et son environnement, c'est-à-dire ce qui appartient à son espace vital, que ce soient son entourage proche ou éloigné (parents, enfants, amis, camarades, collègue, etc.), des animaux (son chien, ses poissons, etc.), ou des choses (son travail, sa maison, ses meubles, etc.). Le conflit que vit la personne, à ce moment-là va être lié à un élément de son territoire dont elle craint de perdre ou à la suite d'une dispute qui a lieu sur son territoire et qui, inconsciemment la dérange (voir la blessure de l'abandon).
On remarque une personne qui vit un état dépressif à son comportement et à son vocabulaire. Comme par exemple, elle exprime son état dépressif par des formulations toutes faites : « Tu m'étouffes ! » ; « Tu me pompes l'air ! » ; « Fais de l'air ! » Elle éprouve, parfois de la difficulté à délimiter ou à marquer son espace, son territoire. Elle se pose des questions : Qu'est-ce qui m'appartient en exclusivité et qu'est-ce qui appartient aux autres ?
La personne devient très perméable avec son entourage. Elle ressent tout ce qui se passe autour d'elle et ceci décuple sa sensibilité, d'où un sentiment de limitation et l'impression d'être envahi par son entourage. Ainsi, la personne s'abandonne parce qu'elle trouve la charge trop lourde. Elle n'a plus le goût de vivre et elle se sent coupable d'être ce qu'elle est. Elle va avoir même tendance à l'autodestruction, le suicide. Elle va aussi avoir « besoin d'attention » pour l'aider à se valoriser ; la dépression devient, à ce moment-là, un moyen inconscient pour « manipuler » son entourage.
Maintenant, il y a plusieurs origines qui peuvent vous amener à un état dépressif, autre que l'adolescence.
Il y a tout d'abord, l'état dépressif dit saisonnier, celle que tout le monde connaît plus au moins au moment de l'arrivée de l'hiver. Cet état dépressif est étroitement lié aux pensées et tout particulièrement aux certitudes. La personne va se convaincre que la période de l'hiver est une période où elle est dépressive. Exemple : « J'ai tendance à déprimer l'hiver ». La période de l'hiver est aussi synonyme de solitude, d'isolement pour des personnes vulnérables. Des émotions ou des évènements qui sont mal gérés émotionnellement durant le passé, peuvent faire leur réapparition à cette période de l'année.
L'état dépressif se traduit donc par une dévalorisation et une forte culpabilité qui rongent la personne de l'intérieur à la suite d'un évènement qui a été causée dans son territoire proche. Dans ce cadre, on retrouve tous les cas de figure que l'on connait. Par exemple, une séparation, un licenciement, la coupure avec une habitude, un déménagement, un changement environnemental, la disparition d'un proche, des difficultés financières, des difficultés avec un bien (maison, voiture) ou avec un voisin ou avec la famille, à la suite d'un accouchement…. Ce sont différents évènements qui interviennent dans la vie d'une personne, qui vont déclencher un état dépressif chez elle.
Mais ce n'est pas tout, il y a un trouble que peu de personnes connaissent. Il s'agit du syndrome du jumeau perdu. En effet, la personne va ressentir de la culpabilité tout au long de sa vie sans savoir véritablement pourquoi. Qu'est-ce que le syndrome du jumeau perdu ? Lors de certaines grossesses gémellaires, il arrive que l'un des deux embryons arrêtent de se développer avant le terme ou ne survive pas. Toute sa vie, le jumeau survivant pourra souffrir de cette perte prématurée. C'est le syndrome du jumeau perdu.
Une réalité encore taboue
En France, c'est le médecin Claude Imbert qui a été l'une des premiers à aborder ce sujet dans son livre "Un seul être vous manque… Auriez-vous eu un jumeau ?", publié en 2004. Grâce aux échographies réalisées dès le premier mois de grossesse, la perte d'un jumeau est aujourd'hui plus facile à détecter. Toutefois, elle reste souvent difficile à aborder. "Certaines femmes sont mal à l'aise avec l'idée de la mort et ne voient pas forcément l'intérêt d'en parler à leur enfant", explique Clothilde Robin-Avezou, psychologue spécialisée dans la gémellité.
Il est important de comprendre que l'esprit a de nombreuses résistances et notamment à admettre ce qu'il ne voit pas ou ne comprend pas. La résistance de l'esprit amène l'individu à revivre régulièrement les mêmes schémas. On appelle ce phénomène cognitif, "l'habitude". L'individu va alors reminer le même problème à chaque fois et va le revivre intérieurement.
Il est bon à chaque fois que vous identifiez un état dépressif ou une dépression de se faire accompagner par un thérapeute, qui sera à même de vous aider à dépasser la souffrance intérieure et à éviter de revivre le même état dépressif sur les mêmes maux.
Merci de votre lecture.
Photos : Shutterstock
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C'est une traduction littérale ? Le fond est intéressant, ceci dit.