Freud et le transfert : Relation patient - therapeute en psychanalyse.

​Que se passe-t-il entre le thérapeute et son patient lors d'une séance ? Quelles sont les choix que doivent se pose tous les patients à l'heure d'aborder une therapie ?

30 JANV. 2024 · Dernière modification: 1 FÉVR. 2024 · Lecture : min.
Freud et le transfert : Relation patient - therapeute en psychanalyse.

Selon Freud, cette relation est une relation intense, souvent teintée d'affectivité, voire d'amour. Le patient projette sur le thérapeute des émotions et de rôles liés à différentes figures de sa vie. La reconnaissance, l'acceptation et l'analyse du transfert du thérapeute sont pour lui cruciales pour établir une position adéquate et éviter d'être affecté négativement.

Qu’implique le transfert de Freud ?

Quand Freud annonce que le thérapeute "doit demeurer impénétrable et, à la manière d'un miroir, ne faire que refléter ce qu'on lui montre ", CG Jung, lui, affirme que " le psychothérapeute devrait au contraire comprendre pleinement que le traitement psychique d'un malade consiste en une relation dans laquelle le praticien se trouve aussi fortement engagé que son malade". Michelle Moreau Ricaud évoque très bien cette relation analyste-analysé : "La cure analytique n'est pas un processus uniquement intellectuel : lever les résistances, amener le patient à mettre à jour et à comprendre ses manifestations et productions inconscientes. C'est une rencontre, une expérience vraie, partagée, une relation interpersonnelle qui nous rend vulnérable.

De quelque côté que l'on se place, il est des certitudes en ce qui concerne le point de vue du patient : il faut tout d'abord se sentir pleinement à l'aise avec son thérapeute. Quand ? Me direz-vous ? Personnellement, je préfère vous répondre : " assez rapidement ! " Si vous ne vous sentez pas à l'aise avec celui-ci, parlez-en avec lui, pour voir si ce sentiment se dissipe. Si ce n'est pas la cas, ne vous acharnez pas, vous trouverez forcement quelqu'un avec qui vous vous sentirez à l'aise.

Qu’implique le transfert de Freud ?

Ce qui nous amène au point suivant : ne cachez jamais rien à votre psychanalyste. Il ne s'agit évidemment pas de se forcer, mais bien de se sentir libre de pouvoir tout évoquer. Ce point est vital car les choses qui vous seront difficile à aborder seront celles qui vous libèreront ! Vos émotions, vos difficultés à parler de certains sujets sont les clés qui amèneront à mieux supporter ce qui vous enchaine en vous-même pour pouvoir, lorsque vous serez prêts, vous exprimer enfin sans plus aucune gêne ni honte pour enfin pouvoir en être libéré.

Dans une relation thérapeutique, tout est matière à analyse. Ces analyses diverses amènent à une plus grande découverte continue de soi, qui mène aux différents but que chacun recherche : recherche de sens à sa vie, quête du bonheur, découverte de soi, etc...

Tout ceci ne peut se faire que si la relation avec le thérapeute est totalement authentique : il est obligatoire de se montrer tel que l'on est, avec ses doutes, peurs, jugements, peines. C'est ici que se trouve la première connexion avec soi, le début tu travail : s'autoriser à tout dire, à tout se dire. Il est de plus évident que ce processus est un processus qui choisit lui-même son tempo, car il y a un équilibre à trouver dans cette recherche de soi. Il est impossible de forcer des prises de conscience avant que celles-ci ne soient prêtes à être acceptées de manière saine pour le moi conscient de celui qui est en analyse.

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Écrit par

Juliana KRAIEM

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Bibliographie

  • Freud, S. (2013). Conseils au médecin dans le traitement psychanalytique. Dans : , S. Freud, La technique psychanalytique (pp. 71-80). Paris cedex 14: Presses Universitaires de France.
  • Jung, C (1998). La réalité de l'âme : Tome 2, Structure et dynamique de l'inconscient. Le Livre de Poche

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