Mon fils vit chez son père. Quand il vient à la maison, c'est souvent conflictuel car j'ai un regard sur son comportement et don avenir scolaire qui ne convient pas à mon fils.
Il a 14 ans mais a un retard de maturité qui lui fait paraître 10 ans au plus.
J'essaye de le faire réagir de toute les façons,
mais je me sens impuissante face à cette situation.
Il a eu une très mauvaise année scolaire et de ce fait je lui ai parlé de ne pas l'emmener en vacances s'il ne s'impliquait pas pour son avenir.
il a terminé avec avertissement travail et avertissement comportement.
Du coup la punition est tombée mais je me sens terriblement mal de l'avoir fait.
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6 SEPT. 2019
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Madame,
Il manque trop d'éléments dans votre histoire personnelle pour prendre une position sur votre récit.
Pourquoi votre fils vit chez votre père et pas avec vous ? est-ce votre choix ? son choix ? un choix du juge ?... Depuis quand êtes vous séparé du père ?
Je n'approuve pas vraiment ce que vous énoncez, car je pense que votre fils est en souffrance comme souvent dans des séparations.
Faire réagir un ado par du chantage, je ne pense pas que ce soit la meilleure solution.
Lui dire de s'impliquer dans son avenir alors qu'il n'a que 14 ans, cette attitude ressemble plus à du chantage, vu de l'extérieur...
Mais comme je l'ai dit, il m'est difficile de vous dire si votre attitude est juste ou pas ne connaissant ni les tenants et aboutissants de votre histoire personnelle, ni l'attitude de votre fils envers vous.
6 SEPT. 2019
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Madame,
Vous nous avez fait part d'un sentiment de culpabilité que vous avez par rapport à une décision prise concernant la privation de vacances organisées / payantes de votre fils, comme punition pour ses mauvais résultats à l'école.
Ceci étant, nous ne savons rien sur le contexte des relations familiales, les raisons des conditions de la séparation avec son père, celle de sa garde chez son père, etc.
Les mauvais résultats scolaires sont un signe de malaise chez tout jeune, à moins qu'il n'ait pas des capacités intellectuelles "normales" (diagnostiquées comme étant en dessous de la moyenne).
Si vous souhaitez aider votre fils adolescent à bien évoluer, il serait bon de comprendre pourquoi il a les résultats et le comportement décrit.
Le mieux : vous impliquer tous, avec son père, dans une thérapie familiale. L'adolescence est une période charnière et souvent difficile pour tout jeune.
Si son père refuse la thérapie familiale..., consultez vous même avec votre fils.
L'amour d'un parent se doit d'être "inconditionnel"..., mais en adoptant des méthodes éducatives qui l'aide à évoluer et à grandir en intégrant les frustrations et... quand même.. .un certain sens des efforts nécessaires pour s'adapter à la vie.
Il est évident que vous n'êtes pas un "monstre", mais une mère qui se pose des questions concernant son enfant.
Sachez que vous pouvez aussi consultez seule pour parler de vos problèmes de mère et trouver des solutions adaptées à l'ensemble de la situation (que nous ne connaissons pas).
6 SEPT. 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Edith,
Ce serait intéressant de vous demander pourquoi vous avez mauvaise conscience.
Est-ce qu'une partie de vous pense que c'est une punition mal proportionnée ? Que priver de vacances votre fils ne fera que durcir vos positions respectives et donc n'améliorera pas la situation ? Que votre fils envoie des signaux de détresse en ayant de mauvais résultats et que punir n'est pas forcément une réponse adaptée ? Peut-être qu'une partie de vous n'a aucune envie d'avoir ce genre de relations avec votre fils, surtout que vous le voyez peu ?
Et puis, vous savez, à 14 ans, travailler pour son avenir, ça n'a pas grand sens (si tant est que ça en ait un un jour. Vous-même, pourquoi travaillez-vous ?). Et ne connaissez-vous pas des personnes qui réussissent dans la vie sans avoir fait une scolarité exemplaire ? Quel futur hypothétique voulez-vous voir votre fils réaliser ?
Aussi, quel rôle tenez-vous dans le duo avec son père ? Ne cherchez-vous pas à régler un compte avec votre ex en investissant de cette façon le travail scolaire de votre fils ?
Et enfin, quelle est l'étape suivante ? Quelle punition supplémentaire et plus efficace que "priver de vacances" envisagez-vous ?
6 SEPT. 2019
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Vous n'êtes pas un monstre puisque vous avez l'honnêteté de vous questionner sur ce que vous avez fait.
Mais la "monstruosité" serait de persévérer, conformément aux regrettables conseils de Mme Carlier, à tenter de faire avaler à votre fils que cet épisode regrettable est un acte d'amour.
L'amour véritable ne juge jamais ; l'amour est inconditionnel.
L'approbation, l'évaluation d'un être humain selon des critères de performance extérieurs n'est jamais de l'amour.
Il n'est donc pas utile que des parents redoublent les sanctions des résultats scolaires par une punition supplémentaire.
Ajouter de la tristesse et de la déception familiale à la rancœur scolaire a peu de chances de faire de l'enfant un écolier plus épanoui et donc plus performant.
Vous n'avez donc PAS "été cohérente, ce qui est très important" au regard de la mission première d'une mère qui est d'incarner l'amour inconditionnel, en ajoutant cette punition.
Et un enfant ne manque pas "de maturité par manque de cadre", car ce n'est jamais un cadre moulant de force une personne qui en fera un humain digne de ce nom. Bien plutôt la rencontre entre sa conscience de sujet libre et le réel dont il fera l'expérience et tirera les leçons à son rythme.
Que vous vous sentiez mal d'avoir été jusqu'au bout de cette punition vous montre bien que votre intuition vous fait sentir que ce n'était pas le bon geste.
Plutôt que de vous rigidifier dans une posture moraliste absurde et illégitime, continuez à assumer votre questionnement honnête intérieur et partagez-le avec votre fils.
Faites de cette erreur une occasion de mieux communiquer en parlant avec lui pour lui dire que vous regrettez cette décision, mais que l'on peut transformer un négatif en positif en en faisant une occasion d'avoir un échange approfondi sur "Comment on en est arrivés là toi et moi?" et retisser ainsi une confiance nouvelle.
Et à l'avenir, laissez l'école être l'espace normé qu'elle est avec ses propres règles qui peuvent s'appliquer sur votre fils en conséquence de son mode d'ajustement. Vous n'êtes pas obligée de redoubler les sanctions qu'elle applique.
Si vous restez plutôt l'espace et la personne de confiance inconditionnelle avec qui votre fils peut se confier SANS JUGEMENT sur ses difficultés d'adaptation à la vie en général, vous aurez plus de chance de pouvoir soutenir ainsi sa progression.
Comme l'écrit Christian Bobin:
"On transmet à un enfant ce qu'on est, jamais ce qu'on croit qu'il faut être. On ne fait pas pousser une fleur avec des idées sur la botanique mais avec de l'eau, de la lumière, de la patience."
5 SEPT. 2019
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Madame bonjour,
Vous aviez "annoncé la couleur" et vous l'avez mise en application, c'est à dire que vous aviez annoncé à votre fils quelles seraient les conséquences de son manque d'investissement scolaire, desquelles il n'a visiblement pas tenu compte, et vous avez agi en conséquence… Vous avez été cohérente, ce qui est très important, d'autant plus si vous avez affaire à un enfant qui manque de maturité par manque de cadre et qui cherche inconsciemment des limites.
Vous avez donc bien fait, il est inutile maintenant de culpabiliser!
Un enfant a besoin de sécurité (de cadre), de communication et d'amour; s'il sait que vous agissez de la sorte avec lui par amour ( ne pas hésiter à lui rappeler), il acceptera d'autant mieux la punition vécue aujourd'hui comme telle…
