Je ne me sens pas légitime d'aller voir un psychiatre
Bonjour,
Je suis une fille, j'ai 26 ans; et comme le titre l'indique, je ne me sens pas légitime de consulter un psychiatre.
Pour résumer ma situation, j'ai toujours eu peur de l'extérieur, des inconnus et je suis sujette aux crises d'angoisses depuis environ 6 ans. Mais cela ne m'a pas empêché d'avoir une scolarité et un début de vie active "normaux".
Il y a environ 4 ans, à cause de crises d'angoisses de plus en plus longues et violentes, mon médecin traitant m'a prescrit des calmants (que j'ai vite arrêté d'utiliser) et m'a fait une lettre pour un psychiatre, que j'ai abandonné dans un tiroir parce que je ne me sentais pas en droit d'aller consulter.
Malheureusement pour moi, ma situation a empiré il y deux ans, puisque que depuis je ne sors plus de chez moi (sauf rdv médicaux), j'ai renoncé a passer mon permis parce que j'ai peur de me retrouver seule avec un inconnu, je ne vais pas a la boîte aux lettres seule au cas où un(e) voisin(e) sortirai de chez lui et me verrait, impossible pour moi d'imaginer aller en ville seule ou faire mes courses car j'ai peur de me faire agresser/violer/tuer si je sors de ma maison. Ça peut paraitre risible, mais ces peurs m'ont coûté mon travail suite à de trop nombreuses crises d'angoisse (dont une où mon employeur à appeler les pompiers, j'étais morte de honte..), ma vie sociale, mes projets d'avenir. J'ai déjà consulté un psychologue pendant de nombreux mois auparavant, sans évolution, ça a même empiré parce que je me sentais mal de ne pas me sentir mieux.. Vous voyez l'idée..
J'ai vraiment l'impression de devenir folle et que mon entourage proche me voit comme un échec, ou une menteuse/feignante, ce qui n'aide pas.
Il y a deux semaine, j'ai "réussi" à sauter le pas et j'en ai parlé de nouveau à mon médecin qui m'a fait une nouvelle lettre pour aller voir un psychiatre, mentionnant un "trouble anxieux généralisé avec retentissement social important". Malgré cela, je n'ai toujours pas pris de rdv, ni au CMP de ma ville, ni ailleurs, car j'ai peur qu'on me dise que je suis juste une chochotte asociale qui ne veut pas travailler et que je fais du cinéma pour me sentir exister.
Je ne sais plus quoi faire.