Ma famille est contre moi, que faire?

Bonjour,
depuis plusieurs années je vis un véritable enfer à la maison. Je suis régulièrement en conflit avec mon épouse et par la même mes enfants , comme beaucoup de couples l’éducation de nos enfants et notre propre expérience de l’enfance ont transformé notre relation.
Aujourd’hui je n’ai plus rien, on ne fait que parler de divorce , un coup c’est moi car je n’en peux plus, un coup c’est elle car je suis trop « colérique ».
Ce n’est pas totalement faux mais il est difficile pour moi de me contenir quand systématiquement les enfants (nous sommes 4 avec 2 ados de 15 et 17 ans) prennent partie pour leur mère sans considération ni empathie pour leur père. Je ressens cela comme une grande injustice, un déchirement, une trahison souvent. C’est très dur…Et parfois le sentiment qu’à la maison au lieu que ce soit un havre de paix je vais devoir « affronter » 3 ennemis qui m’attendent sans écoute ni considération pour mon point de vue.
Bien sûr lorsque j’en parle autour de moi on me demande pourquoi les enfants participent à nos disputes. Non ce n’est pas normal mais depuis tout petit ils nous entendent crier et ne retiennent que les cris du père. Est-ce ma faute si je suis un homme qui a une plus grosse voix que mon épouse ? Est-ce ma faute s’ils n’ont jamais vu leur père pleurer ?
Il y a là une grande inégalité entre l’homme et la femme devant les enfants. Les codes sociaux n’ont pas changé. On nous demande d’en faire plus , d’être une seconde mère tout en étant un père parfait qui joue avec les enfants, qui ramène un bon salaire, qui participe activement à l’éducation tout en restant un homme fort, qui ne pleure pas, ne se plaint pas , fait le bricolage (ben oui c’est physique donc c’est à nous), le jardinage, les équipements de la maison, les artisans, les impôts, bref tout en dehors du ménage et de la cuisine….mais il faut en plus faire le ménage et la cuisine sinon on est pas un père « moderne »…ben voyons !
A côté de cela la pression sociale au travail n’a pas beaucoup changé entre hommes, toujours aussi dure et machiste. On se pressurise comme autrefois, comme si on était seul à ramener un salaire à la maison , jalousie , coups bas et Cie…et si t’es pas content « dehors ». ha si une énorme génération de « pervers narcissiques » arrivent sur le marché du travail. Des « adulescents » qui n’ont jamais connu la frustration, n’ont aucune empathie et aucune limite dans les coups bas. Sans doute leurs parents ont lu ou mal lu les bouquins d’éducation moderne…pas de fessée, pas de « non » il n’y a que des mauvais parents jamais de mauvais enfants…ca fabrique cela.
Ce n’est évidemment pas l’éducation que j’ai reçu. Résultat je suis le grand « baisé » de l'histoire qu'on pourrait résumer ainsi Enfance dure-« t un petit con », vie de père dure -« t un gros con ». Les rôles à la maison sont inversés. Pour dire quelquechose à mes enfants il faut que leur mère soit d’accord , sinon j’ai les 3 contre moi. Et comme évidemment mes remarques concernent parfois ma vision des choses il ne m’est pas permis de la transmettre si la mère n’est pas d’accord. Elle casse mon message devant mes enfants. Mes enfants ont bien compris eux qui était le chef. Ils me parlent mal, répètent souvent « mot pour mot » les jugements de leur mère sur moi, parfois les insultes….Un peu comme les enfants à l’école et l’effet de groupe qui s’attaque au plus faible pour se faire « mousser » dans le groupe….
Bien sûr j’ai essayé maintes fois de parler à mon épouse, de lui parler de mon mal être, le sentiment que je ne trouve pas ma place dans cette famille, que j’aimerai pouvoir aussi éduquer mes enfants à ma manière mais rien n’y fait elle balaye cela d’un revers de main, le problème c’est pas elle c’est moi ! Du coup j’ai composé, ravalé mes frustrations avec à l’esprit que c’est peut être un mal pour un bien…faire le dos rond.
Que faire ? Est-ce uniquement à moi de changer ? Suis-je anormal ? Est ce que c’est moi le problème et uniquement moi ? Comment retrouver une place de père dans cette cellule familiale ?
Suis je seul à vivre cela?