Mon mari n'accepte pas que ce soit fini

Bonjour Madame,

Votre colère est au contraire normale au regard de la situation que vous décrivez. Le sentiment d’emprisonnement, de ne pas être à l’initiative de vos propres choix et envies peut susciter de la colère, voire de la violence plus ou moins maitrisable selon le degré de tolérance face à telle ou telle situation et la récurrence de celles-ci. Pour le dire autrement, c’est comme si le seul moyen de sortir et de s’extraire d’une situation désagréable, nocive pour vous, c’était de se mettre en colère. La manifestation de cette émotion est un mécanisme de défense contre quelque chose qui n’est plus tolérable.

Votre situation semble marquée par une certaine insécurité. Est-ce que c’est une sensation que vous ressentez, de façon générale dans votre domicile ou plus particulièrement face à l’addiction de votre mari ?

Vous montrez un tiraillement entre rester ou partir de cette relation. Ce doute est normal, car en tant que personne, nous avons souvent l’espoir que la situation change et que les paroles de l'autre se traduisent également en actions concrètes. Toutefois, il est parfois difficile de voir des changements positifs dans une relation, malgré les espoirs et les attentes que nous y plaçons. Dans de telles situations, il vous revient de vous poser des questions sur ce qui compte pour vous et d'interroger vos propres besoins, désirs et objectifs pour l'avenir, à court, moyen et long terme.

Face à un dilemme relationnel, il est essentiel de réfléchir à vos attentes concernant la relation et de déterminer si celles-ci sont réalisables. Il est particulièrement nécessaire pour chacun, mais surtout vous, de prendre le temps de connaitre vos limites et de comprendre ce qui est véritablement essentiel pour vous dans une relation. Cette introspection vous guidera vers des décisions en harmonie avec vos valeurs et vos besoins, favorisant ainsi un épanouissement à la fois personnel et relationnel à long terme.

Je reste personnellement à votre disposition et à votre écoute si vous en avez besoin.

Romane PENA,
Psychologue clinicienne et psychothérapeute