Névrose obsessionnelle et dépression
Bonjour,
Agée de 26 ans, je souffre depuis une dizaine/quinzaine d’année de Troubles Obsessionnels Compulsifs. J’ai consulté une psychiatre, il y a environ cinq ans, qui m’a alors diagnostiqué une névrose obsessionnelle et indiqué la difficulté de stopper ces toc. Y a t’il un moyen d’y mettre entièrement fin, avec une méthode plus qu’une autre, TCC, hypnose …. ? Je ne sais plus quelle approche cette psychiatre réalisait, je devais parler de ce que j’avais envie et elle m’aiguillait. Aucune prise de médicaments. J’ai arrêté les séances, ne me sentant plus a l’aise, ayant assez parlé seule et ne voyant plus le sens de cette démarche.
Depuis presque un an (fin de mes études) je suis tombée dans une dépression grave et en proie à des crises d’angoisse quotidiennes. Les TOC sont devenus difficiles à cacher et incontrôlables quand je suis seule ; j’ai une perte d’initiative, d’intérêt, de concentration ; des absences plus ou moins longues ; un besoin de tout planifier pour pouvoir faire ; un enfermement dans des rêveries ; des idées sombres et je pense trop ce qui m’empêche d’agir et de mener une réflexion à son terme.
Quand je n’ai plus réussis a cacher mon état aux gens qui m’entourent et à me contrôler par moi même, j’ai décider de consulter mon médecin traitant qui m’a mis sous antidépresseur et antipsychotique. Je suis restée quelques mois sous prescription médicale. Voyant que les médicaments m’abrutissaient et me ressentant en capacité de prendre sur moi, j’ai tout arrêté, malgré le fait que ce ne soit pas recommandé. Les médicaments restent pour ma part une béquille qui est la en cas de besoin mais pas une réponse durable. Solution alternative que j’ai trouvé pour le moment, les huiles essentielles pour calmer mes angoisses.
Je pense avoir un certain recul sur ma situation et à anticiper quand je vais retomber dans une phase descendante. J’arrive a poser des mots sur mes problèmes, à y trouver des causes. Peur de la perte d’autrui, de la mort, du jugement, de déranger, de recevoir, de ne pas être apprécié, de passer à coté des choses, d’échouer, de tourner une nouvelle page, de grandir, le tout corrélé avec les antécédents personnels que j’identifie. J’arrive a poser un semblant de diagnostic à ce qui m’arrive, je ne nie pas les choses, ne me voile pas la face mais je n’arrive pas à appréhender différemment et avoir un comportement différent et normal en réponse.
Pour ce qui est des toc, je ne connais pas le possible élément déclencheur qui a pu avoir lieu il y a une dizaine quinzaine d’année.
J’ai eu une très belle enfance, je n’ai manqué de rien que ce soit du coté affectif ou matériel. Je sais juste que je faisais semblant, j’ai très vite compris l’écart entre le monde des enfants et celui des adultes. Ce que les adultes disaient, faisaient et ce qu’il en était. Ce que l’adulte fait pour préserver l’enfant. Les adultes ne sont pas simplement assimilables à mes parents et ma famille. J’arrivais a lire entre les lignes, voir les non-dits mais j’ai toujours tout gardé pour moi et répondu aux critères de l’enfant.
Les tocs sont divers : toucher des objets un certain nombre de fois (nombre pair et puissance de 2, de préférence 8 fois, ayant fais de la danse depuis toute petite on comptait sur 8 temps), allumer éteindre la lumière, marcher qu’a certains endroits, lire relire certaines pancartes inutiles, se toucher les doigts, les agiter pour y enlever un « mal », fermer les yeux et ne les ré-ouvrir que dans une certaine direction, ne pas toucher des objets d’occasion par peur de mauvais présage, des incantations permanentes ( = toc facile à cacher) …. quelques toc de vérification sont apparus dernièrement mais peu important.
Quel type d’aide me serait nécessaire, quelle approche que ce soit pour les toc ou l’état dépressif? Est ce que ça se soigne complètement? Y a t’il autre chose? Combien de temps ça peut mettre? Je souhaiterais en finir avec cet état, qui me ronge, m’épuise, et évoluer vers un esprit plus « normal », simple.
En vous remerciant par avance pour votre attention