peur du jugement de ma psy
Bonjour,
C'est déjà la troisième fois que je poste ici... Et aussi la dernière, après, je laisse la place à des gens qui en ont vraiment besoin. Tout d'abord je vais prendre le soin de me présenter, ce que je n'ai pas fait dans mes questions précédentes, où je m'interrogeais sur le fait d'être HPI.
Je suis une jeune fille de 14 ans, lesbienne, assez "décalée" par rapport aux autres, créative parait-il et, je m'autorise enfin à me le dire, et même à le dire ici sous le couvert de l'anonymat, talentueuse ( en écriture, en théâtre, en cours, en sports de combat, en langues, en orthographe, en analyse de textes, en cuisine, en informatique... Il fallait au moins ça pour que je me dise "je ne suis pas si nulle que ça" ). Comme vous avez pu le voir j'ai très peu confiance en moi, et toujours peur de déranger. peut-être est-ce ce qui a motivé ma première phrase à propose de laisser la place à ceux qui en ont vraiment besoin. Ces détails ont-ils de l'importance ? On verra bien... Et voici le vif du sujet dans lequel je m'apprête à foncer :
Suite à ces questions posées à propos de haut potentiel, j'ai demandé à mes parents de passer un test ( après avoir ô combien hésité ! Nous n'avons pas eu les résultats pour l'instant). Pour la deuxième fois de ma vie, je me retrouvais face à une psy. pour la deuxième fois elle était sérieuse et bienveillante, pour la deuxième fois, ça me mettait mal à l'aise. Chaque fois que je dis une phrase, je me sens ridicule et surtout, je vois toutes les interprétations qu'on peut en faire. Encore plus avec le test de Rorschach et un autre dont je n'ai pas retenu le nom : impossible de laisser courir mon imagination d'habitude si débordante, et je me vois obligée de répondre :
- une connerie ( imaginer une histoire à partir de cette page blanche, sans image cette fois ? Euh, je vois... Un personnage... Qui regarde une page blanche... Et qui imagine un personnage... Qui regarde une page blanche... )
- Une phrase très scolaire et basique ( je pense que la femme a peur, parce qu'elle hausse les sourcils... )
- Ou la vérité, en redoutant ce qu'on peut en tirer ( je dirais qu'elle a vu un meurtre, et je suis sûre que ce n'est pas chez elle, je vois qu'elle n'ose pas entrer... )
En bref, images ou pas, je sais ce que la psy pense de ce que je dis, ce qu'elle en conclut. Je ne sais pas si je me trompe ou pas, mais ce qui est certain c'est que ça me dérange... Est-ce normal ? Pourquoi cette peur du jugement est-elle accentuée précisément devant quelqu'un qui n'est pas censée juger et ne le fait pas ?
je vous remercie de m'avoir lue ( si tant est que ma question soit publiée et lue ! ^^ ), et de me répondre si vous le faites. je ne me suis pas relue et c'est sans doute un joyeux bazar, je m'en excuse par avance ( ou trop tard, plutôt ).