Je suis une thérapie avec un psychiatre notamment pour dépression et mon côté un peu inhibé, perfectionniste.
Aujourd'hui j'ai passé une bonne partie de la séance à pleurer. Je ne voulais pas (je déteste pleurer devant les autres, je ne veux pas les mettre dans l'embarras et je n'aime pas renvoyer cette image de fille fragile) mais je n'avais plus le contrôle.
Je culpabilise ça me met mal à l'aise d'avoir pleuré devant mon psy qui est pourtant très bienveillant.
En fait j'ai toujours ce besoin de chercher à préserver les autres et je fais de même avec mon psychiatre.
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4 AVRIL 2018
· Cette réponse a été utile à 12 personnes
Bonjour,
La dépression est caractérisée par une profonde tristesse, qui peut parfois se transformer en douleur psychique ressentie presque physiquement... Pleurer est une expression de la douleur psychique dans ce cas-là..., qui permet d'évacuer un peu de la pression douloureuse.
Reconnaître, exprimer et accepter de traverser les émotions ressenties est une condition pour aller vers un mieux être.
Il y a plusieurs aspects qui méritent réflexion et que je vous invite à aborder (dès que vous pouvez...) en thérapie :
- inhibition (difficulté d'exprimer vos émotions)
- perfectionnisme et désir de paraître "forte" et non pas fragile
- désir de maîtrise : de vos émotions, mais aussi de l'image que vous donnez, peut être aussi du déroulement des séances ?
- culpabilité et honte... : est-ce le désir de préserver les autres qui vous anime ou celui de préserver votre image devant eux ?
C'est souvent complexe..., et peut être que dans votre famille on avait l'habitude de ne pas montrer ses émotions, ses sentiments...; de même... qui avez vous eu besoin de "protéger" parmi vos proches ?
Vous êtes en thérapie pour vous même, pour aller mieux en vous montrant et acceptant telle que vous êtes..., et vous payez vos séances.
Le "psy" est là pour accueillir vos émotions, dont vos pleurs, votre colère, vos peurs... : c'est son "job"...
Ceci étant, lui parler vrai de tout ce que vous sentez et pensez, votre envie de le "préserver" inclue, est très important pour qu'il puisse vous aider à avancer et à sortir de votre dépression.
Et puis..., comme l'a si joliment écrit Mr Gaillard..., tous ceux qui vont en thérapie pleurent à un moment ou à un autre, et votre propre psy l'a probablement fait quand il a été à la place du patient...
Bonne continuation, vous êtes sur le bon chemin !
sp
5 AVRIL 2018
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
Pleurer est souvent bien libérateur alors ne soyez pas mal à l'aise et si vos larmes doivent sortir c'est plutôt bon signe quant au travail que vous effectuez avec votre psychiatre.
Prenez soin de vous et surtout faites-vous confiance.
Bien cordialement.
Ghislaine PATTE - Thérapie Individuelle, Familiale et Conjugale
4 AVRIL 2018
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour,
Deux remarques.
L′une perso. Lorsque j′étais en analyse, la première fois où les larmes sont sorties, j′étais confus.
Mon analyste (qui ouvrait rarement la bouche ! ) s′est contenté d′un : "chez le psy tout le monde pleure ". Au moins c′était clair.
La seconde : dans ma pratique en victimologie, tant que des larmes ne sont pas sorties, impossible de progresser. Ce que ressent d'ailleurs de toute façon la victime.
Un patient me disait : « dans ma culture, un homme ne doit pas pleurer.... je n′arrive pas à pleurer devant vous. Tant que je n′aurai pas pleuré, ça n′ira pas mieux. » Phrase à méditer, donc.
Votre côté perfectionniste dût-il en prendre un coup ?, et bien c′est tant mieux. Il faudra en passer par là.
Cordialement à vous.