problème avec mon père

Réalisée par Astridd · 17 août 2021 Aide psychologique

Bonjour à vous,

Je vais essayer de faire le plus court possible, et par avance, vous remercie beaucoup pour votre temps, votre bénévolat est vraiment précieux pour les gens

Je vis depuis 20 ans avec un père très colérique. Depuis aussi loin que peuvent remonter mes souvenirs, il crie très fort, souvent sans prévenir (à cause d'une chute d'objet, d'une parole maladroite à son encontre...).

Quotidiennement, des "mini crises" d'une minute, dirigées sur des objets, mais qui m'ont toujours fait froid dans le dos juste à cause de l'intensité du son, qui fait souvent sursauter

Et environ une fois par semaine, des grosses crises, parfois d'une heure, dirigées sur ma mère, sur mes frères, où déballe toutes ses pensées en hurlant à en faire trembler les murs

A partir de mes treize ans, les crises ont commencé à être dirigées sur moi, et comme j'étais très amère avec lui à cause de l'image qu'il me renvoyait, j'en déclenchais très souvent. Cependant, il ne m'a jamais touchée, je n'ai toujours reçu que des paroles de sa part, et le reste du temps, il est gentil... en outre, rien comparé à ce qu'aient pu vivre d'autres enfants, et rien qui ne me fasse ressentir de la légitimité par rapport à ce que je ressens

Je n'arrive plus à aller bien, depuis deux ans environ. Alors même qu'il ne fait presque plus de crises depuis trois ans, je supporte moins sa présence qu'avant, et c'est si paradoxal que je n'arrive pas à me comprendre

Depuis tout ce temps, je ne peux pas le regarder dans les yeux, ça me glace le sang et j'ignore pourquoi. Tout est très éprouvant, car en sa présence, je dois être concentrée pour éviter de passer trop près de lui, essayer de changer de pièce sans croiser son chemin, éviter qu'il m'adresse la parole, éviter qu'il me touche (parfois, il attrape les gens pour les prendre dans ses bras, car il est très affectif). Je suis oppressée et sur le qui vive tout le temps, et je ne me sens bien que quand il est loin, sans que je ne puisse l'expliquer.
Lorsque j'échoue à m'éloigner de lui, je me sens profondément mal, comme si on brisait ma zone de confort en mille morceaux. Quand il me prend dans ses bras, c'est si désagréable j'essaye de sortir de mon corps pour le supporter. Quand il me frôle, je m'essuie frénétiquement, j'ai l'impression d'être complétement folle

Je n'éprouve plus aucun amour pour lui, alors que ses crises ne sont qu'un aspect de sa personne, et il qu'il n'en fait plus depuis des années. C'est quelqu'un de bien, mais je le hais. Je suis la seule de la famille à éprouver cela et je me sens ingrate

En parallèle, je fais des cauchemars où on se dispute, qui m'affectent tellement que je lui en veux ensuite, alors qu'il n'a rien fait. J'ai fait mes premières crises d'angoisse il y a trois ans, elles deviennent plus rares mais je me sens stressée tout le temps

Et en ce moment, de la tristesse commence à arriver, juste, je me sens mal tout le temps, sans raison, j'ai comme l'idée au fond de moi que je vais mourir dans quelques années, qu'il n'y a plus aucune chance pour que cette planète survive à la prochaine décennie, que je vais très bientôt m'éloigner de mes amis pour toujours... plein de pensées qui arrivent et qui restent, aussi longtemps que je suis à ses côtés

Pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer, je ne peux pas m'éloigner de lui dans un futur proche, et je ne sais pas comment aller mieux malgré cette contrainte

Pardon pour la longueur de ce message, et merci encore à vous, je vous souhaite d'aller bien de votre côté

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Meilleure réponse 18 AOÛT 2021

Bonjour Astrid,

Je vous remercie de vous être confiée ici, c’est un premier pas important pour vous de commencer à mettre des mots sur vos maux.

Effectivement voilà 3 ans que votre père est calme, mais tout le vécu d’avant, toutes les cicatrices psychiques laissées béantes depuis votre plus tendre enfance, c’est un terrain traumatique. D’où cette fuite, cette peur, cette tristesse qui sont présentes au quotidien aujourd’hui.

Vos cauchemars vous disent simplement que votre rapport au père est loin d’être réglé et que toute votre histoire résonne encore en vous constamment.

Je vous conseille vivement de trouver un thérapeute de votre choix pour vous aider à démêler tout ce qui vous chagrine, d’activer votre résilience et de résoudre votre lien au père pour avancer sereinement vers votre vie d’adulte épanoui.

Je reste à votre écoute avec bienveillance et empathie

Marjorie Lugari Psychanalyste Praticien en Psychothérapie et Sexothérapeute
Retrouvez moi directement de chez vous en télé consultation via Doctolib pour votre plus grand confort

Anonyme-377370 Psy sur Aix-en-Provence

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19 AOÛT 2021

Bonjour,
Votre réaction vos ressentis sont bien compréhensibles. Votre père s'est semble-t-il amendé depuis quelques temps mais cela n'efface pas ce que vous avez vécu dans votre enfance. Il y aurait un travail de guérison de votre "enfant intérieur" qui a besoin de s'exprimer, d'être rassuré, déculpabilisé. C'est cette partie enfouie de vous-même, en colère, qui vous pousse à fuir ce père alors qu'une autre partie (adulte) essaie de faire la part des choses.
Je pourrais vous accompagner sur ce chemin de libération.
Si vous souhaitiez en savoir plus sur mon approche et mes techniques, n’hésitez pas à me demander un premier échange, gratuit et sans engagement.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
Guérison de l’enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques

Véronique Blanche Psy sur Quessoy

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astrid

Merci pour votre message.

Vous êtes dans une forme d ambivalence sur le plan émotionnel, entre votre besoin de distance et votre culpabilité à ressentir ce que vous ressentez.

Vous comparez votre vécu à celui d'autres enfants en vous disant que vous n'êtes pas légitime dans votre positionnement.

Pour commencer il est important que vous gardiez à l'esprit qu'il n'y a pas de souffrance plus importante qu'une autre.
Chacun vit les choses avec plus ou moins d intensité et peu importe la gravité de l'événement.

Il serait donc intéressant dans un premier temps de travailler sur ce point et d'apprendre à accueillir votre vécu et les émotions qui l'accompagnent.

Ainsi vous serez en mesure de comprendre ce qui provoque cela en vous.

Aussi, au delà des cris que poussait votre père, il y a les propos qu'il a pu tenir à votre égard et celui de votre mère et frères et qui ont pu vous marquer profondément.

De plus, même s'il est très affectueux il est important qu'il respecte et entende le besoin de chacun de ne pas être touché.
Avez vous pu lui exprimer le fait justement que vous étiez en désaccord avec le fait qu'il vous prenne dans ses bras ? Si non, qu'est ce qui vous empêche de le lui dire ?

En tous cas, il est important que vous puissiez verbaliser et comprendre tout ce que vous avez en vous.

En tant que conseillère conjugale et familiale et coach en développement personnel, je peux, si vous le souhaitez vous accompagner à faire la lumière sur cette situation, en douceur et toute bienveillance.

Myriam - Des mots sur l'Emo

Myriam Issaoui Psy sur Lyon

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astrid,
Votre message en dit long sur votre malaise. Nous En parler est déjà une première étape.
Les chocs émotionnels que vous avez subi dans votre enfance et adolescence n'ont pas été digéré car l'enfant que vous étiez n'avait pas la capacité émotionnelle de le faire car le cerveau se construit entre 0 et 21 ans.
Quand il y a choc émotionnel (l'enfant ne sait pas comment réagir), le cerveau sépare la situation traumatique de l'émotion et place l'ensemble dans l'inconscient.
Seulement la scene n'est pas digéree et l'émotion est toujours active au présent

Je vous invite à faire une thérapie brève pour vous libérer de vos blocages.
Je suis à votre écoute et répondrai avec plaisir à vos questions.
Anne LAMICHE
Thérapeute en Détachement Émotionnel Express

Anne Lamiche Psy sur Nice

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astridd,

Tout d'abord permettez moi de vous dire que pour une personne de 20 ans vous avez une très grosse maturité.

Si vous êtes la seule à éprouver cela dans votre famille c'est soit que vous êtes plus mûre que les autres, soit que vous avez vécu avec votre papa quelque chose de plus difficile. Mais de toute façon c'est votre histoire et cela vous appartient. Il n'y a aucune ingratitude dans vos propos, ni dans ce que vous pouvez ressentir.

Il est clair que votre papa a une petite pathologie ou un problème somatique qui génère ses crises, qu'il voudrait que tout le monde reste sous sa coupe. Je pense que si cela va mieux depuis quelques années, c'est parce que vous avez grandi et qu'il a perçu que vous lui échappiez. Vous n'êtes plus ni une enfant ni une adolescente à ses yeux et il sait qu'il ne peut plus vous imposer sa volonté. C'est sans doute pour cela d'ailleurs qu'il adopte avec vous un comportement moins agressif et plus dans la séduction affective. Mais comme vous n'êtes pas dupe, vous résistez.

Vous êtes en train de finir de vous construire comme adulte. Votre maturité se traduit par le fait que vous êtes capable de nommer ce qui est mal et ce que vous ne voulez pas reproduire, de nommer aussi ce qui vous a fait mal.

Vous dites que vous n'aimez plus votre papa. Je ne le crois pas. Simplement vous ne sentez plus que vous l'aimez parce que vous l'aimez autrement. Aujourd'hui vous ne l'aimez plus comme une enfant mais comme une adulte. Vous connaissez ses limites et vous ne voulez plus être sous son emprise. Vous avez raison.

Un enfant n'est pas de toute façon appelé à vivre toute sa vie avec ses parents. Vous sentez un besoin d'éloignement pour vous préservez et finir de vous construire. C'est normal et c'est bien. C'est la condition sine qua non de votre épanouissement et ce n'est qu'épanouie que vous pourrez ensuite revenir vers votre père, non plus comme une enfant, mais comme une adulte responsable de ses limites. Mais le plus important pour l'instant est effectivement de vous préserver vous.

Dans un contexte où vous ne pouvez prendre physiquement de la distance il est normal que vos rêves ou cauchemars traduisent ce conflit. Nos rêves suivent une logique de préservation, de compensation. Vous mettez dans vos rêves la distance que vous ne pouvez totalement avoir physiquement avec votre père. C'est signe de prise de conscience du conflit inconscient. La distance physique atténuera l'intensité et la quantité de ces rêves mais ceux -ci se reproduiront néanmoins encore parce que le conflit est à l'intérieur de vous et c'est cela qu'il faudra progressivement extirper = mettre de la distance psychologique.

Quant à votre tristesse on peut penser qu'elle a deux causes : d'une part un fond de culpabilité et d'autre part une déprime de ne pouvoir vous éloigner.

Si vous ne pouvez dans l'immédiat vous détacher physiquement de votre père vous auriez intérêt à vous faire aider pour voir comment gérer la situation au mieux pour votre équilibre personnel, afin de ne pas avoir le sentiment d'étouffer.

Bon courage à vous

Michel

Michel Le Baut Psy sur Marseille

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astrid,
Merci de votre message.
Voilà 20 ans que vous côtoyez votre père, et vous êtes très impactée par ses colères et ses mouvements soudains d'emportement.
Même si à côté de ça il est gentil, vous avez été marquée fortement par ce quotidien pesant et fort stressant.
D'où votre tristesse, votre stress permanent, votre recul quand il vous prend dans ses bras, vos cauchemars.
Ne vous inquiétez pas, votre message n'est pas trop long, il fallait que vous puissiez nous parler à cœur ouvert.
Je vous encourage à parler de vive voix, en présentiel ou distanciel (téléphone ou visio) pour vous libérer de ces poids. Dès la première séance, vous vous sentirez déjà plus légère. Nous sommes là pour vous aider.
Pour ma part, avec grand plaisir
Bien cordialement
Inès AVOT

Inès Avot Psy sur Ouve-Wirquin

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astrid,

Il me semble que, après avoir vécu des années avec les colères impressionnantes et inattendues de votre père, leur arrêt permet de vivre en sa présence d'autres émotions, très différentes. Ces émotions, liées aux gestes tendres de rapprochement physique, vous perturbent fortement, jusqu'à lui en vouloir pour celà.
Vous écrivez haïr votre père : la "haine" n'est qu'une autre facette de l'amour déçu...

Pour comprendre ce que vous ressentez et vous libérer de vos angoisses je crois qu'il vous serait indiqué de vous offrir une thérapie d'inspiration analytique, qui pourra vous aider à comprendre ce qui se joue pour vous de façon inconsciente, au delà des apparences.

Je vous souhaite d'arriver à mieux vivre avec votre père, en affirmant et mettant des limites à ce qui vous gêne dans son comportement.
sp

Silvia Podani Psy sur Issy-les-Moulineaux

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astrid,
Merci pour votre témoignage,
J' l'impression que tant que votre père faisait des "crises", les choses étaient plus évidentes pour vous?
Maintenant que ça n'est plus visible quelque chose vient vous accabler.
Les rêves révèlent des colères entre vous qui sont non dites et non visibles.
Je reste à votre disposition, si vous le souhaitez.

Aurélien Morel
Gestalt Thérapeute

Aurelien Morel Psy sur Armentières

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astridd,

Je vous remercie pour ce beau témoignage qui va aider de nombreuses personnes.
Je peux le constater régulièrement dans mon cabinet, la violence est présente au sein de nombreux foyers.

La violence fait des ravages.
Elle a des répercussions au niveau affectif, professionnel, familial et j'en passe

Les paroles blessantes peuvent être aussi destructrices que les coups.

Votre père n'a pas appris à contrôler, à maîtriser ses excès.
Et vous en avez subit les conséquences.

Ce que vous ressentez aujourd'hui est tout à fait normal.
Toute l'énergie négative de votre père s'est imprégnée au plus profond de vous même.
Vous êtes envahit par quelque chose qui ne vous appartient pas, qui vous dérange, qui vous empêche de vivre sereinement.

De plus votre père est toujours présent près de vous, il représente l'emprise.
Il représente également votre impuissance à réagir, il vous tétanise.
Il représente une menace, un danger et n'a aucune notion des limites qu'il faut avoir intégrées pour instaurer un cadre familial sécurisant.

Le contexte dans lequel vous vous trouvez est très inconfortable et fragilisant.

Quelques mots ne pourront être suffisants pour vous aider à comprendre ce que vous ressentez et comment faire pour vous libérer.

je vous encourage vivement à consulter un professionnel pour vous accompagner .
Seule il est difficile de faire face et les conséquences d'une telle situation peuvent être graves.

N'hésitez pas à me contacter pour en parler si vous le souhaitez.

S. Filleul











Sandrine Filleul Psy sur Evry

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18 AOÛT 2021

Bonjour Astridd,

Vous avez vécu de la violence et des traumatismes à répétition.

Lorsque vous dites : « Cependant, il ne m'a jamais touchée, je n'ai toujours reçu que des paroles de sa part, et le reste du temps, il est gentil... en outre, rien comparé à ce qu'aient pu vivre d'autres enfants, et rien qui ne me fasse ressentir de la légitimité par rapport à ce que je ressens »
Je vous invite à regarder votre entière légitimité. Ne soyez pas dans la comparaison, deux situations ne seront jamais semblables. Vous souffrez, votre vie est entre parenthèses pour le moment, et c’est ça le plus important : vous occuper de cette souffrance.

Lorsque vous dites : « Je n'arrive plus à aller bien, depuis deux ans environ. Alors même qu'il ne fait presque plus de crises depuis trois ans, je supporte moins sa présence qu'avant, et c'est si paradoxal que je n'arrive pas à me comprendre »
Je vous invite à regarder les paradoxes dans lesquelles vous vous êtes trouvées toute votre enfance et adolescence. Un père « gentil » qui d’un coup sans prévenir devient agressif et violent.
Aujourd'hui, il s’est calmé dites-vous, alors vous pouvez relâcher la garde. C’est probablement là qu’est ce paradoxe, les dernières crises de votre père remontent à 3 ans, et vous depuis 3 ans, vous pouvez enfin exprimer tout ce que vous n’avez pas pu exprimer auparavant, par peur. Et vos crises d’angoisse sont peut-être aussi liées au fait que pour l’instant il ne fait plus de crise, mais…
Qu’a t-il mis en place pour que cela s’arrête ? Êtes-vous sûre que cela ne pourrait pas recommencer ? Il y a très certainement une partie de vous qui craint encore ces crises, d’ailleurs vos cauchemars le confirment.

Quand au fait qu’il vous prend dans les bras sans prévenir, c’est le même processus qui se rejoue. Il agit par instinct sans se soucier du respect de l’autre. Il agit pour lui et non pour l’autre. Il est égocentré. A treize ans, vous étiez une adolescente sous emprise de vos parents, avec peu de latitude, et pas de recul. Ce recul aujourd’hui vous l’avez, vous êtes adulte. Apprenez à dire non, apprenez à l’autre ce qu’est le consentement.

Vous ne parlez pas de votre mère, pourtant elle a largement sa part de responsabilité à vous avoir laissé dans cette environnement insécurisant. A s’être elle-même laissée violentée, à ne pas vous avoir protéger ni vous, ni vos frères.

Quelques soient les raisons qui vous obligent à rester proche de lui actuellement, sachez que vos parents ont la responsabilité de vous soutenir jusqu’à ce que vous soyez en capacité financière de vous débrouiller seule, à savoir l’équivalent d’un SMIC mensuel. Si vous faites des études et/ou si vous êtes dans l’incapacité de travailler, vous pouvez néanmoins trouver un logement, une colocation ou un foyer d’urgence pour vous extraire de ce contexte qui vous détruit à petit feu.
Vous pouvez contacter une assistante sociale pour vous aider.

Vous pourriez aussi vous libérer de tout ce poids en parlant avec votre père. Soit en ayant une conversation en face à face, en le prévenant à l’avance, soit en lui écrivant une lettre.
La CNV, Communication Non Violente, pourrait vous être d’un grand soutien pour lui parler :
Soyez d’abord dans l’observation la plus neutre possible, par exemple vous pourriez lui dire : « lundi dernier, au détour d’un couloir ou d’un coin de porte tu m’as prise dans tes bras sans prévenir. » Quels ressentis, émotions avez-vous eu à partie de cette observation ? Dites-lui :  « J’ai été surprise, et aussi mal à l’aise, -en colère, dégoûtée, en rage ?- J’ai ressenti un poids dans la poitrine, une boule au ventre » ? etc  Et maintenant regardez quels étaient vos besoins à ce moment-là, et dites-lui « J’ai besoin de respect, de consentement, besoin de considération ou d’espace »
Et ensuite comment pouvez-vous vous accorder avec lui ou pas ? Peut-être que vous pourriez lui dire « à partir de maintenant si tu as envie de me prendre dans les bras, est-ce que tu serais d’accord pour me demander mon avis ? »
Et demandez-lui comment il se sent avec cette situation.
Ensuite peut-être que vous pourrez continuer l’échange en lui disant combien vous restez fragile et détruite par toutes ses colères et manifestations de violence qu’il a eu quand vous étiez plus jeune.

Si vous sentez que ce dialogue est trop difficile à mettre en place, vous pouvez aussi demandez une médiation familiale avec un-e thérapeute, entre vous et vos 2 parents, et pourquoi pas vos frères également, ils doivent très certainement souffrir aussi de ce passé douloureux.

Bravo d’avoir fait ce premier pas pour exposer votre situation.

Je reste à votre disposition si vous le souhaitez.
Claire Thomas,
Psychosomatothérapeute

Claire Thomas Psy sur La Chapelle-Caro

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