J’ai déjà fait deux thérapies. La première pour anorexie il y a 13 ans (diagnostic : haut potentiel intellectuel), la deuxième (TCC) pour troubles psychosomatiques (tension musculaire), il y a 2 ans (diagnostic : attachement évitant). Ces thérapies ont réussi à renforcer le masque que je porte en société, mais au prix de me nier davantage, de disparaitre un peu plus, et mes troubles n’ont pas diminué, bien au contraire.
Aujourd’hui je vis toujours chez mes parents à 28 ans, je n’ai pas de travail, je ne suis pas sortie de ma chambre depuis plusieurs années. Je ne me sens pas concernée ni intéressée par les problématiques des gens, leurs rêves, leurs buts (travail, argent, statut, amis, couple…), qui pour moi sont inatteignables faute d’entourage et de situations adéquates (trop calmes). En conséquence, les contacts sociaux sonnent terriblement creux, m’obligent à jouer un rôle (je prétends que je suis pareil afin de m’intégrer, ce n’est pas dur vu que je comprends mieux les autres que moi-même) et ne m’apportent rien car c’est « faux » . Donc j’attends que ça passe pour enfin me retrouver seule et ne plus m’ennuyer.
Avec les gens, j’ai besoin de chaos, de danger, de violence, de peur, du stress pour me sentir vivante et pour pouvoir ressentir des émotions humaines comme de la joie, de l’affection, attirance pour les autres etc. Si je n’ai pas ce niveau de stimulation, je m’ennuie, je me sens vide, rien n’a de sens, le cerveau déconnecté, alors j’ai recours à l’anorexie ou l’alcool. Lorsque je peux éviter les gens et m’isoler alors je passe mon temps dans ma tête, à m’imaginer des scénarios d’aventure, et là je n’ai pas besoin d’anorexie ou d’alcool, car je ne m’ennuie pas.
J’aimerais savoir s’il y a éventuellement des thérapies adaptées à mon problème, les précédentes ayant été un fiasco total, ou s’il faut laisser tomber cette idée.
Je tiens à préciser que tout cela n’est pas passager, c’est depuis toujours.
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30 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 31 personnes
Bonjour,
Il y a parfois des temps pour tout. C'est à dire que vous avez commencé une thérapie à 15 ans, parfois on n'est pas prêt à s'investir dans une thérapie et l'approche thérapeutique est important mais aussi la compétence du praticien.
Etes vous toujours dans ce trouble de l'anorexie ?...
3 FÉVR. 2021
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Re-re-bonjour,
vous l'avez très bien compris par vous même : la plupart des thérapies fonctionnent par recouvrement (masquage) des symptômes. C'est évidemment le cas des TCC, mais aussi de l'hypnose (bien que beaucoup plus subtilement), et de beaucoup d'autres. De plus, quand une technique thérapeutique en soi n'impliquerait pas nécessairement de procéder à un recouvrement, il faut alors tenir compte des conceptions théoriques du thérapeute sur comment ça fonctionne le psychisme ; on trouve ici au premier chef la psychanalyse (en fait, LES psychanalyses, tant chaque psychanalyste a en réalité développé son propre système, tout en affirmant révérer de manière absolue le grand maître Sigmund), mais aussi à nouveau les TCC, l'hypnose, etc. Ces a priori vont constituer des œillères, le "thérapeute" voudra à tout prix que votre cas entre dans l'une ou l'autre des cases dans lesquelles, croit-il, doit forcément rentrer toute personne, sauf à ne pas être humaine...
Une personne avait su éviter ces deux écueils, elle s'appelait Carl Rogers. Son concept de congruence pourrait se résumer ainsi : si je suis simplement, à la fois en empathie maximale avec mon client, et à la fois attentif à ce qui se passe en moi et à me respecter, alors mon client va se mettre progressivement à aller de mieux en mieux. Carl Rogers obtenait de très bons résultats, mais cela tenait certainement à sa personne, justement capable d'une très grande empathie et en même temps d'une très grande honnêteté avec elle-même.
Bien à vous.
1 FÉVR. 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
M. Xavier Martin-Prével
Quelle est votre formation, aucune école sur votre profil...
Vos réponses sont tellement peu pertinentes que je m'interroge la validation de votre formation...
De plus vous liker sans cesse vos réponses qui n'ont aucun intérêt.
Soyez un peu plus convaincant dans vos réponses de manière générale, pour ma part, vous faites très amateur !
1 FÉVR. 2021
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Re-bonjour,
madame Follmann a en partie raison : la méditation n'est peut-être pas idéale pour vous ; le Yoga ou le Taï-Chi seraient mieux indiquées. Mais c'est vous qui voyez ce que vous sentez le mieux, évidemment.
@ Nathalie Follmann : ces disciplines sont le fruit de millénaires d'exploration du psychisme humain. Étant originaires de l'Orient, elles ne conviennent peut-être pas toujours (pas souvent ?) à nos esprits occidentaux matérialistes. Votre jugement sur leur valeur est-il fondé sur l'expérience ?
31 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
La réponse de Xavier Martin-Prével me parait bien fade avec très peu d'intérêt face aux troubles graves énoncés par cette personne qui est certainement dans un trouble limite entre autres...
Et je me demande pourquoi autant de likes ?...
M. Xavier Martin-Prével quelle est votre formation ? et votre école de formation en tant que psychopraticien. ?
31 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
D’un côté la vie ordinaire des gens vous ennuie. Et vous jouez un rôle pour faire comme si.
D’un autre côté, vous préféreriez des relations où vous connaîtriez « le danger, le chaos, la violence, la peur…. » tout ce qui vous donne l’impression d’exister.
En attendant votre vie est quasi monastique, chez des parents qui se satisfont de ce statuquo, et ce, après des thérapies (de combien de temps ?) qui ont dû « ronronner » et vous ramener à la case départ.
Et pourtant vous ne pourrez pas rester indéfiniment dans le cocon familial à ruminer votre vie au lieu de la vivre.
Pourquoi pas un électrochoc, par exemple un passage dans l’humanitaire à l’étranger quand les frontières seront ouvertes.
Bien sûr, on ne part pas dans l’humanitaire comme ça, sur un coup de tête par goût pour l'exotisme.
Il faut être très au clair sur ses motivations, les risques, les tester ici, sur place, se rendre utile avec une activité qui vous confrontera à la vraie vie, ses joies, ses violences, ses espoirs, ses déceptions, avant d’aller voir plus loin ce qui se passe.
Par exemple, donner un coup de main dans une association d’aide aux démunis, aux sans-abri, vous permettrait de vous situer dans la réalité et plus seulement dans l’espace de vos rêveries. Confrontée à des gens qui vous interpelleront sur des choses essentielles, vous amèneront à réagir, réfléchir, sur la capacité de chacun à aller de l’avant pour vivre ou plus simplement survivre. Et ainsi sortir de ce ronronnement mental où vous vous enfermez.
Voilà une piste à étudier.
On peut suivre une thérapie pour faire un virage à 180 degrés !
Mais il faut parfois se risquer à un virage à 180 degrés pour dépasser son mal-être.
30 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
A vous lire, "l'enfer c'est les autres". Il semble que vous ne vous ennuyiez pas en votre seule compagnie, même si vous vous inventez des aventures que vous vivez dans votre imaginaire (toutes les composantes de l'histoire sont alors sous votre contrôle). La confrontation avec la vraie vie vous fait-elle peur à ce point ? Qu'attendriez-vous d'une thérapie ? De trouver une place qui vous convienne dans notre société, une façon de gagner votre autonomie sans vous renier, d'apprendre comment être en relation apaisée avec les autres ? Questionnez vos motivations, ce sont elles qui détiennent la réponse à votre question. Mais si vous êtes motivée, prête à tisser une relation particulière et profonde avec un thérapeute de votre choix, pour éclairer ce qui se joue en vous et trouver le chemin qui vous convient le mieux, alors oui, persévérez.
Chaleureusement
Catherine Couvert
30 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour BPA,
Votre message est triste et troublant à la fois : vous décrivez un enlisement dans une forme de "non vie"..., enfermée depuis "plusieurs années" dans votre chambre chez vos parents (donc complètement dépendante d'eux), à 28 ans, à boire de l'alcool sans manger ?!
Comment réagissent vos parents ? Aviez vous compris pourquoi vous êtes devenue anorexique ? C'est une souffrance très grave, qui est souvent une sorte de "symptôme familial"...: que s'est-il passé pour vous et les votre ? Pourquoi vouliez vous devenir "transparente", tout en inquiétant vos parents ?
Ensuite... pourquoi les tensions musculaires ?
Pour qu'une thérapie puisse "fonctionner", c'est à dire apporter un changement positif (qui passe par l'acceptation des réalités de la vie et des autres que vous ne pouvez pas changer) il faut le désirer (comprendre sa nécessité pour soi) et croire que c'est possible. A partir de là... le changement devient possible !
Jusqu'à quand pensez vous pouvoir vivre comme vous le faites aujourd'hui ?
Vers quoi vous porte votre croyance que vous êtes mieux seule avec l'alcool et votre vie imaginaire / rêvée ?
Avez vous compris pourquoi vous ressentez le "besoin" de chaos, violence, mise en danger... tout en étant incapable de quitter votre chambre, échanger avec les autres, travailler et aimer ?
A quoi sert votre "haut potentiel intellectuel" ?
Bien sûr qu'il ait des thérapies (et des thérapeutes) qui pourraient vous aider..., mais il faut le désirer et accepter de bousculer vos croyances et habitudes.
Ceci étant... je me demande si, au point où vous en êtes il ne faudrait pas commencer par consulter un-e psychiatre...
Une thérapie familiale serait aussi nécessaire, pour vous et vos parents, qui ne savent visiblement pas comment vous aider autrement qu'en entretenant malgré eux votre isolement, manque d'autonomie, dépendance et addictions.
Je vous souhaite de trouver la force de vous remettre en question... et de vouloir vivre.
sp
30 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
BPA bonjour,
Vous voulez dire que les deux thérapies que vous avez suivi ont renforcé vos protecteurs intérieurs et les stratégies extrêmes qui vous mettent en retrait du monde ?
Vous pourriez vous tournez vers des thérapies systémique de type IFS. La thérapie IFS invite au dialogue avec les parts de soi en douceur et avec bienveillance, par exemple les parts chez vous qui ont ces stratégies d'anorexie, boire de l'alcool, imaginer des scénarios d'aventure pour s'extraire de la vie, les parts qui aimeraient peut-être que cela se passe autrement... Comprendre leurs aspirations, ce quel font pour vous, leur rôle... accueillir ce qui est de façon inconditionnelle et peut-être comprendre les parts sensibles cachées au fond de vous.
Je vous invite à lire les deux articles si dessous qui tente d'expliquer l'IFS, n'hésitez pas à me contacter si besoin, je suis à votre écoute.
30 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
Bonjour BPA,
Ce que vous décrivez est commun à beaucoup d'adultes HPI en souffrance. La souffrance de ne pas se sentir "comme les autres", d'etre obligé de porter un masque et de jouer un rôle pour pouvoir vivre un semblant d'intégration, la sensation d'être "à côté", le besoin d'intensité, de stimulation, le retrait social, l'hyper investissement cérébral...
L'enfant détecté HPI que vous étiez est maintenant un adulte HPI. Et les thérapies que vous avez suivies n'ont rien changé.
Vous faites le lien entre vous nier et l'augmentation des troubles. Votre moi profond, votre personnalité cachée sous le lourd masque ne demanderait-elle qu'à sortir ?
Si thérapie il devait y avoir, il me semble nécessaire que ce soit une thérapie qui vous permette de mieux vous connaître, de comprendre et laisser émerger votre vraie personnalité, pour qu'un jour vous puissiez tranquillement mettre de côté le masque et créer des liens authentiques avec des personnes qui vous correspondent.
Vous serez toujours HPI, avec ce fonctionnement très spécifique qui caractérise les adultes HPI. Mieux vous vous comprendrez avec toutes vos particularités, mieux vous saurez créer des ponts pour être en lien avec les autres.
Prenez le temps de trouver un thérapeute de confiance, idéalement sensibilisé à la question du haut potentiel ça vous ferait gagner du temps !
30 JANV. 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Merci de votre message.
Lorsque des thérapies ne fonctionnent pas, il y a plusieurs raisons:
Possible que vous ne vous sentiez pas bien avec le/la thérapeute choisi-choisie. Dans ce cas, n'hésitez pas à en changer.
Possible que vous ne soyez pas prête à faire ce travail. Peut-être trouvez-vous encore trop d'avantages ou avez-vous trop peur que les choses changent dans votre vie, même si cette vie ne vous convient plus.
Vous voyez, pour faire une psychothérapie, il faut être "prêt" ou tellement lassé de répéter toujours les mêmes schémas stériles, qu'il n'y a plus que cette solution pour vous en sortir.
Etre en psychothérapie aide à prendre conscience que tout ce qui se passe dans votre vie dépend de vous, et que pour changer les choses, il n'y a qu'à votre niveau que vous pouvez modifier votre fonctionnement. Vous ne pouvez pas agir sur celui des autres.
Etes-vous prête pour ce travail, car c'est un travail? Le/la thérapeute vous accompagne, mais c'est bien vous qui ferez le travail sur vous, et il va vous falloir remonter vos manches, et investir de l'argent aussi. Mais c'est un investissement à vie pour votre bonheur. Avez-vous envie d'être heureuse? Et en avez-vous la volonté, et le courage? On n'est pas heureux, sans beaucoup de volonté et de rigueur.
Je vous accompagne sur ce chemin si vous êtes décidée, et à un rythme hebdomadaire.
Bien cordialement
Inès AVOT
