Une relation qui laisse un sentiment de malaise

Réalisée par CdeLyon · 21 juil. 2021 Aide psychologique

Un sentiment de malaise persiste suite à ma dernière relation. Pendant plusieurs mois je me suis sentie mal, triste, pas respectée sans réellement arriver à mettre des mots sur ce que j'ai vécu. En lisant un article sur les traumas je me suis totalement retrouvée dans le phénomène de sidération, ce qui m'a ébranlée, me faisant percevoir les choses sous un angle nouveau et ravivant les plaies. Pour autant je ne me vois pas comme victime et continue à me sentir comme responsable de la situation, l'ayant laissée se produire .

J'étais en couple depuis plusieurs mois. Il rentrait après un long déplacement professionnel et devait repartir 2j après. C'était court mais j'avais hâte de le retrouver après un mois sans se voir, un mois à s'écrire et s'appeler tous les jours. Quand il est arrivé : très peu d'échanges, ou de marques de tendresse. Ses gestes sont brusques, presque violents. A peine en haut des escaliers, il me retourne contre la table de la cuisine. Je n'ai pas envie ... enfin si ... mais pas là, pas comme ça, pas sans ressentir sa tendresse ... Je lui dis non.
Il me plaque sur la table plus fort, bras dans le dos et me prend par derrière, sans lubrifiant. Nous ne l'avions jamais fait. Je ne l'avais jamais fait. Je n'en avais aucune envie.
J'ai dit non à plusieurs reprises mais il n'a pas écouté.
J'ai tenté de me débattre au départ mais il m’immobilisait. Cela fait mal. Je continue de dire non, mais il n'écoute toujours pas. Je le supplie d'au moins utiliser du lubrifiant, en vain. Je suis entre douleur et rationalisation : je finis par me dire que je dois essayer de me détendre pour avoir moins mal. J'arrête de lutter. De toutes façons je peux à peine bouger. Je marmonne encore quelques "s'il te plait, arrête".
Le reste je n'en ai aucun souvenir : je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement, combien de temps ça a duré (surement 2h). J'étais ailleurs, totalement déconnectée., hors de mon corps, mais hors de mon esprit aussi. Comme si ce moment n'avait pas existé.
Je suis ramenée à la réalité par l'impression d'étouffer : je suis à genoux devant lui dans la salle à manger. Il vient de jouir dans ma bouche. C'est ça qui me fait suffoquer.
Il remet son pantalon et vaque à ses occupations sans un mot, sans câlin, sans rien.
Je suis comme un robot. Je dois partir à la réunion parents profs : je suis presque en retard. Je me lave, m'habille et pars sans plus réfléchir ou discuter. Quand je reviens nous ne sommes plus seuls et n'évoquons pas le sujet.
Il repart le lendemain.
J'ai mal pendant une semaine. Aux seins aussi. J'ai quelques bleus sur les bras ou les jambes. Et surtout j'ai un sentiment de malaise dont je n’arrive pas à me débarrasser. Comme une envie de vomir permanente. Je ne comprends pas pourquoi je me sens aussi mal.
Nous continuons à discuter à distance et revenons régulièrement sur cet incident. Je lui dis que je ne me suis pas sentie respectée. Il admet qu'il y a peut être été un peu fort ... Mais il ne se remet pas en question et minimise ce que je peux ressentir.
Cela continue pendant 1 mois .. Le sentiment de malaise n'arrive pas à s'effacer (il restera plusieurs mois). La confiance est brisée. Je mets un terme à notre relation...
Ce n'est qu'un an après que j'ai pleinement réalisé la violence de ce qui était arrivé, en lisant ce texte sur la sidération.
Ca m'a replongée dans ce sentiment de malaise pendant plusieurs semaines. Mais c'est à moi que j'en veux : je me dis que je n'aurais pas dû arrêter de lutter, que j'aurais dû dire non plus fermement, que j'aurais dû réagir au lieu de me dire de me détendre, que ce qui est arrivé est de ma faute.
Parfois je me dis que j'aurais du le dénoncer, mais je n'ai pas osé, pensant à sa fille, à ses proches.
D'autre fois je me dis que je devrais me sentir plus mal et que finalement ça n'est pas si grave puisque j'arrive à aller de l'avant, minimisant moi même ce moment.

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Meilleure réponse 22 JUIL. 2021

Bonjour Cde de Lyon,

Je vous remercie pour le partage ici et je comprends bien que mettre des mots sur les faits a du être difficile et raviver des souffrances passées.

Effectivement, votre état de totale dissociation entre votre corps et votre esprit au moment des faits est un mécanisme de défense que vous avez mis en place pour supporter la situation. Ce sentiment de malaise est fortement lié au sentiment d'avoir été sali, je comprends. Nous pouvons travailler ensemble, afin que vous retrouviez l'harmonie dans votre quotidien entre votre esprit et votre corps.

Je reste à votre écoute avec bienveillance et empathie

Marjorie Lugari - Psychanalyste - Praticien en Psychothérapie - Sexothérapeute
Retrouvez moi directement de chez vous pour votre plus grand confort en visio
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Anonyme-377370 Psy sur Aix-en-Provence

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23 JUIL. 2021

Bonjour,
Merci pour votre témoignage et votre confiance.
Il serait vain de nier la réalité des faits : les actes perpétrés par votre ex-compagnon constitue un viol, et sont juridiquement répréhensibles.
Je vous encourage donc vivement à porter plainte au plus vite, afin que votre statut de victime, dont vous doutez pourtant, soit reconnu.
Cette reconnaissance pénale du viol est un pas essentiel, pour que vous puissiez pleinement vous reconstruire; vous devez donc faire fi de sa réputation, auprès de ses proches, de sa fille.
Cet homme est un violeur et comme tel, il doit être puni, et soigné.
En outre, s il reste impuni, et sans suivi psychologique, il est très probable qu il recommence avec d autres femmes.
D un point de vue psychologique, l état de sidération que vous décrivez très bien correspond à une dissociation entre le corps et le cerveau, qui se produit de manière automatique et qui permet de se couper des violences que l on subit, lesquelles seraient sinon insupportables à l extrême et pourraient nous être fatales.
D un point de vue thérapeutique, je vous encourage vivement à recourir à la technique de l EMDR, qui est tout-à-fait indiquée dans ce type de traumas.
Je vous invite aussi à consulter le site de l’association « Stop aux violences sexuelles », qui existe au niveau national; vous y trouverez toutes les informations dont vous avez besoin, tant sur le plan juridique, médical que psychologique.
En tout cas, ne restez pas seule face à cette violence.
J insiste : vous êtes victime, et non coupable
Avec toute ma bienveillance et ma compassion,
Béatrice Lemarchand
Psycho-somatothérapeute
Psychanalyste

Béatrice Lemarchand Psy sur La Turbie

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23 JUIL. 2021

Bonjour, vous avez vécu un viol qui mérite d'être dénoncé, bien sur que ce sera votre parole contre la sienne pour autant il faut que cet homme prenne conscience de ses actes et ne recommence pas. Vous êtes victime et ne devez jamais l'oublier vous étiez amoureuse et cette sideration est normale. Vous pourriez en parallèle voir un thérapeute pour vous libérer de cette épreuve. Bon courage je suis à votre disposition pour échanger Sandrine Nede

Sandrine Nede Psy sur Bordeaux

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23 JUIL. 2021

Bonjour

Bravo pour votre témoignage et votre courage.

Vous avez fait ce que vous avez pu, vous êtes innocente dans l'histoire. Vous avez vécu quelque chose de très douloureux. Pour preuve votre refoulement et votre sidération comme vous dîtes. Avec sentiment de déréalisation "comme si l'évènement n'avait pas existé". Votre psychisme vous a protégé de la souffrance. Et je reconnais votre souffrance. Peut être auriez vous aimé une reconnaissance plus importante de la part de votre agresseur et une réparation (ne serait-ce que des excuses...) . Le refoulement a lieu quand les émotions n'ont pas pu être exprimé. Avez vous ressentit de la colère envers lui l'avez vous verbaliser ? De la tristesse ? Et qu'avait vous ressenti par rapport à vous même ?

Une thérapie analytique vous permettrait de vous libérer de la charge très négative de cet évènement. Mettre des mots sur ce que vous avez vécu. Verbaliser vos émotions et pensées profondes.

"je ne me vois pas comme victime et continue à me sentir comme responsable de la situation, l'ayant laissée se produire"

N'avez vous pas été victime dans l'histoire ? On dirait que vous refusait ce statut comme si vous aviez honte ou que vous vous sentiez coupable de ne pas avoir pu tenir tête à votre agresseur.... Je vous le dit c'était impossible à ce moment là il avait plus de force que vous et vous vous êtes débattu ! c'est lui qui devrait se sentir coupable pas vous. D'ailleur ne confondez pas responsabilité et culpabilité (se sentir responsable de tout). Le responsable dans l'histoire c'est bien votre agresseur.

Votre témoignage a du vous faire du bien car vous analysez bien la situation.

Ecrire permet de mettre des mots sur des ressentis, et de mettre à distance ses souffrance. Encore bravo. Vous êtes quelqu'un de forte et résiliente.

Vous connaissez les besoins que traduit la colère ? C'est le besoin de respect et de réparation et je dirait aussi de reconnaissance de sa souffrance. Et la tristesse permet de faire le deuil pour passer à autre chose. Avez vous verbaliser ces émotions ? Si non la solution est là...

A votre écoute si besoin.

Mathieu PERE ESCAMPS (Psychopraticien et Coach).


Mathieu PÉRÉ-ESCAMPS Psy sur Eysines

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22 JUIL. 2021

Bonjour,
Vous avez besoin d'évacuer surtout ce sentiment de culpabilité qui vous fait regretter de n'avoir pas su vous défendre et de ne pas avoir déposé plainte suite à ce qui a constitué un viol.
Vous n'êtes coupable de rien : vous avez subi les agissements d'un homme qui avait le pouvoir physique sur vous et en choisissant de ne rien dire, vous avez fait ce que vous pensiez être le mieux à ce moment là.
Cependant, il serait important pour vous de comprendre pourquoi cette personne a pu profiter de votre vulnérabilité, ce qui vous a empêché de réagir. Cela est en lien avec votre personnalité, avec la façon dont vous vous êtes façonnée par rapport au vécu de votre petite enfance, à vos conditionnements, et même aux mémoires du transgénérationnel (place et rôle et vécu des femmes de votre lignée etc...).
Je pourrais vous aider à guérir vos blessures d'origine et à apprendre à vous affirmer et vous respecter vous-même de façon à éviter pour l'avenir une reproduction des schémas.
N'hésitez pas à me demander un premier échange gratuit et sans engagement.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
Guérison de l'enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques

Véronique Blanche Psy sur Quessoy

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22 JUIL. 2021

Bonjour CdeLyon,

Lorsque vous dites NON et que l’autre n’écoute pas ce non, c’est un manque de respect. Lorsque vous dites NON et que l’autre vous pénêtre c’est un VIOL.
Souvent les victimes se sentent coupables. Coupable de ne pas avoir su se défendre. Comment auriez-vous pu faire autrement ? Il a usé de sa force, vous ne pouviez pas vous extraire.
Vous avez effectivement bien ciblé cet état de sidération qui vous a fait tomber dans une sorte d’oubli, de déni de l’agression. La douleur est tellement extrème qu’il y a une sorte de stop intérieur, pour se préserver de l’horreur, alors c’est comme si votre corps n’existait plus.

Je vous invite urgemment à prendre RV avec un-e thérapeute pour vous faire accompagner dans ce traumatisme extrèmement violent.
Il est récent et vous avez toutes les chances qu’il laisse le moins de traces possibles pour votre futur.

En parallèle oui ce serait nécessaire de porter plainte et que cet homme soit jugé. Qu’il prenne conscience de ces comportements, qu’il soit jugé pour cela, et surtout qu’il ne puisse pas reconmmencer avec une autre personne.

Pour le moment vous avez réussi à mettre fin à la relation, bravo. C’est le mieux qu’il puisse être pour vous. Soignez d’abord vos blessures, et lorsque vous pourrez le faire, alors engagez une procédure. Ce que je vous dis est peut-être difficile à entendre, et souvent les victimes voudraient « ne plus y penser ». Or moi je vous propose au contraire de crier au grand jour que cela s’arrête. Que chaque être sur cette terre puisse vivre libre et en paix, que chaque être sur cette terre soit en capacité de se prendre en charge et de respecter l’autre quel qu’il soit.

Je vous envoie tout mon respect et courage et je reste à votre disposition si vous souhaitez un entretien téléphonique.
Claire Thomas,
Psychosomatothérapeute

Claire Thomas Psy sur La Chapelle-Caro

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22 JUIL. 2021

Bonjour,

Ce que vous décrivez ici est tout simplement un viol. Que l’homme en question fut votre partenaire au moment de l’acte n’est finalement qu’un fait aggravant. En effet, vous lui aviez accordé toute votre confiance et il vous a trahis en continuant malgré vos refus caractérisés répétés.
Vous recherchez l’amour, il ne recherchait que du sexe (violent) pour se soulager. Votre vision du couple semblait bien différente. D’ailleurs, vous avez fini par couper court à cette relation.
Aujourd’hui, vous vous sentez coupable au lieu de vous sentir victime, c’est malheureusement souvent le cas des victimes sujettes à des agressions. Est-ce que je l’ai cherché, j’aurais peut-être pu dire non, résister encore plus, etc.
La liste des griefs et des excuses que l’on s’invente peut être très longue. Pourtant il n’en est rien. Vous avez eu affaire à un compagnon violeur, qui a nié votre personne le temps de se satisfaire.
Il vous faut dès maintenant travailler sur vos ressentis négatifs pour les comprendre et les rejeter et enfin sortir de ce mal être qui vous ronge.
Je reste à votre disposition pour toute aide complémentaire,
Christophe

Christophe Nieaux Psy sur Melun

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22 JUIL. 2021

Bonjour C,
Cette histoire que vous nous livrez avec une certaine pudeur, en pesant vos mots et avec beaucoup de culpabilité, c'est l'histoire d'un viol. On ne peut que se sentir bouleversé en lisant votre témoignage. Merci pour votre courage d'arriver à nous partager ce traumatisme dévastateur. Cela pourra sans doute aider d'autres victimes à comprendre que ce qu'elles ont vécu n'est pas juste une "expérience qui laisse un sentiment de malaise", mais bien une agression sexuelle caractérisée ! Vous auriez pu porter plainte, prendre des photos des marques physiques que cela vous a laissé, parler de la sidération dans laquelle cette violence vous a plongée. Seulement voilà, le comble c'est que bien souvent, vous l'expliquez fort bien, les victimes se sentent coupables de n'avoir pas su réagir assez fort, de façon à être entendues et respectées. C'est le renversement des rôles, accentué par le fait que l'agresseur minimise ses actes et n'en reconnaît pas la violence.
Je vous encourage à vous faire accompagner par un thérapeute pour soigner ce traumatisme et retrouver votre estime de soi.
Chaleureusement,
Catherine Couvert

Catherine Couvert Psy sur Lyon

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