Et si nous parlions avec assertivité ?

Actuellement bien communiquer, sans se laisser emporter par ses idées ou ses émotions devient difficile….

10 DÉC. 2019 · Lecture : min.
Et si nous parlions avec assertivité ?

Actuellement bien communiquer, sans se laisser emporter par ses idées ou ses émotions devient difficile…. Et la multiplicité des réseaux sociaux (où pourtant on peut tout dire et son contraire….) ne résout pas pour autant le problème. Alors profitons-en pour placer l’assertivité au centre de notre "bien  communiquer".

Assertivité vient du mot anglais "assertiveness" qui signifie l’affirmation de soi ou défendre ses droits, ses opinions. Ce qui signifie dire et faire ce que l’on pense juste en respectant son droit au même titre que le bon droit de son interlocuteur.

Dans le mot «assertivité», il y a le « faire » mais aussi le « comment ».

À la question : « comment défendez-vous vos idées et vos droits ? », l'assertif répondra « fermement mais en douceur et dans le respect des droits d'autrui». En effet, pour certains « s'affirmer» ne peut se faire qu'en élevant la voix dès que quelqu'un n'est pas d'accord avec eux. Or, ce n'est pas un comportement assertif.

4 règles essentielles

L'assertif a envie de s'affirmer, mais il gère ses émotions et utilise un langage qui soit en accord avec l'autre. – ce qui n’est pas aussi simple que cela. Ainsi pour rester assertif, et ne pas devenir, passif, agressif ou manipulateur, il est important de respecter quatre règles essentielles, ou quatre droits sur lesquels repose cette assertivité ou affirmation de soi, à savoir :

  • Droit d’avoir et d’exprimer ses propres goûts, sentiments, opinions et réactions

Ce qui suppose en contrepartie de reconnaître ce même droit aux autres.

  • Droit d’être responsable de son propre comportement

Nous sommes les seuls juges en dernier ressort, des conséquences de nos actes. Nous n’avons pas à les justifier. Nous n’avons ni à laisser assumer nos problèmes par d’autres, ni à assumer les leurs.

  • Droit d’exprimer ses faiblesses et ses limites

La revendication sans complexe du droit à l’erreur est une composante essentielle de l’état d’esprit assertif.

  • Droit d’exprimer ses préférences au sein d’un groupe que celui-ci soit composé de pairs ou de personnes détenant une quantité inégale de pouvoir

Autrement dit pour demeurer assertif, je prépare ma communication, certes celle-ci est une boucle où l’émetteur d’un message a autant d’importance que celui qui le reçoit. À condition d’ajouter le point suivant : lorsque j’émets un message, j’en suis responsable à 100%. Donc je dois être attentif aux mots que j’emploie, et aux phrases que j’utilise.

Prenons un exemple

Petit exemple : je dis à quelqu’un que j’apprécie de travailler avec lui, que ses idées sont bonnes même si elles sont différentes de celles que je donne… Ce n’est pas pour autant que je renonce à mes propres idées… Imaginez l’étendue du propos dans le monde du travail… le dialogue serait plus facile : « votre supérieur hiérarchique vous demande de faire quelque chose liée à votre mission et il vous semble qu’il est dans l’erreur… bien-sûr que vous allez le faire mais en le sollicitant auparavant sur une autre manière de faire (attention à mettre les formes malgré tout), et en lui précisant que bien évidemment c’est lui qui va choisir car il possède plus d’éléments que vous, peut-être…

Cela ne veut pas dire qu’il retiendra votre idée, ou peut-être pas cette fois, mais ainsi il est conscient que vous vous intéressez aux différentes solutions, et peut-être fera-t-il davantage appel à vous par la suite…

Pour arriver à cela, de manière assertive, travailler le PAYSAGE DE VOTRE COMMUNICATION ou le PEA (Perception – Effet – Analyse)…ce petit outil que j’ai créé pour le particulier ou utilisé en entreprise est simple.

1 – Je me mets dans le paysage de mon interlocuteur (empathie) ;

2 – Je fais des hypothèses sur ses préoccupations à ce moment-là ;

3 – Je lui parle de ses préoccupations ;

 4 – J’exprime mes préoccupations et veille à être compris (reformulation).

Et ainsi je communique de manière assertive, c’est-à-dire en respectant le droit de l’autre et en exprimant aussi le mien… Le comportement assertif est celui qui va permettre de trouver un terrain d'entente entre deux parties. Personne ne doit être lésé : NI HERISSON, NI PAILLASSON.

Petit conseil : L'empathie est une aide appréciable dans le comportement assertif. ( empathie = savoir se mettre dans la peau et chausser les ‘souliers de l’autre’…)

De même, savoir gérer ses émotions et posséder une ESTIME DE SOI (auto-évaluation, baromètre révélant dans quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs personnelles, nos choix de vie…) seront des facilitateurs pour développer son assertivité.

Photos : Unsplash

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Écrit par

Catherine Lagorce

Issue de l’entreprise, et plus particulièrement de grands groupes, où j’ai exercé la fonction de DRH de nombreuses années, j’ai eu un ‘important problème de santé’ qui m’a entraîné à reconsidérer les choses de la vie, mes choix… Tout en continuant à exercer en ressources humaines, je me suis formée à la psychanalyse et somatothérapie, en France et à l’étranger…

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