Les violences psychologiques

Les violences psychologiques sont des abus souvent faites de manière très subliminales et discrètes. Malheureusement les conséquences sont quand même souvent là.

11 DÉC. 2023 · Dernière modification: 13 DÉC. 2023 · Lecture : min.
Les violences psychologiques

Les violences psychologiques sont une forme d'abus souvent peu perceptibles par les personnes qui nous entourent ainsi que par soi-même, car elles peuvent être faites de façon très subliminales. Il peut arriver que l'on soit violent avec notre entourage ou que nos proches le soit avec nous sans qu'on l'on s'en aperçoive. Mais malheureusement, les conséquences sont quand même souvent présentes.

Comment identifier la violence psychologique ?

Il existe plusieurs sortes de violences psychologiques que nous verrons brièvement ici. Les violences verbales et psychologique : Généralement, les violences psychologiques sont verbales ou non verbales (comportement corporelle). Mais ce que nous verrons ici dans «violences verbales» ce sont par exemple :

  • les menaces (menaces de se venger, menaces de maltraiter, de se suicider,…)
  • Lui faire peur (conduire dangereusement dans le but qu'elle se sente en insécurité, faire peur à ses amis,…)
  • L'empêcher de fréquenter ses amis, de fréquenter sa famille, contrôler ses dépenses, l'interdire d'avoir un emploi
  • L'humilier, utiliser les points faibles de quelqu'un pour lui faire du mal, ridiculiser le type d'emploi qu'a l'autre, minimiser sa contribution financière à la vie familiale en lui disant que son salaire est faible et peu important, faire des remarques sur le corps de l'autre,…
  • Bouder, ne plus parler pour avoir ce que je veux. Ne pas faire l'amour pour avoir ce que je veux.
  • Insulter, traiter l'autre (sur le corps de l'autre, sur son intelligence, ses capacités,…)
  • Accuser l'autre (de ne pas bien entretenir la maison, de ne pas être un bon parent, l'accuser de vous provoquer,…)
  • Surveiller ses allé(es) et venus(es), faire surveiller l'autre, vérifier tout ce que l'autre dit, calculer le temps de ses déplacements, ses appels téléphonique, tester régulièrement ses paroles, surveiller ce qu'elle mange.

Dans les violences psychologiques il existe également une catégorie appelé « les doubles liens pathologiques ». Ils consistent à dire quelque chose et de faire ressentir son inverse. Par exemple un patron qui dit à son employé : « En effet vous rajouter tardivement à la liste des personnes présentes est contraignant pour tout le monde. Il aurait fallu nous avertir que vous vouliez venir plus tôt. Cela dit, je vous demande de bien vouloir faire acte de présence à cette réunion ».

Comment la violence psychologique peut-elle nous affecter ?

Dans cette phrase l'employé peut d'une part ne pas se sentir le bienvenu du tout à se rassemblement. Et d'une autre part il se sent obligé d'y aller maintenant que son patron lui demande de faire acte de présence. Ou par exemple un parent qui d'un coté dirait à son enfant jeune adulte : « soit indépendant, vis ta vie. » et d'un autre coté : « par contre si tu n'es pas à la maison pour 19H00 c'est que tu manges dehors car c'est ou tu manges à la maison à l'heure avec nous, ou tu manges pas à la maison du tout ».

Dans cette phrase également on peut distinguer une contradiction entre le parent qui incite le jeune adulte à être indépendant et à vivre sa vie, et d'un autre coté qui impose un rythme de vie différent du sien entant qu'adulte. Ou encore, un manager qui demanderait à ses employés : « soyez créatif et force de propositions mais répondez au protocole et au processus ».

Là aussi, la limite de la créativité commence quand il faut prendre en compte des processus stricte. Un choix va devoir être fait par leemployés pour respecter seulement l'une de ces deux consignes. Les doubles liens peuvent être très violents car cela amène beaucoup de confusion et d'incertitude ainsi que de l'inhibition. La personne concernée peut se sentir perdue et ne plus savoir quoi faire face à la contradiction qui se présente à elle. Car quoi que la personne fasse, il y a de grandes chances pour qu'elle est tord.

De plus, il faut savoir que plus le lien affectif entre les personnes concernées est fort et plus le double lien est douloureux. Il existe également des doubles liens, des contradictions que l'on peut retrouver dans la vie de tous les jours. Comme : « Sens toi libre de… » : Cette phrase insinue que la liberté de la personne dépend de la personne qui dit cette phrase. Donc ce n'est pas vraiment de la liberté. « Sois spontané » : Une personne ne peut pas être moins spontanée que quand quelqu'un lui demande de faire preuve de spontanéité.

Comment la violence psychologique peut-elle nous affecter ?

Les violences psychologiques affectent l'estime et l'image de soi, mais elles peuvent également faire ressentir un manque de liberté et avoir l'impression d'étouffer. Cela peut amener un mal être profond ainsi qu'une forte inhibition face au tiraillement intérieur que la personne ressent. Car cela déforme les perceptions de la personnes qui le subit. La personne n'a plus confiance en ses perceptions et ses ressentis.

Pour donner un exemple, c'est comme si une personne qui faisait subir des violences psychologiques ne cessait de dire à la personne qui les reçoit : qu'elle exagère, qu'elle interprète mal et qu'elle devrait songer à changer ses mauvais comportements et réactions. Tout en continuant de la faire se sentir mal. Ne plus pouvoir compter sur ses ressentis et donc ne plus savoir comment agir peut rendre fou. On retrouve également souvent ce procédé dans les manipulations ainsi que le harcèlement.

Comment faire face à la violence psychologique ?

Comprendre que l'on est victime de violences psychologique peut prendre du temps. Et ouvrir les yeux sur la situation peut également être très désagréable. Subir des violences psychologiques reste un abus et vous pouvez consulter un professionnel si vous avez des difficultés quel quelles soit. Si vous vous retrouver face à quelqu'un qui vous passe un double vous, pouvez tout d'abord le mettre en évidence face à la personne. Dire par exemple : « donc si je comprends bien d'un coté tu veux que je fasse tel chose… et de l'autre tel chose… ».

Et si il s'agit d'un double lien que vous subissez déjà, l'une des solutions possible est de sortir du cadre posé par le double lien. Prendre de la hauteur et penser à des alternatives comportementales qui ne rentre pas dans le double lien. Cette option peut être une bonne alternative lorsque le double lien est posé par quelqu'un dont on ne peux pas forcément s'éloigner. La créativité et l'humour peuvent également être une bonne porte de sortie face au double lien. Que vous soyez d'un coté ou de l'autre du miroir, prenez soin de votre santé mentale, de votre bien-être. Et n'oubliez pas que des professionnels sont disponibles pour vous accompagner si vous en ressentez le besoin.

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Écrit par

Marie Meunier

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Bibliographie

  • Double bind, Encyclopédia of Systemic NLP and New Codina : Robert Dils and Judith Delozier (pages 212-327)
  • Bateson, G (1972). Vers une écologie. Seuil. 

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