Pardonner, l’acte ultime de la sagesse humaine
Nous sommes avant tout des êtres de communication, de relation, d’émotions, de chair et d’âme, nés pour partager, apprendre et comprendre.
Notre existence est forgée de tempêtes émotionnelles héritées de notre empreinte de naissance, transmission d’une colère transgénérationnelle non évacuée ou déniée, ou de l’enfance bien sûr, préférence ou comparaison par exemple avec ma fratrie générant un sentiment d’injustice, de rejet, d’exclusion.
Nous sommes avant tout des êtres de communication, de relation, d’émotions, de chair et d’âme, nés pour partager, apprendre et comprendre. Soyons compatissants devant ce que nous vivons et cherchons à prendre 100% de notre responsabilité devant les scénarios que nous créons puisque, vous l’avez compris, nous créons ce que nous pensons, vibrons ou portons en terme de scénarios préconscients.
L’obstacle majeur à l’épanouissement de l’homme semble être le ressentiment. Refuser de pardonner ou d’absoudre équivaut à une forme de pénalisation ou de destruction de soi, tant son emprise est protéiforme, mentale, émotionnelle, physique et énergétique.
Certains actes peuvent nous paraître impardonnables, trahison, humiliation, violation, agression, attentat avec la mort d’un être cher, pour autant sans nier la douleur, nous pouvons cheminer avec la conscience du cœur vers le pardon pacificateur qui reconstruit notre cœur blessé, notre être bafoué pour embellir notre âme et celle d’autrui.
« La vengeance est un plat qui se mange froid » dit le proverbe, comme cette expression nous renseigne avec clarté sur les enjeux de ce poison.
Pardonner n’est pas oublier, tracer un trait, passer à autre chose, tourner la page, pardonner n’est pas excuser l’offenseur ou lui trouver des circonstances atténuantes, pardonner ne veut pas dire forcément réconciliation, pardonner ne veut pas dire démissionner, renoncer à ses droits, nier ou dénier l’impact, ce n’est pas un acte de faiblesse ou de fuite, pardonner, ce n’est pas valider ou excuser, ce n’est pas dire tout va bien en serrant les dents, ce n’est pas une faveur ou une autorisation, c’est un trésor !
Se pardonner à soi-même
Nous avons tous fait cette expérience un jour d’un mauvais choix, d’une erreur d’appréciation, d’une blessure infligée à autrui, d’un acte que nous regrettons, d’une souffrance endurée, d’un niveau placé trop haut, d’une mission ratée, de pensées hostiles, et nous pardonner semble alors bien plus difficile que de pardonner autrui.
Se pardonner renforce confiance et estime de soi, apaise les turbulences intérieures, nous délivre du poids de la culpabilité, abolit l’auto-punition ou l’esclavage du remord.
Se pardonner implique de se détacher de ce qui nous a touché. Accueillir nos imperfections, nos échecs, nos insuffisances sans honte, est bon pour le cœur, pour entretenir de meilleures relations, plus vivantes, plus conscientes, non violentes, cela restaure en nous les pensées positives, nous confère un profond et puissant sentiment de perméabilité avec l’univers. Car s’aimer et se pardonner nous élève l’âme dans une forme de grâce impalpable.
Pardonner est l’acte ultime qui nous rapproche de la sagesse humaine, être Amour et Paix.
Alors comment pardonner quand l’oubli, le système de survie humain ou que le processus d’intellectualisation des dommages nous enjoint d’ignorer la souffrance pour nous préserver.
Voici quelques pistes que j’aime à proposer :
Le pardon est avant tout une démarche intérieure que nous entreprenons pour notre propre bien-être. Il paraît primordial de donner du sens à ce que nous avons vécu et de considérer notre blessure et ses conséquences pour cheminer en son temps vers l’acceptation, résister aux chimères de la victimisation. En effet, le refus de souffrir galvanise nos capacités à franchir les obstacles, à nous confronter à l’offenseur dans une démarche responsable mais empathique, à identifier le mécanisme sournois de la rancune, du ressentiment, du ressassement, qui créent des tensions en nous, en nous affaiblissant sur le plan vibratoire. C’est aussi accepter que l’autre puisse ne pas vouloir de ce pardon que nous offrons et que c’est son libre choix. Il peut ne pas être prêt à l’envisager ou à le recevoir.
Tant que vous n’avez pas pardonné, une part de vous continue à entretenir des sentiments et des émotions négatifs qui grignotent votre énergie vitale.
Le pardon libérateur, pacificateur, vous mènera sur le chemin de la sérénité. Il est l’antibiotique contre la critique ou la rancœur. Mais attention à ne pas pardonner pour de mauvaises raisons par peur de représailles, par politesse, par soumission, pour faire plaisir ou flatter son égo ! Pardonner n’est pas excuser, tout acte répréhensible appelle réparation et responsabilité, pardonner vraiment est véritablement un acte d’amour noble et vertueux au sens de l’élévation de l’âme.
J’ai compris que l’existence est faite de bons et mauvais choix, que nous devons rester humbles face à l’immensité de la vie, et surtout intégrer que nous ne maitrisons rien.
Pour ma part j’ai souhaité pardonner, VIVRE L’AMOUR à chaque respiration. La Vie que j’ai aujourd’hui, je l’ai désirée de toute mon âme, de tout mon corps. J’ai nettoyé, léché, pansé, exorcisé mes blessures encore et encore, j’ai remis en cause ce que j’avais appris, j’ai fait appel au bon sens, j’ai compris mes peurs, affronté mes colères et je me suis pardonnée. Je me suis alignée de l’intérieur, pour rayonner de tout mon cœur. La Vie est un cadeau, NOTRE ESSENCE, généreuse, et si vous êtes juste avec elle, loin de votre EGO, elle est bienveillante à couper le souffle !
C’est dans cette expérience que j’ai découvert LA FOI en la VIE et décidé de m’aimer, sans fards ni prétention, sans prétextes et sans craintes.
Photos : Shutterstock
Les informations publiées sur Psychologue.net ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue. Psychologue.net ne fait l'apologie d'aucun traitement spécifique, produit commercial ou service.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ