Se victimiser : que se cache-t-il derrière ce comportement ?

Savoir reconnaître ce qui se cache derrière le comportement d'une personne qui agit toujours comme une victime est essentiel pour vivre avec ces types de personnes et les aider à agir...

15 AVRIL 2020 · Lecture : min.
Se victimiser : que se cache-t-il derrière ce comportement ?

Nous connaissons tous au moins une personne qui joue le rôle de victime. Elle est la «pauvre», qui blâme toujours l'autre pour ses problèmes et ses malheurs. Cependant, derrière cette stratégie, consciente ou non, il y a une série de facteurs, y compris la difficulté du questionnement. Il est plus facile pour l'agresseur de se mettre dans une position fragile que d'assumer les conséquences de ses actes et de mûrir avec ses échecs.

Il y a des comportements communs aux personnes qui se victimisent. Voici les plus évidents :

  • Ils sont très négatifs et ont du mal à voir le côté positif des situations ;
  • Ils croient que le monde est contre eux ;
  • Ils transforment les petits revers en gros problèmes ;
  • Comme ils ne reconnaissent pas leurs erreurs, ils ne s'excusent jamais ;
  • Ils n'ont aucune empathie envers les autres ;
  • Ils se plaignent tout le temps ;

Connaître les raisons qui mènent ces personnes à se victimiser est essentiel pour sortir du cercle vicieux et ne pas renforcer la victimisation.

Pourquoi jouent-elles le rôle de victime ?

Les personnes qui deviennent victimes ont souvent une faible estime de soi. Ils ne font pas confiance à leur potentiel. Ils croient qu'ils ne sont pas capables de surmonter les obstacles de la vie et de gagner l'admiration des autres par leurs propres efforts. Pour cela, ils essaient de manipuler ce qui sont autour d'eux à travers le sentiment de chagrin. Il y a d'autres raisons qui poussent ces personnes à se victimiser. Parmi eux, les principales, on retrouve :

  • Essayer d'influencer les pensées, les actions et les sentiments des gens. Il n'est pas rare que celui qui joue la victime soit une personne contrôlante. Il cherche à éveiller la souffrance des autres et ainsi générer de la solidarité dans son environnement.
  • Attirer l'attention. Comme il a une carence, celui qui se victimise a besoin de setir qu'on prenne soin de lui. Pour cela, il s'expose comme quelqu'un émotionnellement blessé. En fait, ses problèmes sont toujours graves et urgents.
  • Justifier ses actions. Celui qui joue la victime n'est jamais coupable de rien. Ensuite, théoriquement, il peut  faire ce qu'il veut. Même dans des situations où il n'a pas raison, il change la réalité en sa faveur en blâmant une autre personne ou les circonstances de ce qui lui arrive.
  • Manque de maturité. Ces gens supposent que le monde doit être juste, c'est la façon de penser d'un enfant. Ils ont tendance à projeter les circonstances de leur enfance, où ils étaient vraiment impuissants, dans des situations et des relations actuelles. Ils ne sont pas en mesure de reconnaître que les adultes ont un bagage émotionnel beaucoup plus large que lorsqu'ils étaient petits.

 

Que pouvez-vous changer si vous jouez le rôle de victime ?

La première étape consiste à savoir reconnaître que vous vous comportez ainsi et à vouloir agir différemment. Beaucoup de gens passent toute leur vie à jouer un rôle de victime parce qu'ils se sentent à l'aise de vivre avec d'autres dans une position inférieure. Changer cette façon d'agir n'est pas facile, mais c'est possible.

Petit à petit, il est important de prendre les rênes de votre vie, d'assumer les conséquences de vos choix et de cesser de blâmer les autres pour tout ce qui vous arrive.

Dans ce processus, avoir l'aide d'un psychologue peut être décisif pour réinventer votre façon d'être.

Que pouvez-vous faire si vous vivez avec une personne qui se victimise ?

Lorsque l'autre personne commence à se plaindre, essayez de changer de sujet ou de vous éloigner. Ainsi, elle verra que ce jeu ne fonctionne plus avec vous et quittera probablement la position d'infériorité. Une autre alternative est de lui faire comprendre qu'elle a votre soutien, mais que vous ne pouvez pas résoudre ses problèmes. Soyez patient et ouvrez le dialogue au-delà de la plainte. 

Photos : Shutterstock

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Bibliographie

  • The Victim Personality, David J. Ley Ph.D., Posted December 10, 2020, Psychology Today : https://www.psychologytoday.com/us/blog/women-who-stray/202012/the-victim-personality
  • The tendency for interpersonal victimhood: The personality construct and its consequences, Rahav Gabay, Boaz Hameiri, Tammy Rubel-Lifschitzd, Arie Nadler, Volume 165, 15 October 2020, 110134, Science Direct : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0191886920303238
  • Letting Go of Victimization, Grant Hilary Brenner MD, FAPA, Posted December 19, 2017 , Psychology Today : https://www.psychologytoday.com/us/blog/experimentations/201712/letting-go-victimization 

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Commentaires 10
  • &£$¥GU@L

    Très bonne et hyper juste exprimation! Cela m'as prouver que je passe une des grosse épreuve de la vie et donc vivre avec un victime. Merci beaucoup!

  • Colombine

    Bonjour, je reconnais tout à fait un parent mais refuse de se soigner. Doit on subir ce type de comportement ? Malgré les écoutes, la communication bienveillante rien ni fait je jette l éponge car cela dure plus de 20 ans.

  • galantusia

    Bonjour, Quel est le nom scientifique de ce trait de comportement, dans le "jargon" du champs de la psychologie voire de la psychanalyse, svp ? Merci.

  • Jujulasauvage

    Le texte est intéressant, il aborde des points utile pour repérer un comportement spécifique. Cependant l'analyse n'est pas toujours aussi simple. Ce n'est pas forcément vrai que la personne "qui se victimise" manque d'empathie, et qu'elle ne s'excuse jamais. Il y a différents types de victimisation, plus édulcorées et sincères. Et il ne faudrait pas les mélanger. C'est bien le problème des fois pour certaines de ses personnes. Elles ont souvent un sentiment de culpabilité immense, et s'excuse tout le temps d'exister car elle pense être un poid pour leur proche, ayant consciences de leur comportement négatif. Elles ont souvent vécu des blessures de rejet plus ou moins violentes et répétitive dans leur enfance. Ce trauma les conduisent à se mettre en position d'infériorité, de mal être constant, car elles ont intégré dans leur constructions mentales qu'elles sont en échec social, et/ou intellectuel et on un manque d'amour et de confiance en elles extrême. Elles intègres qu'elles sont inférieures aux autres. Elles vivent donc dans le regard des autres car elle estime que le leur n'est pas assez important. Elles cherchent une validation sociale et à étre rassuré. Généralement ce sentiment de rejet et d'invalidation sociale est emplifié par l'incompréhension de l'entourage qui ne comprend pas la souffrance et la détresse de la personne, car eux même subissent de pleins fouet sa négativité, ce qui est lourd à vivre au quotidien. De ce fait, elle pense que la personne exagère ou fait du cinéma, puis la categorise de "personne se victimisant". Le rejet est schématique, c'est un cercle vicieu. Celà empire son état par la sensation de culpabilité et la perte de confiance en soit. Certe il est primordiale que la personne travaille sur elle même et se remette en question (comme tout le monde en vérité, personne n'est parfait), elle doit apprendre à s'aimer et à se respecter pour retrouver de la confiance en elle. Mais pour cela elle doit déjà se sentir comprise et soutenue, et surtout valorisé ! La compréhension par l'entourage du blocage et du traumatisme aide la personne à s'accepter et à déculpabiliser, et la douceur et la bienveillance est de mise pour étre efficace. Néanmoins, il existe aussi des personnes, "qui se victimise", qui ont développé une personnalité orgeuilleuse ou égoïste comme armure face au monde, et elles sont alors fermé d'esprit à toute remise en question et empathie pour l'autre. Et là on en arrive à des comportements qui coïncide avec l'analyse de l'article. Voilà, je souhaitais juste préciser certains point. J'espère que ça en aide certain à mieux comprendre le fonctionnement de ces personnes, et donc à mieux l'appréhender.

  • Arescaptain

    Bonjour Madame, Monsieur Comment savoir si on joue le rôle de l victime ou pas ? Parceque je vous avoue qu'en lisant votre article, je ne reconnais pas dans la description. Une personne chère à mes yeux me dit que je me victimise? Ça m'a fait assez mal. Parce j'ai l'impression d'essayer de cacher au mieux à mes proches mon état émotionnel, mes douleurs, mes échecs. Je suis une personne très emphatique, je dirais même trop. J'ai conscience de faire souffrir ma famille lorsqu'elle se rend compte que je ne vais pas bien, alors j'essaie de le cacher. J'aime le contact avec les autres, mais lorsque j'ai trop mal, que je suis submergé par des remords, des pensées négatives. Je me sens obligé de dire que ma douleur est là, pour ne pas que mon changement de comportement lors d'une soirée leur fasse penser qu'il y a un malaise avec eux. Je ne sais pas si je me victimise, mais je reconnais que je suis pour beaucoup dans ce qui m'arrive. J'ai toujours été quelqu'un de pessimiste et j'ai du mal à changer cela. Malgré la méditation et les psychologues.

  • tau cross

    Eureka !!! Bonjour, J'ai enfin trouvé ce qui me bloquait dans ma psychothérapie, maintenant il faut oublier mon traumatisme d'enfant et avancer, je ne sais pas comment ????

  • Radhouane

    Magnifique texte j'ai bien compris

  • Emma

    Salut moi C'est emma . J'ai 20 ans et je voudrais savoir comment faire lorsque la personne qui se victimise est votre ainé ou même votre parent

  • Eric

    Bonjour entièrement d'accord avec cette article ,mais comment faire quand la personne ne veut pas d'aide ,et que cela me détruit a petit feu ,et qu'au bout de 19 ans je n'es qu'une envie c'est de séparer de ma femme

  • Yasmine

    Comme savoir si on joue le rôle de l victime ou pas ? Parceque je vous avoue que j'ai 19ans , je suis en pleine crise existentielle je ne parle a personne mais je me plains toujours on disant que je suis fatiguée de la vie , pas des envies de suicide je suis pas tombé aussi bas , maisbje voudrais juste comprendre est ce que j'ai un problème psychologue au bien c'est juste une petite crise d'adolescence.merciwww.thiziriarr

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