La peur de rester célibataire : pourquoi je ne rencontre pas l'amour ?

Si certains trouvent rapidement chaussure à leur pied, il n'en est pas de même pour tout le monde. Avez-vous peur de finir votre vie seul(e) ? Que pensez-vous des célibataires ?

17 NOV. 2016 · Dernière modification: 24 OCT. 2019 · Lecture : min.
Peur de rester célibataire

Après un dîner entre amies il y a quelque temps de cela, vous vous êtes rendu compte de quelque chose de triste mais indéniable : vos soirées n'étaient plus aussi amusantes. Quelques célibataires, des mariées, et d'autres avec des enfants ; toutes incapables de maintenir une conversation amusante ou intéressante sur un sujet qui ne concernait pas le fait de trouver un compagnon ou d'avoir des enfants. Vous étiez incapables de profiter les unes des autres de votre propre compagnie.

Cette situation n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Tout à coup, les femmes que nous avons toujours considéré comme intelligentes, amusantes et indépendantes ne semblaient pas avoir d'autre intérêt que de se stabiliser. Cela n'est pas supposé être un problème en réalité, excepté quand tu te rends compte que ce souhait s'est transformé en obsession ou en une condition requise pour avoir une vie épanouie et complète.

Cette peur pathologique de ne pas être en couple, et de rester seul, s'appelle l'anuptaphobie. Autrement dit, la peur de rester célibataire.

L'origine de cette peur

La pression pour trouver un compagnon est une des choses les plus compréhensibles dans le monde dans lequel nous vivons : tout est orchestré pour stimuler votre désir de trouver un partenaire et d'avoir des enfants. Ainsi, traditionnellement, le succès a toujours été associé d'une certaine manière au fait de se trouver un partenaire et d'avoir un ou des enfants avec lui.

Bien que certaines personnes ne ressentent pas ce besoin, elles peuvent la développer : arrivées à une certaine tranche d'âge, le loisir se réduit de manière considérable dans nos vies. Beaucoup d'amis et de personnes ont un partenaire, et utilisent beaucoup moins leur temps pour s'amuser et bavarder entre amis.

S'il est certain que le besoin de trouver un partenaire se fait sentir autant chez les hommes que chez les femmes, il semble que c'est à la trentaine et avec les femmes que ce besoin peut devenir pathologique. Les allusions à l'horloge biologique féminine dans notre société accentuent cette sensation d'accablement, spécialement pour celles qui se sentent déjà vulnérables et qui se questionnent de ne pas être en couple.

 Les enjeux sont multiples et nous agissons sous l’influence d’un contexte qui peut être déterminant :

  • la norme sociale historique du couple et de la vie de famille,
  • la valorisation nouvelle de l’amour et de l’épanouissement relationnelle
  • la pression sociale et médiatique à se montrer en réussite totale
  • les instabilités et crises de notre époque qui rendent plus difficile et insécure une « traversée en solitaire » non forcément de la vie mais du quotidien

Ces critères sont déterminants pour l’image sociale mais aussi dans une dimension plus intime, d’un jugement sur soi.

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Je suis célibataire donc je suis différent(e) ?

Il peut être très divertissant de chercher un partenaire et cela peut venir de manière tout à fait naturel ou au contraire être un processus compliqué et totalement angoissant. La frontière entre ces deux processus réside dans la manière dont les personnes comprennent et vivent le célibat.

Il existe des personnes qui vivent leur célibat non comme un moyen de trouver un partenaire, mais comme une chance de se dédier entièrement à elles-mêmes. Ce n'est pas qu'elles souhaitent être seul ou en couple, mais elles désirent être tranquille et avoir un quotidien rempli de pensées et d'émotions positives. Bien sûr être en couple serait un facteur positif de plus, qui ajoute de la compagnie, de l'intimité et de l'affection ; mais ce n'est pas indispensable pour se sentir bien.

De nombreuses personnes pensent encore que le célibat est "antinaturel" et socialement limitant ; cela rend plus vulnérable face aux expériences négatives de la vie. Ce sont des personnes qui ont intériorisé comme une vérité les recommandations sociales faites par la famille et les amis sur le couple. Elles pensent et ressentent qu'être célibataire est un échec social, pour elles c'est une évidence qui s'apparente à un défaut.

Le comportement des personnes anuptaphobes

Le comportement des personnes qui souffrent d'anuptaphobie répond à un modèle d'anxiété et d'obsession en lien avec l'idée d'être en couple. Les personnes les plus touchées sont celles qui souffrent le plus d'obsession, puisque n'importe quelle proposition ou expérience de loisir ne semblera satisfaisante si elles ne trouvent pas le moyen de trouver un partenaire.

Ces personnes ont un grand problème d'estime de soi, en rapport sûrement à des ruptures traumatisantes, des rejets ou des abandons de la part de certaines figures d'attachement dans l'enfance ou l'adolescence.

Des détails/ caractéristiques nous permettent de reconnaître une personne souffrant d'anuptaphobie :

  • Une victimisation excessive de ne pas être en couple ;
  • Du libertinage et des comportements limites ;
  • Une tendance à catégoriser les personnes de son entourage comme "célibataire ou en couple". À l'occasion, ces personnes peuvent employer un langage agressif et vexant avec leur entourage.
  • Elle pose des questions sur les relations sentimentales des autres, et spécialement sur les relations sans engagement qu'elle considère comme immatures ou inutiles.
  • La personne voit le mariage et les enfants comme une chose stable et sûre.
  • La personne débute une relation avec une autre sans se soucier de la romance. Elle aura les mêmes goûts et les mêmes opinions que son partenaire par crainte d'un nouvel abandon.
  • La personne est incapable de profiter d'activités sans être en compagnie de son partenaire.
  • Une fois en couple, la personne a un intérêt particulier pour exhiber ce bonheur d'être en couple devant les autres.

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L'anuptaphobie est une peur irrationnelle. C'est pourquoi le comportement d'une personne souffrant d'anuptaphobie est assez marqué et tape-à-l'oeil par rapport à un simple désir de chercher et de trouver un partenaire.

Cette tendance de vouloir à tout prix être en couple cause douleur et mal-être plus qu'on ne le pense sur une certaine partie de la population, qui ressent le fait d'être en couple comme le seul moyen d'exister et d'être reconnu dans ce monde, ce qui se traduit par une recherche perpétuelle et infructueuse de cette autre personne. Se sentir comme une moitié et non un être entier, chercher quelqu'un pour être et non simplement pour être plus heureux est toujours un chemin erroné vers le bonheur.

La tolérance se trouve partout, et certaines personnes n'ont pas besoin d'être en couple pour savoir ce qu'est le bonheur. Elles n'espèrent et n'attendent rien, elles vivent le célibat avec satisfaction. Là où d’autres peinent dans leur célibat, en souffrent, manquent d’amour-présence stable, ne parviennent pas à le chercher, à réussir à construire une relation amoureuse. Et vous, quel est votre avis sur la question ?

Photos : Unsplash / Shutterstock

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Commentaires 42
  • Spectro

    Moi je suis d'avis que la personne ayant écrit cet article n'a assurément jamais vécu un célibat de longue durée avec "bonheur" et "satisfaction" et donc raconte plus ou moins n'importe quoi tout en contribuant à pathologiser davantage une situation déjà bien difficile à vivre. Merci !

  • Mams87

    Bonjour, Je rejoins les commentaire de Provençal ainsi de Louna. Ce n'est pas facile de rester solide et se relever comme un "soldat" malgré les moments difficultés. Cela peut-être très difficile pour certaines personnes de rester tout seul toute sa vie(par manque de chance ou autre) et de finir dans l'indifférence la plus totale. Malheureusement, la société devient de plus en plus cruelle. Il faut prendre soin de soi et de ceux qu'on apprécié( et qu'ils le méritent). Mams87

  • del

    C'est sur ce genre de publications qu'il faudrait pouvoir échanger avec des personnes calmes réfléchies communiquantes et sincères...merci pour votre commentaire provençal... j'ai 48 ans et je pense comme vous.

  • Provençal

    Un profil simple et oublié... Ceux qui cherchent une relation saine et ne trouvent personne ayant la capacité ou l'envie de s'engager. Notre époque a tout transformé en consommation et l'autre devient un produit sur catalogue et les premiers rendez-vous sont devenus une façon de vérifier instantanément que l'autre est le profil idéal attendu. L'autre est toujours trop ou pas assez et c'est pas grave car tout le monde croit que les propositions en ligne sont là preuve que mieux est possible. En avoir marre d'être célibataire et avoir peur de ne pas rencontrer l'amour n'est certainement pas avec la peur du célibat et de la solitude, mais avec la fatigue et l'usure de notre époque qui ne laisse plus de temps à la rencontre, ne se laisse pas surprendre en se focalisant sur une personne, une situation... La plupart aujourd'hui continuent de regarder les applis comme pour vérifier que mieux n'est pas derrière. La peur de finir seul n'est plus principalement un problème que l'on maîtrise mais la nouvelle situation des rencontres qui vous sert des déceptions en chaîne. Désormais dire que l'on a l'envie un jour de partager son quotidien ensemble avec son partenaire fait fuir la grande majorité des personnes qui fantasment le chacun chez soi. Le confort individuel devient un besoin récurrent. Avant de prendre la décision d'aménager ou pas ensemble il y a un chemin à parcourir et pourtant il faut pour beaucoup être immédiatement en accord avec un besoin immédiat. Laissons faire et voyons ce qui nous correspondra le mieux dans quelques temps. Impossible car il faut remplir la fiche technique immédiatement. Oui cette époque fait craindre de finir seul ... et savoir qui je suis, ce que je veux et ne pas avoir besoin de me mettre avec n'importe qui pour être en couple... avoir des activités et des amis pour être bien... validé... mais constater que même en étant prêt et en étant ouvert d'esprit et en étant ouvert également à la rencontre... l'époque nous amène à un constat effrayant et démoralisant Pour information j'ai 47 ans et je ne trouve personne depuis 5 ans alors que tout va bien pour moi...

  • Anonyme 74

    J’ai 19 ans et je n’es jamais eu de copine. J’ai un ami qui lui en a eu une mais qui ne trouve plus que des amies et j’ai un autre ami qui lui a l’inverse en trouve une nouvelle chaque semaine. Je parlais à beaucoup de filles avant mais ils c’est jamais rien passé de concret. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer des filles qui elles m’aimaient vraiment mais malheureusement c’est moi qui ne l’es aimais pas donc ça n’a pas marché non plus. J’ai beau essayer j’ai un blocage. Plus je sens qu’avec une fille qui me plait il y a quelque chose qui fait que ça fonctionne pour avoir une relation amoureuse et plus je fait de la merde parce que j’ai trop peur et me pose trop de questions. J’ai peur de ne jamais trouver de copine. Donc j’agis inconsciemment de la mauvaise façon à chaque fois en fait J’en parle à une sophrologue qui me dit que si j’ai conscience de ce qui va pas chez moi déjà c’est que je peut encore l’améliorer. Mais j’avoud que j’ai encore du mal à croire qu’un jours je trouverais une fille qui aura des sentiments pour moi et qui voudra bien d’une relation avec moi.

  • Ed9291

    Bonjour, moi non plus je n'y arrive pas à trouver l'amour et je me demande si j'y arriverai un jour pourtant je demande qu'une chose c'est qu'on apprenne à me connaître pourtant j'essaie de me dépasser mais lors d'un rendez-vous je perd mes moyens je suis une personne posé j'ai un travail, j'ai un appartement, j'ai une voiture, je sort régulièrement et avec tout ça je n'y arrive pas. Voilà si vous aussi vous êtes dans le même cas que moi nous pouvons faire connaissance mon numéro de tel c'est le 0666404393 je m'appelle Erwan j'ai 32ans je vie dans la région parisienne au plaisir de faire votre connaissance.

  • Gargamel

    célibataire depuis 60 ans! Depuis toujours, les femmes cherchent à me connaitre puis me fuies! Je dois être trop con! Mais je n'ai pas de pension alimentaire à payer! Et puis je m'en fous, la société n'a pas voulu de moi? Qu'elle se rassure je ne veux pas d'elle! Et vu que je suis un loser, forcément je ne suis pas un bon coup, alors autant laisser ça aux mecs qui savent! Le seul truc qui me fait chier c'est que personne ne voudra mettre mes cendres sur les tombes de mes chiens!

  • Heli0s

    J'ai oublié de préciser que j'ai beaucoup essayer, mais je n'ai essuyé que des rejets à répétition. Vu que c'est l'homme qui doit proposer et la femme disposer. Je suppose que si j'arrête je n'aurais à espérer de rien. C'est les normes sociales qui veulent ça, une bonne chose ? Honnêtement j'en sais rien. Les rejets à répétition pendant au moins une décennie m'ont bel et bien traumatiser, j'ai pas spécialement honte de le dire c'esr la vérité, et aujourd'hui oui je ne tente absoliment plus rien. Je fais en sorte par tous les moyens de ne ressentir pour personne un quelconque désir. La contre-excitation Freudienne ? Donc Œdipe ? Oui certainement. N'empêche que je suis lasser de faire des efforts pour des probabilités. J'ai aussi une sensibilité et des limites. La témérité sans logique, je lui dis d'aller voir ailleurs. Espoir et Espérance dans ma tête se confondent. Ce qui sur c'est que je n'ai ni l'un ni l'autre. Je me contente de ce que je peux "contrôler". Je laisse le reste au hasard, je suis sorti de l'échiquier, je suis sorti du Jeu. Heli0s,

  • Heli0s

    J'ai 27 ans, j'ai eu ça pendant longtemps. Puis je me suis fait à l'idée que ça ne me tomberai jamais dessus. J'ai essayé de forcer un peu les choses parfois, d'écouter les multiples conseils de mes amis, familles. J'ai essayé de changer, me mettre sous mon meilleur jour (bien que chez moi le charme me fait peut d'effet je suis dur genre à voir le réel et les illusions ne font pas particulièrement vibrer, pour moi routine = stabilité). Au bout d'un moment, j'ai arrêté, et je suis redevenu celui que je suis vraiment. Je ne cherche plus vraiment non plus, les gens diront que je suis résigné ou défaitiste. En un sens ils ont raison, mais ça ne me rend pas plus triste que ça. Beaucoup de gens voient les effets néfastes de l'amour ou tous les défauts, je les croient, ils sont mieux placés que moi en parler. Pour le coup je ne les ai jamais vraiment vécu donc je ne pourrais pas mieux savoir qu'eux. Bref je vis sans vraiment chercher, je ne regarde pas les gens autour de moi (c'est un peu des automates libres), je fais juste ma vie, j'exerce mes passions artistiques, fais ce qui me chante ou me fait plaisir même si il y a personne pour m'accompagner ou que moi j'accompagne la personne qui m'invitera dans son univers à elle. Et puis je rentre à la casa, tranquille chez moi. Est-ce un peu Narcissique d'être aussi Égo-centré ? Honnêtement oui sûrement, je le conçois, par contre c'est plus par préservation que par réel envie. Juste je protège le peu d'égo qu'il me reste. Je n'attends plus vraiment grand chose et honnêtement même si quelqu'un auraient des attentes vis à vis de moi, je doute fortement en ma clairvoyance de la remarquer, je négligerai cette personne sans même le savoir. C'est triste c'est vrai, mais j'en suis au stade où la dernière Calamité de la Boîte de Pandore, l'espoir. Oui l'Espoir me fait plus mal que la réalité ou le resignement.

  • Lundi

    J'ai connu des relations toxiques. Aujourd'hui, j'ai peur que çà recommence. Je pense qu'il faut beaucoup d'énergie pour vivre une histoire d'amour.Ce n'est jamais tout rose . L'idéal serait de vivre chacun chez soi.Cependant ,on est vite tenté de se voir davantage. Je verrai bien et chacun verra bien.


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