À quoi bon vivre ? Pourquoi la vie ?

Bonjour,
Je vais avoir vingt ans cette année mais une triste constatation me pourrie continuellement le quotidien : je déteste la vie. MA vie.
Il n’y a absolument rien de rattrapable.
Pour résumer très rapidement, je n’ai jamais été spécialement bon à l’école. Pas le genre qu’on remarque facilement, l’élève discret qui disparaît dès qu’il s’installe en classe. Même mes professeurs avaient tendance à me noter « absent » dans certains cours car ils ne me remarquaient pas, ce qui m’attristait déjà profondément à l’époque.
Toute ma vie scolaire se résume finalement en quelques mots : peur, solitude, harcèlement, et ennui.
Et en dehors des heures de cours, ma vie n’était pas non plus très excitante : je rentrais et jouais aux jeux-vidéos pour oublier mon triste quotidien. J’ai grandi dans un contexte assez spécial, je n’ai pas été habitué à communiquer mes besoins, mes problèmes et mes peines. Et je remarque aujourd’hui que je suis complètement déconnecté, je ne ressens plus aucune joie, ni plaisir. En revanche, je peux vous dire que je connais la colère et le désespoir mieux que mes propres parents.
J’envie très souvent les gens, ceux qui ont des proches en or, des passions qui les font vivre, et exercent un métier qui leur plait. Moi, je n’ai pas tout ça.
Aujourd’hui, je n’ai pas d’amis, ma famille me considère comme un boulet et ne sais plus quoi faire de moi.
En somme, mes journées se ressemblent désormais toutes : je pense à partir, à… mourir, peut-être.
Mais je sais que c’est « grave », et c’est la raison pour laquelle j’écris ce message.
J’ai tenté maintes fois de m’expliquer avec des proches, mais je n’ai toujours reçu que du mépris, des regards de travers ou d’incompréhension. Et discuter avec mes peluches (oui, j’en ai toujours) ne me console plus assez.
Parfois, j’ai l’impression d’être resté un enfant. Je m’énerve facilement quand quelque chose ne se passe pas comme je le souhaitais, je reste buter sur certains aspects qui me rebutent et je prends une sorte de « plaisir » malsain à contredire mes parents. Mais le pire, c’est lorsque l’on essaie de trouver des solutions à mes problèmes : je trouve toujours quelque chose à redire pour finalement ne pas résoudre ce problème. Grosso modo, ça renvoie l’image d’une personne qui se plaint mais se conforte dans son malheur.
Je déteste cette facette de moi.
Et je pense comprendre pourquoi j’ai cette impression étrange. Quand je revois l’enfance que j’ai eu, je me dis qu’elle était loin d’être celle que j’espérais. Je ne partais jamais en vacances, je ne faisais pas d’activités extra-scolaires, je n’avais pas d’amis avec qui fêter mon anniversaire, mes parents étaient trop occupés pour me prêter la moindre attention et je devais jouer le « parent » pour m’occuper de mes sœurs plus jeunes.
J’ai été battu par la vie (événements tristement réels), réduit à un simple objet par certains humain, et aujourd’hui je n’arrive plus à supporter tout cela. Je ne suis plus le moi de 10 ans qui pensait qu’un sourire pouvait tout réparer. Je ne suis plus le moi de 15 ans qui s’isolait dans les œuvres de fiction pour vivre une autre vie. Je suis juste le moi de 20 ans, paumé, qui ne comprend pas pourquoi il est encore en vie.



Je vous remercie de m’avoir lu.