Besoin de comprendre ce qu'il m'arrive
Bonjour,j'ai vécu une période très difficile dans ma vie.En ne voyant un psychiatre que tous les 3 mois pour le renouvellement d'ordonnance depuis ma décompensation,il n'y a pas de travail d'écoute et d'analyse à mon sujet.Jusqu'a il y a quelques jours c'était un gros bazard dans ma tête.Et puis j'ai commencé à écrire et ça m'aide un peu à m'y trouver dans la chronologie entre autre mais pas suffisamment.C'est très éprouvant.Voici le contexte:
Une semaine avant de me retrouver confinée.
Le père de mes enfants m'a quittée mais essaie de me reprendre au moyen d'une séduction affective,puis sexuelle,puis d'appitoiement sur le fait qu'il ne mérite pas les malheurs qui lui sont tombés dessus dans la vie.
(03/20)Après un refus de rapport sexuel,il ne voulait plus me voir,j'ai eu le covid et suis restée confinée seule ,je devais restée loin de tout le monde et je n'avais plus de force,d'appétit,d'intérêt,le goût de vivre. Je suis dans mon lit en permanence,plus rien de mon environnement compte,à part des musiques sans paroles, que J'écoute en boucle.Je bascule entre désespoir total (sensation d'être abandonnée par la vie)et fantasme de ma mort de façon violente (ressenti captivant).Ses sensations s'alternent très
régulièrement,peut-être 5 à 6 fois par jours.
(04/20)J'ai perdu 15kg en 3 semaines,j'ai décidé de commander des vêtements qui me mettent en valeur et des chaussures a talons hauts.Je voulais retrouver de l'estime,je voulais être regardée,désirée et respectée,de toutes les façons possible.(je suis contente d'avoir perdu du poids même si ça a été dans la souffrance)
Tout le monde s'inquiète de mes absences régulières et de mes expressions de grandes tristesse(que je ne ressens pas),dans un second temps,tout le monde est rassuré de me voir souriante extravertie.(Ça ne correspond pas à ma personnalité et même si je dis tout le monde,de temps à autres,je remarque que mon fils tente de dissimuler un genre de scepticisme face à mon attitude.)Il sait que je surjoue mon enthousiasme.
Je me remets avec le père de mes enfants,je le séduis régulièrement pour détourner ses colères ,je cuisine,fais une part de son ménage dans son appartement,l'accompagne toujours faire les courses,il remarque que je plais à beaucoup d'hommes dans la rue,il est mefiant mais content,j'anticipe tous ses besoins.J'arrive à comprendre mieux que jamais ce qu'il veut que je sois.
Je l'ai allumé et le rejeté pour qu'il me prenne de force,j'avais besoin d'une image concrète et spontanée qui sorte de sa procédure habituelle pour me forcer à avoir des rapports.
On a trouvé un équilibre enfin.Mais finalement il recommence à me quitter quand je lui avoue que je me sens vide,que j'ai l'impression de pas exister.Et me reprend le lendemain,Il me quitte et me reprend plusieurs fois en peu de temps,comme il le fait depuis des années.Il se moque de moi lorsque je ramasse un vêtement qu'il a jeté au sol dans un magasin.Il murmure à l'oreille de notre fils en me montrant du doigt et en ricanant.Peu de temps après,on va dans un tabac,il achète ce dont il a besoin et fait tomber accidentellement une pile de prospectus en se retournant.Voyant le vendeur embêter,et mon compagnon indifférent,je m'empresse de ramasser.Quand je me retourne,même attitude qu'au magasin,il ricanne avec mon fils en me montrant du doigt.Je me sens humiliée mais ne dis rien.Je suis vraiment très malheureuse.
Je remarque qu'il me pince fort la poitrine attendant de moi une jouissance,il me met des claques,m'étrangle,utilise des sextoys disproportionnés sur moi,m'insulte etc...je décide de me bruler les seins,me faire des coupures pour lui montrer que je m'investis dans son plaisir,çà lui plaît,il trouve ça excitant.
Je lui ai demandé de me frapper plus fort qu'il ne le faisait parce que je ne ressentais aucune douleur,aucun plaisir et que je voulais voir jusqu'à quel point il pouvait s'emporter pour me blesser,je lui ai demandé de me tuer lorsqu'il m'étranglait avec une ceinture pour lui montrer que je lui appartenais entièrement.
Je ressens de l'angoisse,du désespoir,de l'étouffement.Il est trop rigide.
(08/20)je commence à réaliser que ce qu'il se passe n'est pas sain,je ne me reconnais plus et j'ai des crises d'angoisses,de dégoût.Je culpabilise à bloc.Je commence à faire d'horribles cauchemars.
(09/20)je décide de le quiter mais il ne cesse de m'envoyer des messages d'amour profond,puis d'obsènités,dans un message il va jusqu'à me dire qu'il a rêvé qu'il me tuait mais je ne veux pas mourir.
Le lendemain j'ai beaucoup pleuré,je l'ai suplié de me reprendre et il a accepté.Et le surlendemain je l'ai quitté en lui expliquant que je ne pourrais jamais compter sur la stabilité de notre couple même en donnant le meilleur de moi-même. Et là j'ai sombré complètement.
(10/20)Au moment ou je craque complètement,je me rappelle d'un homme que j'ai croisé plusieurs fois qui me regardait toujours avec beaucoup de respect et un peu d'inquiétude. Ça me fait l'effet d'un coup de foudre différé.Je deviens euphorique,puis malade de tristesse de ne pas pouvoir le recroiser.
Au même moment,je fréquente le groupe"empathe"sur Facebook,et je commence à penser qu'il s'agit peut-être d'une secte,j'ai des idées délirantes,je commence à croire que cet homme qui me fascine rien que par son regard m'a lancé le mauvais oeil.Que les gens du bâtiment pense que je suis un genre de sorcière,je reprends mes esprits en me rationnalisant et puis ça recommence et je remets en questions mon jugement sur toutes personnes que j'ai rencontrées dans ma vie.J'ai l'impression que mon cerveau est en surcharge,je pense trop et dans tous les sens.Et puis il me
(31/10/20)vient à l'esprit une crainte terrible,celle que le père de mes enfants pourraient s'en prendre à eux avant de se suicider.A partir de là je choisis de me faire interner.Je reste hospitalisée pendant une semaine.
Je ne sais pas à quel moment j'ai choisi de me remettre avec lui après mon hospitalisation ni pourquoi.
Je suis obligée de rester avec lui
Il n'aime pas que l'on valorise les autres ou que l'on soit valorisé par les autres.Notre avis et celui des autres ne comptent pas,lui seul à se permet de valoriser,d'apporter du réconfort,des connaissances.Il veut toujours être en position de sauveur correcteur moralisateur.Il dénigre particulièrement ceux que j'aime ou les gens auxquels je m'attache.Notre fils de 14 ans considère que je ne suis plus capable de m'occuper de lui ,en y repensant,je n'arrivais plus à le conduire au collège,je n'arrivais plus à cuisiner,je ne supportais plus les disputes classiques des enfants,ils ne m'obéissaient pas pour aller se coucher,j'étais trop fragile pour me faire entendre.Dans l'espoir qu'il change d'avis,dans la provocation,je lui propose qu'il aille vivre chez son père en résidence principale de façon officielle.Il accepte,je regrette.Il ne m'adresse plus la parole,ne veux plus m'embrasser pour me dire bonjour,ne veut plus me parler au téléphone,ne veut plus me voir.C'est un
enfer à vivre.Son père contacte le jaf pour officialiser la garde principale.Ma fille de 8 ans est témoin de tout ça mais se montre maternelle avec moi.Je la plains,tout est de ma faute.
Le père de mes enfants m'a dit que notre fils lui avait confié qu'il ne m'aimait pas,si je ne faisais rien pour arranger les choses, je serais responsable du mal-être à venir de notre enfant,me sentant sans issue,je me suis pendue avec perte de connaissance,je l'ai confié au père de mes enfants qui s'est empressé de le dire à notre fils.
Il transforme ce que j'ai dit,ce que les autres disent et ce qu'il a dit lui même dans le passé
Il a pour habitude de péter les plombs et de mettre la pression à tout le monde quand je refuse un rapport sexuel ou qu'il trouve que je manque de désir pour lui
Le père de mes enfants me dit qu'il veut déménager loin et il en a les moyens.Je lui dis que dans ce cas autant se séparer immédiatement.Il revient sur sa décision a condition que je m'adapte sérieusement à ses besoins et me promet qu'il ne me quittera plus si je fais des efforts.
Les gens que l'on connaît sont toujours trop ou pas assez quelquechose.
Il juge très vite les gens par rapport à leurs faiblesses.
Il veut que je retourne vivre seule dans mon appartement alors que je peux pas,trop angoissée d'être seule làbas depuis le confinement même une semaine sur 2.
Il me reproche mon état dépressif, si je voulais vraiment m'en sortir,j'y arriverais,il dis que c'est l'éducation que j'ai reçu qui m'a conduite jusque là.Que mes parents m'ont empêchée de me construire correctement.Il me dit que si je suis dépressive,c'est parce que j'accepte de laisser s'installer la dépression.
Quand je sors prendre l'air,il considère que je ne suis jamais là
Quand je reste chez lui,je suis trop passive
Il me dit souvent qu'il se fait draguer par de jolies filles de façon très explicite
Je lui dit que j'ai du mal à supporter les rapports sexuels mais il insiste, si je n'accepte pas il se met en colère contre les enfants et moi ou alors plonge dans un monologue sombre
Si je refuse les relations sexuelles il ne veut pas me voir et me dit d'aller dormir ailleurs
Je n'ai pas le droit de me servir de mon téléphone quand il est là
Il me force à jouer à des jeux de sociétés alors que j'ai actuellement horreur de ça
Il impose des contacts affectueux à notre fils alors qu'il n'en veut pas.
Les fragilités des enfants viennent de moi,leurs points forts viennent de lui.
Quand il n'arrive pas à faire quelquechose il s'impose des punitions corporelles,quand je veux le rassurer,il me dit qu'il fait ce qu'il veut avec son corps.
Il a dit à ma fille que j'étais manipulatrice et d'autres"méchantes choses"dont elle ne veut pas parler.Il l'incite à dire du mal de moi (la culpabilise ensuite)et la gronde si elle prend ma défense
Quand j'ai des problèmes de santé il m'accuse de les fabriquer pour ne pas avoir de rapports sexuels,que je veux juste être couvée par mes parents
Depuis que je le connais,je cherche à trouver un équilibre par les mots la tendresse la tolérance .J'ai beaucoup pardonné ses excès de colère,ses prises de drogues,ses incessantes remontrances,son humour blessant,son cynisme concernant mes problèmes de santé(il m'a appelée "diarrhée","la dinde"...)
Quand je craque vraiment de désarroi il sait être plus à l'écoute que n'importe qui,il fait preuve d'une compassion plus dévouée que personne.
Je n'ai jamais choisi le programme tv,la musique,les jeux,les loisirs en sa présence,peur qu'il dise que c'est nul.
Il souffre mais considère que personne ne peut l'aider,il s'est fait tout seul.
Quand notre fils montre qu'il veut se rapprocher de moi,son père me fait du chantage affectif:"je vais me faire du mal,je vais me défoncer,je vais me bourrer la gueule,je vais déménager,quitter la ville avec le petit." Si notre fils ne veut plus vivre avec lui,il dit qu'il n'a plus de raisons de vivre.
Il ne supporte pas que l'on sache parfois mieux que lui peu importe le domaine.
On doit toujours être disponible même si ça n'est pas son cas.Il parle du matin au soir,des fois même la nuit,ne supporte pas de perdre notre attention.
Il est paradoxal,il m'engueule parce que je me suis levée avant lui pour faire déjeuner les enfants a midi et qu'il aurait souhaité ne pas se réveiller sans moi.La fois suivante il m'engueule parce que c'est toujours lui qui se lève en premier pour faire les choses.
Quand je passe l'éponge ça n'est pas la bonne et de la bonne façon,quand je fais la cuisine,je suis trop désorganisée,quand je fais la vaisselle,il vérifie si il y a des traces,quand j'étends le linge,je ne le défroisse pas assez et le dispose mal.
Je me suis toujours dis qu'il avait de mauvais repères au niveau affectif à causes des maltraitances qu'il avait subit jusqu'a sa majorité et que je parviendrai à lui apprendre les bons mais au lieux de ça il défend sa mère il remet en question ma vision de l'affection ainsi que la qualité de l'éducation que j'ai reçue.Il y a quelques jours je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant,il m'a dit que nous avions passés 8 mois de bonheur pur et que depuis que j'ai craqué c'était plus trop ça mais que ça serait bien que ça revienne.Je sais qu'il ne conserve jamais ses textos,ça veut dire qu'il a mesuré la pèriode entre
moment où je suis sortie du confinement à la période où j'ai été hospitalisée.Ça me laisse une impression dérangeante,mais je sais pas ce que c'est.
J'ai tendance à confondre la période de confinement avec la période où j'ai fait ma décompensation.En fait,c'est comme si je n'avait pas était vraiment là dans le temps qui sépare ses deux périodes.C'est comme si la période vide(de confinement)venait compléter la période de trop(décompensation)
[ ] C'est comme si ces périodes se mélangeaient.Elles se ressemblent dans le sens ou je me sentais particulièrement épuisée,je me suis retrouvée seule(dispute avec mes parents,rupture avec lui,renfermement,tristesse,besoin d'isolement,besoin remettre la même musique en boucle que pendant le confinement...)la différences est que je suis tourmentée par la façon dont j'ai agis les mois précédents,j'ai une sensation de danger permanent,grand malheur imminent.Quand je réalise qu'il n'y a rien d'ésotérique comme on me le suggère je suis en colère que tout le monde soit dans le déni de mon état délirant.Je fais une fixation sur les qualités et capacités que je pourrais acquérir,je fais une très longue liste dans l'idée de toutes les acquérir,volonté de faire disparaître mon égo.Et puis je me retrouve coincé dans ma réflexion (je me sens prisonnière de paradoxe).J'ai des pensées du genre:
Si on me facilite mon existence,ça ne permettra pas de devenir plus forte et débrouillarde,et en même temps les personnes qui t'aiment feront tout ce qu'elles peuvent pour t'aider à t'en sortir.Plein de double pensée contradictoire,paradoxal,toujours en rapport et avec le souci de la bienveillance.
C'était une torture