Bonjour, je n'ose pas me confier à mon entourage alors je le fais ici.
Je pense traîner une dépression depuis un bout de temps (depuis le collège environ), je n'ai plus goût à rien, aucune motivation, je mène une existence vide et futile. Mes loisirs d'avant (lecture, dessin) ne sont plus, j'ai l'impression de ne rien faire de ma vie et de la gâcher alors que mon temps est compté.
Je faisais le minimum au lycée, et vu que je ne savais absolument pas quelles études choisir malgré mes recherches, mais que j'avais des facilités, on m'a conseillé de faire prépa.
J'ai été acceptée dans une prépa littéraire plutôt bonne mais je me rends compte que cela ne me correspond pas du tout. Étant de nature anxieuse et perfectionniste, j'ai peur de travailler et je n'y arrive pas du tout (quel comble pour une préparationnaire). Je procrastine énormément par angoisse de me mettre au travail, et je m'en veux terriblement pour ça. Mais je n'y arrive tout de même pas.
J'accumule le retard, les nuits blanches et le stress grimpent considérablement. Les profs ne sont pas malveillants mais je n'arrive pas à tisser de liens avec mes camarades, étant de nature timide, je me sens assez exclue.
Je pleure souvent, j'ai peur de décevoir mes parents et de ne pas trouver de travail plus tard. Nous avons de difficultés financières et je me dis que la prépa est une porte de sortie si je veux offrir du confort à ma famille et la mettre à l'abri, en intégrant un bon établissement plus tard. Je me mets énormément de pression, je n'arrive donc pas à avancer.
Le pire est que je n'ai d'attrait pour aucune formation particulière, je ne sais toujours pas vers quoi me tourner. J'ai peur d'échouer le reste de mes études comme c'est le cas maintenant. C'est la catastrophe, je dois sûrement être en fin de classement. J'ai également peur que si je me réoriente, aucune formation ne veuille de moi, de me retrouver dans l'impasse. J'ai peur que si je traîne trop longtemps à me trouver une vocation, je ne sois pas dépendante assez tôt pour aider mes parents, de vivre encore chez eux à un âge avancé sans avenir ni but précis et de leur servir de fardeau.
Je me dis que si j'échoue mon hypokhâgne, c'est la fin. Je me suis dit qu'il faut que je tienne au moins jusqu'à la fin de l'année, je voudrais réellement essayer de progresser pour voir si je peux être admise en 2e année. Mais je n'arrive à rien, et me décourage toute seule, la pression m'inhibe complètement, je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression d'être déjà une ratée.
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16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Chani,
Très souvent, on allie la procrastination à un problème de gestion du temps. Les dernières études en la matière nous disent que ce serait plutôt un problème d’ordre émotionnel. Les procrastinateurs savent ce qui doit être fait, mais ils ne peuvent pas se mettre en route. C’est une problématique entre l’intention et l’action.
L’humeur et le ressenti émotionnel seraient à la base du problème. Les procrastinateurs, malgré leurs devoirs, préfèrent préserver une humeur libre de tous souci. Ainsi ce n’est pas tant la tâche qui les rebutent mais plutôt le changement d’humeur qu’elle génère.
Cette procrastination s'accompagne donc ici d'un fort sentiment de culpabilité, voir même d'angoisse.
Tout d'abord, une première idée pour arrêter de procrastiner, c’est de se fixer ses propres objectifs.
Ensuite, vous pourriez associer des idées positives à une tâche précise.
Restant à votre disposition,
Bonne continuation
Cordialement
Marjorie LUGARI - Psychanalyste - Sexothérapeute - Praticien en psychothérapie
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17 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Chani,
Je suis touchée par ce que vous écrivez, vous en avez vraiment gros sur le cœur, avec toute cette pression que vous vous mettez, la peur d'être un poids pour vos parents et en même temps l'espérance de les mettre à l’abri, la peur de décevoir et en même temps vous voyez que ces études ne vous motivent pas. Vous subissez le cursus qu'on vous a choisi, vous prenez contre vous la situation financière difficile de vos parents. Et si vous deveniez maintenant le centre de votre attention pour retrouver du pouvoir de décision sur votre vie, c'est peut-être ce que vous amorcez en écrivant ici ? Est ce que vous pouvez envisager d'être accompagnée un temps pour faire le point sur là où vous en êtes ? Et sur ce qui est vraiment important pour vous ?
Si besoin je suis à votre écoute, bien cordialement.
16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Chani,
Conformément à la loi, les parents ont une obligation de soin et de protection de leurs enfants, jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de s'assumer, et non l'inverse ! Aujourd'hui, il est courant de ne pas s'assumer avant 25, voir 30 ans, quand on fait de longues études.
Vous vous mettez donc beaucoup de pression pour tenir un rôle qui n'est pas le votre (celui de résoudre les difficultés financières de vos parents) et pour répondre à un désir qui n'est pas le votre non plus (puisque la prépa littéraire ne vous correspond pas et que vous la faite pour "ne pas décevoir" autrui).
Cela dure depuis longtemps déjà (le collège).
Il serait vraiment utile pour vous, si vous souhaitez changer cette situation douloureuse, de consulter un(e) psychothérapeute bienveillante qui vous aidera pour faire le point, comprendre votre histoire et vous connecter enfin à votre propre Désir, afin que vous soyez en mesure de choisir la vie que vous souhaitez (et non celle que d'autres voudrait ou que vous imaginez qu'ils voudraient).
Bien à vous,
Caroline GORMAND
Psychothérapie intégrative, Hypnose-PNL
(Téléconsultations et consultations en cabinet, sur rendez-vous)
16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour, comme vous le dites si bien la pression que vous vous mettez vous paralyse. Face à cette pression je ne peux que vous encourager à être accompagner pour apprendre à lâcher prise et vous faire confiance.
Je suis à votre disposition pour des séances d'art thérapie évolutive en ligne ou en présenciel
L'Atelier Évoluer la Vie-Alice BESSEAU
16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
En vous lisant, je vois plusieurs difficultés qui se mélangent :
- la pression des études
- votre peur de ne pas réussir
- les difficultés financières de vos parents
- votre peur de les décevoir
- la peur de l'avenir...
Et il y en a peut-être d'autres... En résumé, vous remettez toute votre personne en cause comme si tous ces problémes faisaient de vous quelqu'un de mauvais.
Votre vision des choses est biaisée par vos angoisses : en réalité, l'entrée en hypokhâgne n'est effectivement pas donnée à tout le monde et vous le savez ? Qui peut le plus, peut le moins :)
Peut-être que le fait d'être confrontée à d'autres étudiants brillants, la compétition, vous empêche d'avancer ?
Si ce que vous faites ne vous correspond pas, il existe des passerelles pour vous diriger vers une autre formation (et les personnes qui la dispense ne vous jugeront pas).
La croyance que : "si j'échoue mon hypokhâgne, c'est la fin" que signifie-t-elle ? Est-ce que vos parents vont vous renier ? Allez-vous mourir ? Que va-t-il se passer ?
Pour "être" une ratée, il faudrait que tout ce qui vous compose soit raté... Or, ce n'est pas parce que vos études vous posent des difficultés que cela fait de vous une "ratée" !
Courage ! N'hésitez pas à parler à vos profs, parents, amis (il doit bien y en avoir qui peuvent vous écouter...), psy...
Ne restez pas seule face à vos doutes.
16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Chani,
Il y a plusieurs choses dans ce que vous nous confiez, mais ce qui m'interpelle LE PLUS, c'est que vous voulez faire des études et avoir un métier, POUR OFFRIR DU CONFORT A VOTRE FAMILLE ET LA METTRE A L'ABRI !!!
Comprenez-vous mieux pourquoi vous êtes en dépression, et que vous n'avez plus d'envie?
Si vous le voulez, venez mettre tout cela au clair, et voir ce qui a engendré ce projet de sauver votre famille de sa condition? Ce n'est pas à vous de faire cela. C'est leur problème, pas le vôtre. Portez-vous la misère du monde sur vos épaules? Vous occupez-vous plus des autres que de votre propre bonheur? Vous faites-vous passer en dernier?
Il est grand temps de vous faire aider, si vous voulez sortir de la dépression, qui n'a rien d'anormal dans votre situation.
Je vous y accompagne bien volontiers au tél, sur Skype et en présentiel (nord et pdc)
Inès AVOT
16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour
Avancez sans peur, vous avez besoin de recruter votre énergie ! Vous avez le temps de choisir votre orientation, la procrastination n'est pas toujours inutile car elle permet parfois d'améliorer sa méthodologie et le travail peut s'en trouver plus efficace. Les ruminations cependant elles peuvent être contre-productrices, oui une prépa c'est dure et on se retrouve seule. Faites ce que vous pouvez car la plus grande richesse de cette épreuve, la plus grande réussite ce n'est pas le passage en deuxième année mais bien la découverte de vous même.
La prépa est un moment difficile, vos facilités vous ont permis d'y accéder et elles ont décidé votre orientation. Vous vous trouvez en face d'une réalité à laquelle vous n'étiez pas préparée, vous êtes entourée d'étudiants qui ont les mêmes capacités que vous et qui sont plus motivés. Perfectionniste ,devant l'ampleur de la tâche vous vous retrouvez temporairement dépassée. Vous avez l'impression de ne plus contrôler , de ne plus maitriser .
Depuis le collège c'est à dire au moment de votre adolescence et des grands bouleversements que génèrent cette période, vous semblez chercher votre orientation, vous avez suivi par défaut cette prépa.
Cette prépa est à la hauteur de votre niveau cependant il s'agit ici non pas d’être la meilleure mais d'investir un espace de savoir avec ses contraintes et ses confrontations aux savoirs d'autrui.
Vous êtes là et vous ne pouvez pas y être par hasard, les portes hypokhâgne ne s'ouvrent pas pour tout le monde et en soi c'est déjà une réussite . Vos doutes, votre peur de l'échec, votre difficulté à vous mettre au travail sont des questionnements qui traversent de nombreux étudiants de prépa.
Cependant vous convoquez d'autres interrogations qui écrasent votre visibilité et vous angoisse : la vocation , l'avenir, la dépendance
La pression liée au travail exigé par la prépa ne doit pas entamer l'estime que vous avez pour vous. La fatigue, le surmenage, les ruminations sont des pressions internes qui influent sur votre estime. Il est important de vous faire aider par un thérapeute pour avoir un espace de parole où vous pourrez décharger cette tension qui vous oppresse.
Bien à vous
Psy-Veronique-Eyraud-Les Angles-Gard
16 NOV. 2020
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Chani,
Vous êtes au bon endroit pour partager vos ressentis et demander de l'aide.
Dans ce que je lis, vous vous posez beaucoup de questions : Vous pensez traverser un épisode dépressif : Avez vous consulté un thérapeute ou un médecin pour valider cela ?
J'ai rencontré beaucoup de personnes d'une vingtaine d'année qui exprimaient la même chose : durant leur scolarité, ne plus trouver de sens aux choses, à leurs activités... à la vie en générale.
Si vous êtes de nature à vous interroger, l'école (en générale) n'est pas la mieux placée pour vous guider.
Rapprochez vous d'un thérapeute, et commencez par retrouver le sens : Il y en a un ! Ou même plusieurs :)
Pour vos études, il y a mille possibilité de faire des études, et en plus, qui vous plairont.
Mais pour cela, je pense qu'il faut répondre à la première question : Trouvez le sens !
Rien n'est figé ! Vous allez y arrivé !!
Michel Condamin
Psychopraticien TCC - Approche Psycho Spirituelle