J'ai 26 ans et aujourd'hui ça fait 1 semaine que j'ai quitté le cocon familial pour emmenager avec mon copain. Au debut je pensai que j'allais pleurer etc mais au final pas dutout. Pendant 1 semaine tout se passait bien, je riais etc., Et là, depuis avant-hier quand je vais chez ma mère pour recuperer quelques affaires ou juste passer la voir, je fond en larmes. Par exemple je vois les chiens à la maison de maman et je pleure. Je me dis que ça me manque. Je n'ai plus envie d'aller chez ma belle-famille non plus. Je veux juste rester dans la maison où j'habite maintenant.
C'etait un gros cap pour moi de quitter la maison de ma mère et me dire que je dois vivre ma vie. Je ne sais pas comment m'habituer.
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Meilleure réponse
14 AOÛT 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour jeune fille ou jeune homme anonyme,
Vous êtes en train d’écrire une nouvelle page de votre vie, votre vie d’adulte majeur, indépendant financièrement et affectivement, et ce n’est pas toujours facile de laisser le « cocon » de l’enfance derrière soi, du jour au lendemain.
En prenant la décision de « vivre votre vie », vous avez choisi de faire ce que tout individu est appelé à faire à l’âge adulte, pour continuer de grandir et de se développer. Vous traversez quelque chose de comparable à une période de deuil, avec toutes les émotions naturelles liées à la perte irrévocable de l’enfance et de son insouciance. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir, pour le moment, si vous ressentez ces émotions nostalgiques d’un passé encore très récent, lorsque vous revenez chez votre mère.
Vous pouvez accepter de traverser cette période un peu inconfortable, tout en sachant que c’est une étape qui finira bientôt : vous allez construire brique après brique et prendre goût à votre nouvelle vie avec l’homme que vous aimez, et vous comprendrez très bientôt que vous ne risquez absolument pas d’être infidèle à votre mère en acceptant aussi de créer des liens avec votre belle-famille : l’amour est le seul bien qui augmente lorsqu’on le partage…
Ensuite, vous pouvez garder à l’esprit que le lien que vous avez avec vos parents (au sens large) et votre enfance est symboliquement indestructible car il vous constitue et vous structure, même s’il est physiquement coupé. Il va continuer d’évoluer avec l’âge, où que vous soyez. La relation avec votre mère va évoluer elle aussi sans disparaitre, et vous partagerez sans doute bientôt, d’adulte à adulte, dans une nouvelle forme de complicité. Il vous faut simplement un peu de temps pour l’intégrer et vous en rendre compte et prendre la mesure de ce que ce changement va vous apporter de bon.
Bien à vous,
Caroline GORMAND
Psychothérapie, Hypnose, Sophrologie
(Hérault)
Consultations en cabinet et par Skype
14 AOÛT 2019
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Certes il n'est pas facile de tourner symboliquement la page de l'enfance pour accueillir celle de l'adulte… Tout un travail psychique se fait alors et peut être vécu comme une période de deuil à faire. Une question se pose toutefois lorsque je lis votre écrit: Pour qui pleurez vous? Pour vous-même et cette nouvelle étape de votre vie ou pour votre maman que vous avez peut-être le sentiment d'abandonner?
Je suis disponible pour en parler si vous en ressentez le besoin.
Bien à vous,
Sandrine Carlier