Privilégier l'autre ou soi
Bonjour,
je me pose perpétuellement des questions liées au fait de se faire plaisir à soi même, de suivre ce que l'on ressent, ou d'y renoncer pour faire plaisir à l'autre.
Le dernier exemple en date est celui d'une amie qui se marie. Elle ne fait pas partie de mes amies les plus proches, mais suffisamment pour faire partie d'un cercle rapproché d'invités au mariage, auquel j'irai avec joie.
D'ici au mariage, cette amie organise une journée d'EVJF sur une date à laquelle je ne suis a priori pas dispo car j'avais déjà prévu d'assister à un week-end festif de mon club associatif qui fête ses 20 ans d'existence, et c'était important pour moi d'y aller.
Néanmoins je ne suis pas liée à ce week-end festif par des engagements fermes ou de loyauté, donc théoriquement je pourrais y renoncer pour aller à l'EVJF de mon amie. Mais je n'en ai pas du tout envie, et j'ai très envie d'aller à cette fête associative.
Du coup je me retrouve dans une situation où je vais me sentir mal dans les 2 cas : culpabiliser si je ne vais pas à l'EVJF de mon amie, me traiter d'égoiste sans coeur, et dans l'autre cas regretter de ne pas avoir choisi un événement important pour moi.
Cet exemple en est un parmi des milliers quotidiens du même type, où j'éprouve les plus grandes difficultés à choisir quand un tiers est en jeu. Est-ce égoïste de faire passer ses besoins d'abord ? Est-ce au contraire un manque d'écoute de ses besoins que de mettre les autres en priorité ? J'ai tendance à penser que ce qui doit guider les décisions est la joie, de voir mon amie en ayant renoncé à ce week end, ou au contraire de ne pas la voir cette fois car mes envies sont ailleurs et de me réjouir de la voir le jour du mariage...mais je suis perdue.
J'ai été élevée dans une famille où toute mon enfance j'ai été "obligée" d'aller voir mes grands parents, de faire telle activité pour faire plaisir à d'autres etc (du moins c'est mon impression aujourd'hui). Peut etre cela a-t-il un lien avec le fait qu'aujourd'hui, dès que je dois un effort pour quelqu'un alors que je n'en ai pas envie, c'est très compliqué pour moi de le faire (je précise que la notion "d'envie" a un rôle très important dans mon fonctionnement; car par ailleurs, je suis capable d'être très serviable et fidèle dans d'autres circonstances, par exemple pour aider des amis qui ne vont pas bien, mais dans ces cas là c'est une aide et/ou un renoncement choisis et priorisés pour le bien être de mes amis donc la situation est différente. Ce n'est pas un sacrifice par devoir, sans joie).
Mais de manière générale, il m'est quand même toujours difficile de renoncer à des chose que j'ai envie de faire, quand il y a un "conflit d'événements".
Mon comportement est-il anormal ? devrais je entamer une therapie pour résoudre des conflits intérieurs anciens et plus m'ouvrir aux autres?
Je ne sais pas si j'ai été très claire, merci de votre aide, je suis un peu perdue dans ces questionnements perpétuels de renoncements ou sacrifices.
Clarisse