Les 7 grands dangers de la rumination mentale

La rumination amène à des pensées obsessives, qui peuvent devenir dangereuses et impacter notre état d'esprit.

18 JUIN 2018 · Dernière modification: 25 OCT. 2019 · Lecture : min.
Les 7 grands dangers de la rumination mentale

Il est naturel de ressasser nos expériences douloureuses ou nos préoccupations quotidiennes. Ce faisant, nous espérons prendre du recul sur la situation afin de mieux la comprendre et de pouvoir aller de l'avant. Mais ce processus naturel d'auto-réflexion nous fait du mal, et au lieu d'obtenir une libération émotionnelle, nous repassons les mêmes scènes angoissantes et nous sentons encore plus tristes, angoissés ou agités.

Nous vivons encore et encore une scène douloureuse et en analysons encore et encore tous les aspects, rejouant dans notre tête tous les détails des moments précédents cette scène traumatique ou cette perte. Nous revivons sans arrêt les ruptures, les réunions dans lesquelles notre chef nous a critiqué, ou nous nous jouons diverses version d'une querelle ou discussion qui ne s'est pas terminée comme nous le souhaiterions.

Ce besoin de ruminer nos préoccupations peut surgir à tout moment et occuper nos pensées en sortant des courses, sous la douche, en cuisinant, ou même en travaillant. Et sans nous en rendre compte, notre esprit est en ruines et nos émotions plus à fleur de peau que jamais.

Les dangers cachés du cycle de rumination

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La rumination est une forme désadaptée d'auto-réflexion, qui offre certes certaines idées nouvelles mais intensifie également l'angoisse émotionnelle et psychologique que nous ressentions déjà. Il peut sembler évident que ces cycles de rumination soient émotionnellement angoissants, mais il est moins évident de comprendre les risques pour notre santé physique et mentale.

  • 1. Ressasser ou ruminer crée un cercle vicieux duquel on peut facilement rester prisonnier. Cette impulsion peut devenir véritablement addictive, ce qui fait que plus nous ruminons, plus nous nous sentons obligés de continuer à le faire.
  • 2. La rumination peut augmenter nos risques d'avoir une dépression, et peut prolonger la durée d'épisodes dépressifs préalables.
  • 3. La rumination est associée à un plus grand risque de troubles alimentaires. Nous sommes nombreux à utiliser l'alimentation comme manière de gérer les sentiments angoissants que nos propres réflexions provoquent.
  • 4. La rumination est associée à un plus grand risque d'abus d'alcool. Souvent, nous buvons lorsque nous nous trouvons au bord de l'irritabilité et de la tristesse qui dérivent de nos propres considérations.
  • 5. Ressasser les choses encourage les pensées négatives. Passer autant de temps sur les évènements négatifs et douloureux peut colorer nos perceptions générales, et faire que nous commencions à voir certains aspects de notre vie de façon également négative.
  • 6. Ruminer favorise la dilatation des problèmes. Par exemple, une étude a montré que les femmes à tendances ruminatives qui découvraient une grosseur dans leurs seins attendaient en moyenne deux mois de plus que les femmes sans cette tendance pour programmer un examen médical.
  • 7. Ruminer ses pensées augmente la réponse au stress psychologique et physiologique à tel point que les risques de souffrir d'une possible maladie cardiovasculaire se multiplient.

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Rompre le cycle de la rumination

En raison de la nature addictive des réflexions intrusives, une bonne façon de rompre le chant irrésistible de notre rumination est de l'arrêter d'un coup. Concrètement, nous devons essayer de nous prendre sur le fait le plus rapidement possible à chaque occasion, et trouver une façon de nous distraire pour occuper notre esprit avec quelque chose qui ne soit pas le centre de nos réflexions.

Il peut s'agir de regarder un film, de faire de l'exercice, des mots fléchés ou encore de jouer à Tetris : toute activité qui nous oblige à nous concentrer nous obligera à nous distraire et à arrêter de ruminer. Avec le temps, le fait d'éviter la réflexion et ainsi de ne pas renforcer son attraction fera que la nécessité de ruminer diminuera.

Mais la distraction n'est pas la seule façon de rompre un cycle réflexif. Un psychologue peut ainsi vous aider à vous débarrasser des pensées obsessionnelles afin de vivre plus sereinement et d'apprendre à avoir un recul différent sur les situations qui vous pèsent.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 7
  • Coco

    Mais ne dit-on pas que plus nous essayons de chasser ces ruminations et plus elles prennent de l'ampleur et reviennent en force ?

  • Ibti

    Dommage que vous n êtes pas en Belgique

  • Mi

    Compliqué de s occupé à autre chose quand ça se passe au moment du couché. Malheureusement ça crée insomnie angoisse nocturne etc

  • Marid

    Après un décès est belle fanielle vous nette la pression

  • Debcedric

    Impossible d'arrêter de ruminer, quand ça commence cela se termine en migraine atroce (une surchauffe du disque dur), toujours à ruminer sur le passé, le moment présent et futur car à chaque fois que je fais quelque chose je suis obligé d essayer de prévoir tout les problèmes que je pourrais rencontré

  • Frd

    Merci pour les suggestions ! j'ai eu il y a des années un assez grave probleme de rumination suite à une lecture traumatisante dans un journal, je n'rretais pas d'y penser et de tout y ramener, e vuvais dans uen anogoisse permanente ce qui a fini par declencher une depression, etant très mal soutenue et même enfoncée par l'entourage et ne comprenant pas ce qui m'arrivait, je ne me suis pas soignée c'est devenu chronique et je n'ai compris que bien des années après ce qui m'arrivait. Et depuis, à chaque fois que j'entends plus ou moins parler de la chose qui m'a choquée ça revient plus ou moins, mais sans atteindre de telles proportions, jusqu'au moment où un probleme hormonal m'a fait replonger dans la depression et ça s'est redeclenché. Je sais que je devrais en parler à mon psy (je vois un psychiatre car les consulations sont remboursées, à une epoque j'avais vu une psychlogue en CMP - pas les moyens de faire autrement - pour autre chose mais le courant passait mal elle m'envoyait bouler chaque fois que j'abordais mon probleme je n'avais donc pas insisté et n'ai jamais voulu y retourner et m'en tiens donc aux consulations en psychiatrie) mais je n'ose pas ça me fait trop peur. ET donc pour en venir au sujet de l'article j'avais remarqué qu'effectivement en m'occupant l'esprit mais de façon à etre absorbée, (pas par le travail ou le tâches je n'arrivais pas à surmonter cette perturbation), en jouant à des jeux videos, j'obtenais un reel soulagement. Je m'etais également mise aux échecs alors que je n'ai aucune patience, mais les exigences du jeu correspondaient bien à ces moments de rumination que je pouvais donc deriver en stratégie sur l'echiquier, j'en étais meme arrivée à un niveau intermédiaire qui me permettait meme de battre des adversaires réels :p. L'activité physique comme la course ou la natation en mer (eau froide, donc) me soulageait aussi, le natation est vraiment très très efficace sur le moment, comme si l'eau absorbait l'energie negative, c'est bon à savoir pour ceux et celles qui y sont confrontés eux aussi.

  • Anonyme

    Mais s'occuper l'esprit n'est ce pas fuir ? Le problème ne sera donc jamais résolu au final...

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