Les prénoms et la psychogénéalogie

Alors que le patronyme représente le signe d'appartenance à un clan familial, le prénom permet d'identifier et de distinguer une personne parmi les autres membres d'une même famille

10 JUIL. 2023 · Lecture : min.
Les prénoms et la psychogénéalogie

Un prénom n'est jamais dénué de sens. D'ailleurs, il est parfois choisi avant même la naissance d'un enfant. Il est alors emprunt de projections, de désirs et d'attentes parentaux et familiaux inconscients.

Son interprétation peut par exemple aider à découvrir le rôle familial endossé par un membre à son insu. C'est particulièrement le cas où le prénom existe déjà dans l'arbre généalogique (Appelé "génosociogramme" en psychogénéalogie). Opter pour le prénom d'un.e aïeul.e peut révéler une injonction familiale inconsciente : celle par exemple de ne pas oublier l'ascendant.e en question ou celle de vivre une meilleure vie qu'elle ou lui comme une renaissance symbolique. Dans les deux cas, il peut être difficile pour la personne concernée de vivre sa propre vie ou encore de trouver sa véritable et juste place dans le domaine professionnel ou relationnel.

Les deuxièmes et troisièmes prénoms, même s'ils ne sont jamais prononcés, n'en sont pas moins intéressants. Ils reflètent très souvent les attachements familiaux.

Comment interpréter par ailleurs le fait de nommer une personne par un surnom ou son deuxième prénom ? Y a-t-il eu dans la famille des membres qui ont perdu leur propre prénom ? En raison d'une guerre par exemple ou d'une naturalisation.

Les prénoms s'analysent de différentes manières selon l'étymologie, la mythologie, l'homophonie, le lien avec d'autres prénoms, etc. Il peuvent également être interprétés dans la langue des oiseaux. Par exemple, le prénom Ghislaine, ci-gît la haine, pourrait interroger la provenance de cette haine ou l'identité de la personne qui la ressent.

Les prénoms et la psychogénéalogie

Un prénom androgyne comme Dominique ou Claude peut révéler la préférence des parents pour un enfant du sexe opposé. Cela implique parfois qu'une fille se comporte comme un garçon "manqué" pour répondre aux attentes, même inconscientes, de leurs parents. La grossesse et la naissance peuvent ainsi devenir une véritable blessure. Déception, résignation, rejet seront les premières émotions que ressentira la petite fille en pareil cas. Les attentes et les projections pendant la grossesse sont perçues par l'enfant et elles laissent souvent des traces indélébiles. En effet, l'enfant répondra d'une manière ou d'une autre aux adultes des parents jusqu'à s'oublier pour se faire aimer... Il sera également difficile pour la femme de se sentir désirée si elle n'a pas été attendue et bien accueillie. Elle aura par ailleurs beaucoup de difficultés à effacer les pensées négatives qu'elle porte sur elle-même et la culpabilité qu'elle peut éprouver. Celle de ne pas être ce que l'adulte attend. Cette blessure s'activera à chaque rencontre amoureuse.

Le trait d'union entre deux prénoms, peut signifier la séparation entre deux frères, deux sœurs, un frère et une sœur séparés à une génération dans l'arbre. Des enfants peuvent être séparés suite à des divorces, remariages, mis en pension, à l'orphelinat ou placés dans des familles d'accueil.Cette séparation peut avoir été mal vécue. Grâce au trait d'union, il s'agit de reformer ce couple.

Des enfants peuvent être séparés suite à des divorces, remariages, mis en pension, à l'orphelinat ou placés dans des familles d'accueil. Connaître le parent qui a choisi le prénom peut en outre aider à découvrir ses dispositions et les enjeux de pouvoir au sein du couple. Un prénom, analysé avec d'autres éléments d'information, peut être révélateur d'un secret de famille. Les prénoms se rapportant aux anges ( Angèle, Angélique, Angéline, Agnès) peuvent symboliser les enfants morts très prématurément sans avoir pu être baptisés selon la religion judéo-chrétienne.

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Écrit par

Katia Geffard

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Bibliographie

  • Psychogénéalogie au quotidien, envie de comprendre votre passé familial ? Nathalie CHASSERIAU, 2019, Hachette livre.
  • La symbolique des prénoms en psychogénéalogie, Paola Del Castillo, 2003, Editions Quintessence.

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