Jeux d'enfants ou inceste ? Hypochondrie ou traumatisme profond ?

Réalisée par JeanC · 7 sept. 2022 Violence faite aux femmes

Bonjour,
Une amie m'a confié qu'elle a été la victime d'inceste de la part de son père durant son enfance. Ces confessions me mettent aujourd'hui dans l'embarras, car elles remuent en moi un souvenir que j'ai du mal a appréhender.

J'ai moi-même eu des moments incestueux dans mon enfance. Il s'agissait de "jeux" incestueux avec mon grand frère, lorsque nous avions 10 et 12 ans, peut-être 11 et 13. Ces "jeux", initiés par mon grand frère, tournaient surtout autour de la masturbation mutuelle. Je parle de "jeux", puisque je me souviens les avoir interprétés comme tels dans un premier temps. Je n'étais pas tétanisé, je trouvait même ça amusant au départ. Ces "jeux" n'ont pas été très répétés, quelques fois tout au plus, puisque j'ai rapidement signifié à mon frère qu'ils ne m'amusaient plus et me mettaient finalement mal à l'aise. Après cela, il n'a plus jamais initié ces "jeux". Je n'en ai jamais reparlé, ni avec lui, ni avec quiconque. Presque 20 ans plus tard, je garde aujourd'hui une entente cordiale avec lui, sans être d'une immense proximité.

Je précise que je n'ai jamais oublié ces moments, qui me mettent évidemment mal à l'aise aujourd'hui pour leur caractère incestueux. Jusqu'à présent, j'y repensais de temps en temps, avec honte et de réels regrets certes, mais sans angoisse. Le mal-être actuelle de mon amie me fait reconsidérer la chose, puisque me confronte brutalement avec l'idée d'inceste et de son horreur. Je n'ai pas subi la plupart des pathologies que je vois souvent associées aux victimes d'inceste. Je n'ai jamais eu d'idée suicidaire, de trouble alimentaire, de trouble de l'attention (ni enfant, ni adulte). En revanche, ma vie sexuelle reste gênée par une forme de "peur", de "honte" du sexe, parfois associé à de l'angoisse. J'en viens à la lier à ces évènements de mon enfance.

Ce que j'ai vécu correspondait-il bien à de simples "jeux" d'enfants regrettables, entre deux frères ne comprenant pas ce qu'ils faisaient, comme j'ai toujours voulu interprété ? Ou bien ai-je été victime d'inceste, de réels abus sexuels ? Par sa gravité, la seconde idée me terrorise réellement, au point de déclencher une crise d'angoisse qui m'amène à expliquer ici mon histoire. Mais, il me semble, principalement en raison des conséquences que cela pourrait avoir, sur ma santé mentale, ma vie future et sur l'unité de ma famille que je ne tiens absolument pas à détruire. C'est cette grande angoisse a priori nouvelle que je cherche à comprendre. Suis-je plus traumatisé par ces évènements que je ne le pensais alors ? Ou bien ai-je surtout "peur d'aller mal" par tout ce que j'ai pu comprendre sur les conséquences terribles de l'inceste chez les victimes (une sorte de syndrome Doctissimo) ?

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Meilleure réponse 8 SEPT. 2022

Bonjour,
Ces jeux sexuels laissent des traces inconscientes que vous venez de mettre à jour en faisant le lien avec votre vie sexuelle et surtout réactivé par les confessions de votre amie.
Ce malaise que cela vous procure et qui impact votre vie sexuelle peut rapidement se régler (3/4 séances) avec une approche intégrative (voir mon profil). L'EMDR entre autres est très efficace si elle est appliquée convenablement...

Cordialement
Hypnothérapeute clinique - Thérapie intégrative & holistique

Nathalie Follmann Psy sur Clichy

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9 SEPT. 2022

Bonsoir
Vous êtes sans doute quelqu'un d'anxieux, voire scrupuleux. Vous moralisez beaucoup ce qui est arrivé entre votre frère et vous. Il n'y a eu aucune victime puisque c'était consenti et réciproque et que cela s'est arrêté quand vous avez dit non. On ne peut pas du tout comparer cela à la situation de votre amie. Cela n'a rien à voir et il n'y a aucune conséquence psychologique dans votre cas.
Vous vous rajoutez bien du souci pour rien !
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure est entièrement gratuite et sans engagement.

Bon courage à vous

Michel le BAUT

Michel Le Baut Psy sur Marseille

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9 SEPT. 2022

Bonjour,

Il est malheureusement assez fréquent que des « jeux sexuels » aient lieu dans le sein d’une fratrie, quand la « proximité » est grande et que les parents eux même ne veillent pas à faire une vraie éducation sexuelle digne de ce nom, et qui inclue clairement l’interdit de la sexualité dans la fratrie.
Les jeux de cette nature ont évidemment un caractère incestuel, dont il est bon d’en devenir conscients pour les éviter à votre descendance.

Maintenant, est ce que vos inhibitions sexuelles et vos angoisses sont elles liées à cet épisode de votre vie ? C’est fort probable…

Étant donné ce que vous avez écrit ici il vous sera utile d’aller parler de tout ça à un-e thérapeute qui vous aidera à vous déculpabiliser et vous débarrasser de la honte qui vous pèse, de l’angoisse et de la gêne que vous ressentez.
sp

Silvia Podani Psy sur Issy-les-Moulineaux

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8 SEPT. 2022

Bonjour,
Je pense que si vous aviez été victime d'atteintes sexuelles, vous vous en souviendriez parce que vous étiez déjà à un âge où vous aviez conscience de ce que vous faisiez. Cependant, ce qui pose problème, c'est sans doute la culpabilité apparue plus tard.
C'est de cela dont vous devez vous affranchir et vous allez peut-être avoir besoin d'aide.
Je consulte en présentiel ou par visioconférence. Merci de me contacter avant de vous inscrire sur l’agenda de la plateforme.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
Guérison de l’enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques

Véronique Blanche Psy sur Quessoy

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8 SEPT. 2022

Bonjour,

Tout d’abord merci pour votre partage, clair et détaillé juste comme il faut. Vos interprétations sont assez justes même s’il n’y a pas forcément à choisir entre les deux. Le fait que vous éprouviez une sentiment de honte ou de malaise, voire de regret, concernant les « jeux » auxquels vous vous adonniez étant enfant avec votre frère, veut bien dire que cela n’a pas été totalement anodin dans votre façon de le vivre, même si cela ne vous a pas posé plus de problèmes que ça dans votre construction, fort heureusement. Le fait est que votre vie sexuelle reste teintée de malaise, de peur, de honte et d’angoisse selon vos propres termes, et vous faites, évidemment, le lien avec cela.

Si, depuis que votre amie vous a fait part de ses traumatismes liés à des expériences incestueuses, a priori plus graves encore que celles qui vous concernent, les vôtres remontent à la surface, c’est effectivement parce qu’il y a quelque chose qui n’est pas complètement réglé pour vous, quelque chose que vous n’avez pas oublié mais que vous avez avez préféré mettre le plus possible de côté parce que vous le pouviez, quelque chose qui ne vous a jamais laissé indifférente pour autant et a clairement laissé des traces structurelles dans votre histoire intime et votre construction du rapport à l’intimité. Peut-être y a t il un effet « d’exagération » (ce que vous appelez « l’effet doctissimo ») comme une forme d’hypocondrie (elle-même liée à de l’angoisse transférée), mais vous n’avez non plus inventé votre passé à partir des révélations de votre amie. Les hypocondriaques se cherchent et s’inventent des problèmes de santé pour ne pas regarder dans la direction de leur véritable angoisse. Dans votre cas, vous subissez un petit retour du refoulé même si vous n’aviez pas oublié. Il y a un effet panique qui vous permet de vous repencher sur une question que vous aviez préféré mettre de côté. Mais ce la ne veut pas dire que votre histoire et votre problématique sont identiques à votre amie.

Toujours est-il que vous devriez faire un petit travail sur vous pour vous occuper de la place qu’a vraiment prise cette expérience dans votre construction et sur les effets très concrets que cela a au quotidien. Je vous conseille fortement de commencer une TCC (thérapie cognitive et comportementale) ainsi que de faire des séances de PNL (programmation neurolinguistique). N’hésitez pas à vous renseigner sur ces approches, qui sont idéales pour traiter vos difficultés, en un temps réduit (15 à 20 séances en moyenne). Si vous souhaitez que je vous accompagne dans ce sens , je suis disponible. Dans tous les cas, prenez soin de vous, autrement, le reste suivra.

Alexandre Thorlet Psy sur Paris

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8 SEPT. 2022

Bonjour,

Je pense que vous avez besoin d'en parler avec un spécialiste. Votre rapport au sexe vient surement de cette période et vous devriez y travailler à mon sens. Je suis sexothérapeute et je peux vous accompagner sur ses sujets.

Restant à votre écoute
Bien à vous
Marjorie Lugari Psychanalyste et Sexothérapeute

Anonyme-377370 Psy sur Aix-en-Provence

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8 SEPT. 2022

Bonjour
Je pense que vous avez besoin de parler et d'être rassuré sur votre état psychologique
Avec plaisir
Inès Avot

Inès Avot Psy sur Ouve-Wirquin

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8 SEPT. 2022

Bonjour Jean,

En réalité, vous avez aujourd’hui une vision d’adulte sur des faits que vous avez vécu enfant et où vous étiez finalement consentant. Je n’ai pas lu dans votre récit une contrainte à les exécuter, et dès que cela ne vous plaisait plus vous y avez mis fin. On peut donc difficilement dire qu’il pouvait s’agir d’agression sexuelle.
De plus, votre frère et vous avez des âges très proches. La période à laquelle ces faits se sont déroulés correspondait à celle de la curiosité et de la découverte de vos corps.
Il est vrai qu’aujourd’hui, vous réalisez que c’était votre frère dans ces faits, mais en réalité, cela aurait pu aussi bien être un copain de jeu en dehors du cercle familial. Je ne pense pas que ni votre frère ni vous en réalité, ne faisiez ces « jeux » que parce que justement c’était votre frère.
Ne restez pas ainsi avec vos angoisses qui rongent votre vie, faites-vous aider.

Je reste à votre disposition et à votre écoute,

Christophe
Thérapeute de couple - Sexothérapeute
Rendez-vous en ligne uniquement

Christophe Nieaux Psy sur Melun

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