Mon conjoint est d'humeur néfaste
Bonjour,
J’ai rencontré mon conjoint il y a 7 ans alors que je vivais seule avec mon garçon de 18 ans.
Il est peu à peu entré dans ma vie, lui sans enfants, nos débuts on été assez incertains car malgré la séduction et de bons moments, et il n’était pas encore décidé à prendre une place de beau-papa. C’est un homme anxieux de nature qui à eu une enfance contrariée, notre parcours est assez similaire et on se comprenait sur pas mal de points.
C’est aussi une personne loyale, d’une gentillesse profonde et très ouvert d’esprit. Le dialogue est là. Et nous nous sentons du même monde.
Nous avions aussi des incompréhensions, elles étaient dues à un mal être qu’il l’accompagne depuis l’adolescence. Il monte vite en tension à cause de petits détails et peut être facilement sur la défensive lorsqu’il est tendu. Il canalise mal ses émotions et peut gâcher l’ambiance par son irritabilité pesante. Jamais de violence physique ou de vulgarité, mais du mépris et de l’agressivité dans le ton et le regard. Dans ces moments la moindre phrase est interprété de la pire façon. C’est très contrariant et cela gâche des heures ou des jours de vie, car moi de mon côté, j’attend que ça passe dans un lourd silence. Il dort mal la nuit et se sent souvent fatigué, il a une tendance hypocondriaque et je crois que c’est un hypersensible. son mal être est envahissant.
Au début je ne comprenais pas pourquoi il était parfois si désagréable, maintenant je le connais bien et je sais que c’est plus profond qu’une simple mauvaise humeur de réveil de sieste.
Nous nous sommes séparés quelques fois pendant 2 ans et à chaque rupture il avait élan de volonté positive et arrivait à me convaincre de réessayer. Alors que notre relation était au beau fixe depuis 6 mois et qu’il s’impliquait beaucoup avec mon fils, tout laissait penser que nous avions trouvé un équilibre, nous décidions que je vienne emménager chez lui, avec mon fils.
Mais 1 ans après notre vie commune et malgré mon attache pour lui, son mal être est revenu peu à peu et de plus en plus, en plus de nos désaccord d’éducation (il a été élevé à la stricte et moi plutôt à la cool), j’en ai eu assez. Il avait souvent des excès de colère avec mon fils qui ne dormait pas ou cherchait les limites. J’aspirai à me libérer de ses maux et vivre avec plus de légèreté. Nous nous sommes donc encore séparé et avons passé 2 mois sous le même toit car je ne trouvais pas d’appartement disponible.
Biensûr en se détachant de nous (mon fils et moi) pendant ces 2 mois il est devenu beaucoup plus zen et agréable.
Nous parlons beaucoup, de ce nous ressentons, de ce que l’on souhaite… Je ne lui cache pas mes sentiments négatifs ou positifs.
On se rapproche. On décide de faire une thérapie de couple pour voir si nous avons encore une chance.
À l’issu de cette thérapie, je propose de faire un contrat avec des engagements sur nos attentes de part et d’autre pour notre bien-être. Respect, dialogue, bienveillance, prendre soin de soi…
Nous repartons dans une relation épanouie, fusionnelle et équilibrée pour 1 an, il s’occupe de mon fils comme un père et il gère ses réactions avec succès.
À l’issu de ces 3 ans écoulés et cette dernière année de bonheur, on décide d’aller un peu plus loin et d’acheter une maison en commun. Coup de cœur on s’installe, 8 mois on suivit. Je tombe enceinte par notre volonté mutuelle. Une petite sœur qui a aujourd’hui 2 ans et demi.
Pendant la grossesse j’ai vécu des échantillons de ce que nous avions connu 2 ans auparavant. J’ai eu des pics de dépression courts mais intense surement pour des raisons hormonales. Je ne me suis pas sentie soutenue. Je lui en veut encore de m’avoir laisser partir seule un après midi d’été pour pleurer dans l’herbe pendant des heures. Après qu’il m’ai balancer un « Tais-toi ! » agressif après une dispute au sujet de l’éducation de mon fils. On attendait des amis à lui, il les a reçu seul. J’étais au bout du rouleau et j’avais plus que tout besoin de lui.
Je ne voulais plus être enceinte et j’ai eu des pensées suicidaires. Je pensais avoir fait une grosse erreur.
Une parenthèse et d’autres, durant une grossesse reposante et ensoleillée en plein confinement.
L’accouchement fut assez laborieux, arrivée le samedi matin pour accoucher le dimanche soir, sans avoir manger depuis 24h ni dormi. Mon adorable fille est arrivée. Épuisement total, je ne peux me lever car ça tourne et je perds du sang. On me transfère dans ma chambre directement avec le lit roulant et je ne peux attraper mes sandales. Je lui demande de les prendre et ma demande fut accueillie avec mépris, j’étais dans les choux… Je me rappelle + de l’émotion que de la forme. Je comprends qu’il était fatigué aussi mais j’étais choqué de son mauvais traitement après un tel moment.
Ces deux anecdotes m’ont marqué et m’ont mis l’alerte aussi que tout ça n’était pas complètement dernière nous. Je lui en ai voulu et je lui ai dit. Maintenant c’est passé. On avance
Mais les maux reviennent, 1 fois par mois, 1 fois par semaine, tous les deux jours… L’atmosphère est maintenant pesante. Il se décharge sur mon fils. Parfois même plus que sur moi. Il n’a plus aucune parole bienveillante avec lui et depuis l’arrivée de la petite il l’a complètement mis de côté. Il s’en occupe pour la logistique et elle est grande, mais plus pour les moments de qualité. Il ne le supporte plus. J’ai conscience que l’éducation est difficile et que mon fils à son caractère. Il faut de la patience. Il n’en a aucune, il démarre souvent au quart de tour.
Mon fils ne se sent pas bien depuis 2 ans, il se sent nul, déprimé, incapable, triste. Je ne mets pas la faute à 100% sur mon conjoint, mais je pense que son manque de pédagogie et son rejet y contribue fortement. De mon côté j’ai des phases de déprime périodique. Plus d’envie, dans l’action de la routine pour retrouver une ambiance incertaine le soir. Je ne vois plus mes amis (manque de disponilibilités et distance). Je ne peux me confier à ma famille car ils ont mis du temps à l’apprécier et je ne voudrais pas créer une polémique et ajouter encore plus de négativité dans mon entourage.
Ma fille est trop petite pour se rendre compte, même si elle l’entend souvent crier après mon fils. Il est très tendre avec elle. Mais elle est petite et facile pour le moment.
Je ne laisse plus passer et je monte le ton aussi car je ne veux plus supporter ça, entre nous c’est devenu conflictuelle malgré quelques moments de répit.
Nous avons encore beaucoup parlé, je lui ai demandé de faire une thérapie ou ce sera fini. Il l’a fait 3 séances et à arrêter à cause d’une déception relationnelle avec la psy.
Cet hiver nous avons décidé de vendre la maison pour se remettre en ville, car je ne supporte cet isolement. On a même décidé de changer de région, mais rien n’est encore engagé. Au fur et à mesure que la date de déménagement approche je doute de cette décision. J’y crois de moins en moins, mes sentiments sont sabotés. Je ne sais pas si je peux l’aimer encore, je pense à mon fils, et à ma fille.
J’ai peur de me retrouver loin de ma famille avec lui si ça ne marche plus. Je suis perdue. Je suis de nature optimiste et enthousiaste, mais je me reconnais plus, je deviens comme lui, plus goût à rien.
C’est peut être l’occasion pour moi de recommencer une vie de mère célibataire. Où est-ce que ça va nous faire du bien ? Pour combien de temps ?
Merci de m’avoir lu, et pour vos conseils.