Et si l’égoïsme favorisait l’altruisme ?

Question qui peut laisser perplexe au regard du paradoxe qu’elle paraît contenir.

31 JANV. 2019 · Lecture : min.
Et si l’égoïsme favorisait l’altruisme ?

Certain-es donnent beaucoup de leur personne, aiment rendre service, se rendent toujours disponibles et aiment s’occuper des autres. Et pour autant peuvent ressentir des souffrances car ont la désagréable impression de s’être oublié-e au passage, au profit des autres.

Donner de sa personne, un acte totalement altruiste ?

Acte altruiste parfois alimenté entre autres par la peur d’être égoïste justement mais être au service des autres n’est pas un acte totalement dénué d’intérêt. Donner sans rien attendre en retour peut être plus facile à chanter qu’à vivre car donner peut inconsciemment venir satisfaire le besoin d’être aimé, considéré …  car le besoin d’aimer et d’être aimé apparaît ici comme un besoin fondamental.

Les recherches en psychologie et neurosciences s’accordent pour dire qu’un bébé privé d’amour, d’affection, de relation a un cerveau qui s’atrophie et peut même en mourir :

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Et l’égoïsme dans tout ça ?  

À différencier de l’égocentrisme qui ne tient pas compte des autres. Être égoïste c’est travailler à la construction ou la consolidation de son estime de soi, de sa confiance en soi (se faire plaisir, prendre soin de soi, écouter son corps, ses désirs, vivre ses propres expériences). Il permet ainsi de se nourrir sainement et de libérer des hormones du bonheur permettant d’accéder à ses propres ressources,  favorisant ainsi le développement de  ses compétences psycho-sociales.

Ainsi se sentir bien avec soi optimisera ses relations aux autres. Prendre soin de soi optimisera sa capacité à prendre soin des autres.

L’égoïsme permet alors d’entrer dans un cercle vertueux où les autres auront toujours de la place à la différence que vous aussi entrerez dans la danse. Être disponible pour accueillir vos émotions vous rendra disponible pour accueillir celles des autres tout en identifiant celles qui ne vous appartiennent pas.

Être égoïste serait alors un très bon moyen de favoriser l’empathie et l’altruisme de manière saine et constructive. La question n’est donc pas liée au concept en tant que tel mais au sens qu’on lui donne. Et si le sens de l’égoïsme était le don de soi vers soi favorisant ainsi l’ouverture aux autres ?

L’égoïsme et l’altruisme peuvent donc tout à fait coexister. Et si l’égoïsme venait à se séparer de l’altruisme, pourrait on alors parler d’égocentrisme ?   Si le sens qu’on lui donne est de se considérer soi sans considérer autrui. Alors la réponse est oui.

Photos : Shutterstock

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Écrit par

Cécile Diba Grenier

Psychopraticienne spécialisée en Thérapie Brève orientée Solutions Dirigeante de CDG Solutions, Communication & Développement Formations - Ateliers de développement personnel - Coaching professionnel & interventions, Entreprise Certifiée Maître Praticienne en PNL, Enseignante PNL certifiée INLPTA et Formatrice.

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