L'antipathie naturelle, ça vous parle ?

Tout le monde a déjà fait l'expérience d'une aversion instinctive, non raisonnée, à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose. D'où vient cette hostilité naturelle ?

12 DÉC. 2016 · Lecture : min.
L'antipathie naturelle, ça vous parle ?

Au boulot, dans la rue, autour d'un repas entre amis... les moments sont nombreux pour pouvoir rencontrer une personne qui nous est antipathique. Et à ce jeu, certains semblent même les attirer. Est-ce qu'il vous arrive aussi de ne pas vous sentir sympa avec certaines personnes tout simplement parce que vous n'avez pas envie de l'être ? C'est votre droit le plus strict, mais certaines personnes se sentent coupables, à tort ou à raison, de ne pas être sympa certaines fois ou avec certaines personnes en particulier. Alors est-ce que c'est ça être antipathique ? Ne pas être sympa à certains moments par fatigue, envie, colère, frustration, etc. ? Non, vous êtes un être humain tout simplement avec vos humeurs. Alors c'est quoi l'antipathie ?

Un ressenti éprouvé par tous

"Celui-là je ne le sens pas", "on n'a rien en commun", ou encore "on n'a pas les mêmes valeurs", combien de fois avez-vous entendu ces mots de la part d'un ou d'une ami(e) ? On met tout de suite une distance, on rejette la personne en se repliant sur soi et en se renfermant. Pourquoi un jugement très souvent aussi hâtif ? Une perception, une idée de la personne qui est fondée sur une intuition, une perception que l'on se fait de la personne à un instant T. Cette antipathie naturelle est propre à celui qui l'éprouve, et c'est donc à lui de comprendre d'où vient ce sentiment et ce qui l'alimente.

L'antipathie ? Tout le monde en parle, mais à l'heure de définir cette notion vous aurez le droit à de nombreuses définitions propres à chacun. Être antipathique, c'est manifester une opposition profonde à quelqu'un ou quelque chose. On ressent tout bonnement un sentiment désagréable, proche du dégoût et de l'aversion en raison des émotions éprouvées face à un comportement ou une réaction de l'autre personne. Avez-vous déjà croisé, connu des gens antipathiques ou vous définissez-vous vous-même comme antipathique ?

Parfois, on ne sait pas pourquoi, on croise une de ces personnes qui ne nous plaît pas du tout. Elle vous irrite, vous énerve, vous ne préfériez tout simplement ne pas avoir à la voir ou lui parler. Ça nous est tous plus ou moins arrivé, et suivant notre seuil de tolérance nous arrivons plus ou moins à rester zen.

Qu'est-ce qui rend antipathique ?

Qu'est-ce qui rend la plupart des gens antipathiques ? C'est qu'en s'élevant, en se pensant supérieur par certaines réflexions, ils rabaissent les autres et finissent par leur rappeler leurs défauts. Mais qu'est-ce qui crée réellement un fossé entre deux personnes ? La peur de l'autre, de l'inconnu, de ce que vous ne connaissez pas ou de ce dont vous n'avez pas l'habitude. Cette personne qui vous paraît antipathique est-elle totalement différente de vous physiquement ? au niveau du caractère ? des moeurs ? des pratiques socioculturelles et familiales ? Certains facteurs peuvent faire naître de nombreuses émotions négatives à l'encontre d'une personne comme le dégoût, la colère, l'exaspération, ou encore l'impatience. Il faut savoir avant tout neutraliser sa peur pour ne pas creuser de fossé avec l'autre. Pourquoi ne pas voir au-delà de cette idée de la personne et apprendre à le découvrir ? Qu'avez-vous à perdre ? Cette autre personne n'est autre qu'un humain, avec des sentiments, c'est un être sensible comme vous, qui recherche une compréhension mutuelle.

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Il semble également qu'en vieillissant, nous devenons plus antipathiques. Voyons les différentes raisons :

On vieillit...

Il semblerait qu'en vieillissant, on devienne moins tolérant à la bêtise des autres. Oui, quand on est jeune, on aime expérimenter, faire des découvertes, on connaît alors beaucoup d'émotions et on teste ses propres limites. Avec l'âge, ces choses-là nous passent au-dessus de la tête, non pas qu'on ne souhaite plus découvrir, mais l'on pense plus à la concrétisation de projets qui vaillent la peine.

On pense plus à soi

Si vous êtes ou étiez nombreux à penser aux autres avant tout, vous apprendrez avec le temps à prendre surtout soin de vous. Chacun est responsable de son propre bonheur. On ne fait plus les choses pour simplement faire plaisir aux autres, si on a d'autres envies. On fait les choses pour son propre plaisir, et on apprend à savoir sur qui compter. Si certains amis passent leur chemin, vous vous serez toujours là pour vous, à prendre soin de vous. Vous devez donc privilégier votre propre épanouissement à celui des autres.

Être égoïste dans ce cas-là n'est pas péjoratif, au contraire. Mais il faut savoir que cela dépend aussi du caractère de chacun, pensez à soi n'est pas naturel pour certaines personnes qui vont jusqu'à s'oublier, et d'autres ne sont pas très sociables et n'en restent pas moins charmants.

On apprend sur l'amitié avec le temps

Plus jeune, on essaie plus facilement de se mettre dans un moule pour faire plaisir à ceux qui nous entourent, ou à la société qui nous dicte nos conduites, que ce soit consciemment ou inconsciemment. Avec les réseaux sociaux, ce phénomène ne s'arrange pas, et ces échanges n'ont souvent rien de spontané, c'est juste là le désir de vous faire aimer, et qui pousse parfois certains à faire des choses qu'ils n'auraient jamais faites. Cette réussite sociale devient avec le temps une réussite que l'on veut surtout professionnelle et familiale. L'intérêt de se faire de nouveaux amis est moindre, et pour certains inexistant ! Vous avez déjà votre cercle d'amis, plus besoin de l'élargir, vous avez d'autres priorités.

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La confiance devient dure à acquérir

Quand on est jeune, on est forcément plus naïf. Avec le temps, les amis se réduisent et nous apprenons sur qui compter. Et qui dit grandir, dit aussi faire face à certaines déceptions de la vie : des trahisons d'amis. Des déceptions amoureuses, des opinions divergentes sans fin qui finissent par des conflits amoureux/amicaux ou professionnels. Ils sont inévitables pour tous, et nous apprennent que le monde n'est pas toujours tout rose.

Avec le temps qui passe, les priorités changent : la famille vient en premier plan avec son lot de projets. Tout prend du sens, devient concret et vous ne souhaitez pas mettre tout ça en l'air. Vous avez construit tout ce bonheur de vos mains, chaque jour, petit à petit, vous ne le devez qu'à vous-même. Alors on devient plus méfiant, plus à même de savoir ce qui est bon pour nous et notre famille. Après tout si vous en êtes là, c'est bien que vous avez su ce qu'il vous fallait pour être heureux et vous épanouir.

Et vous, avez-vous votre propre remède à l'antipathie naturelle ?

Photos : Unsplash

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Commentaires 3
  • Cam’s85

    Mes camarades de classe me trouvent antipathique, notamment le matin vers 8 h pétante. Cependant, je ne me reconnaît absolument pas dans la description de cette page internet. J'en déduis donc c que soit mes camarades se plantent sur toute la ligne, soit r votre site est faux.

  • Nao

    Je réalise que j'ai une antipathie naturelle envers ma belle-mère et ma belle soeur depuis toujours. Questions d'éducations antinomiques probablement. Leurs réflexions m'exasperent et réciproquement. J'ai essayé d'aller au-delà mais à bout de 16 ans je me dis :"ah quoi bon !". Erreur de jeunesse. Naïveté. J'y ai perdu beaucoup d'énergie et pour quoi ? Faire plaisir à mon mari mais qui peut les voir seul ou avec nos enfants....

  • cahetel30

    MERCI, cet article m'a fait comprendre ce que je ne comprenais pas en MOI ....un comportemant qui ne me ressemblait pas qui n'était pas moi... cela va allégé mon coeur de savoir que c'est dans l'ordre des comportements en prenant de l'age(j'ai 75 ans), et avec un vécu qui m'a contruit, avec ses souffrances, et a développé une méfiance aux autres. sentiments les meilleurs.

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