3 pistes pour bien choisir son psy

Comment choisir son psy ? c'est une question à laquelle il n'est pas facile de répondre. Voici quelques pistes pour vous aider.

28 MARS 2022 · Lecture : min.
3 pistes pour bien choisir son psy

La question est souvent posée : comment trouver un « bon » psy ? La réponse paraît être une lapalissade mais ce n'est pas tout à fait le cas : c'est celui ou celle qui vous convient. En effet, vous pouvez tomber sur un psy très professionnel et bien formé, mais qui ne vous correspond pas.

À cet égard, j'ai une anecdote personnelle : lors de ma propre thérapie, j'avais choisi une psychothérapeute parce que son mari m'avait suivi très efficacement auparavant mais était décédé. Je m'étais dit que sa femme ne pouvait qu'être une bonne thérapeute. J'avais raison sauf qu'elle ne me convenait pas et j'ai insisté longtemps avant d'accepter que sa façon d'aborder la thérapie n'était pas faite pour moi.

1. La qualité de la relation entre patient et psy

Ceci signifie que le succès d'une thérapie repose avant tout sur la qualité de la relation entre le patient et le psy, je dirai « quel qu'il soit » : qu'il s'agisse d'un thérapeute comportementaliste, d'une sophrologue, d'un thérapeute qui travaille sur le corps ou d'un psychanalyste, si le courant ne passe pas, il ne faut pas insister. Le thérapeute devrait vous proposer une première séance qui ne vous engage pas et à la fin de laquelle vous vous déciderez de continuer ou pas – attention, cela ne veut pas dire que cette première séance est gratuite, car il s'agit quand même d'une séance de thérapie. S'il s'agit d'une séance unique (de sophrologie par exemple), il devrait vous expliquer avant de commencer comment il travaille.

2. Vérification des formations du thérapeute

Ce premier critère, votre ressenti, étant le critère de base, vous pouvez vérifier auparavant les formations des thérapeutes que vous considérez. Outre les formations universitaires, beaucoup d'écoles privées sérieuses forment à différentes techniques thérapeutiques. N'hésitez pas à chercher le détail des formations des thérapeutes sur internet : ça vous donnera une idée de la méthode sur laquelle s'appuie votre futur thérapeute et quelles sont les exigences de sa formation.

En ce qui concerne les psychothérapeutes, psychopraticiens et psychanalystes, il est souhaitable que l'école exige un travail sur soi du thérapeute pour que celui-ci ne soit pas parasité par sa propre problématique. Un psychothérapeute n'est pas en effet, comme le pense souvent nos patients des personnes « parfaites ». On aimerait bien. L'accompagnement thérapeutique est un métier qui s'apprend. Les thérapeutes cités plus haut sont des personnes qui par le travail sur elles-mêmes et leurs formations pratiques et théoriques, ont acquis une posture qui leur permet d'acquérir une « juste distance » pour accompagner leurs patients.

3. La méthode qui vous convient

Après la formation se pose la question de la méthode : quelle est celle qui me convient le mieux ?

La réponse à cette question n'est pas simple. Encore une fois, il n'y a pas de méthode meilleure que d'autres mais celle qui vous convient à l'instant T pour un problème précis.

Le choix dépendra de votre demande et de votre personnalité. La tendance aujourd'hui est de préférer les thérapies brèves qui peuvent tout à fait convenir pour certaines problématiques comme des phobies, ou pour l'arrêt du tabac par exemple. Elles conviennent aussi pour des demandes ponctuelles, comme l'aide au passage d'un examen (la sophrologie, par exemple, peut très bien répondre à cette demande ou l'hypnose).

Certains traumatismes se soignent bien par l'EMDR ou des méthodes plus basées sur le corporel comme l'analyse psycho-organique.

Par contre quand la demande est diffuse ou la problématique plus importante (inceste, alcoolisme, maltraitance, etc..) ou encore quand le mal-être est installé et qu'il dure, ou quand la personne ressent tout simplement le besoin de s'exprimer par la parole, une psychothérapie traditionnelle semble plus adaptée.

Ces thérapies sont plus longues et la question du coût est souvent posée. Quand on dit que c'est cher, je propose toujours de comparer avec l'intervention d'un plombier : la dernière réparation qui a été faite chez moi m'a coûté 75 euros pour une demi-heure et c'est normal. Mais lorsqu'on paye 50 euros une séance de thérapie d'une heure, certains trouvent le montant trop élevé alors même que lorsqu'on est thérapeute, en tout cas dans ma pratique, on est tenu à continuer à se former et à être supervisé toutes choses qui coûte de l'argent au thérapeute et qui se rajoute bien entendu aux frais fixes.

Et si l'on compare la profession de psychothérapeute à d'autres professions libérales comme celle d'avocat, les formations sont aussi longues et difficiles et pourtant leurs tarifs sont beaucoup plus élevés que les nôtres et personne n'y trouve à redire. Le métier de psy n'est décidément pas (encore ?) considéré comme un métier comme les autres alors même que, au-delà des comparaisons qui viennent d'être faites, les bénéfices d'une thérapie réussie au regard du bien être gagné n'a pas de prix. Ceux qui sont passé par là le savent bien.

Pour conclure donc, n'hésitez pas à appeler, même si j'ai conscience que pour certains ce soit difficile, ça sera votre premier acte thérapeutique et faites-vous confiance pour choisir un thérapeute, vous ne risquez que d'aller mieux.

Photos : Shutterstock

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Écrit par

Dominique Lozano

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Bibliographie

  • À quel psy se vouer ? de Mony Elkaïm aux Editions du Seuil

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