Quand nos problèmes s'infiltrent dans le travail

Vos collègues vous trouvent distant(e), un peu isolé(e), vous ne mangez plus avec eux par peur d'avoir à évoquer votre quotidien. Il y a plein de raisons à cela mais il est parfois difficile de s'en ouvrir aux autres mais tout aussi difficile de faire bonne figure. Alors en parler soulage mais...Doit-t-on le faire ? A qui ? Quand ?

Que faire si vos problèmes vous affectent au travail ?

Un divorce, une maladie, s'occuper de parents vieillissants, déménager, se marier,... quand on traverse une période de vie intense, le travail peut s'avérer être un poids supplémentaire, une source de stress et de culpabilisation; surtout si on doit s'absenter.

Parlez en au premier concerné, à savoir votre supérieur hiérarchique. Attention, rien de vous oblige à tout dire, que ce soit au niveau de la santé ou d'une situation familiale. Mais cela peut vous aider votre entourage professionnel à comprendre un éventuel changement d'attitude chez vous.

Demandez un peu de télétravail de façon temporaire peut-être une solution en cas de problème physique mais il faut être attentif à l'isolement que cela provoque. Parler soulage la plupart du temps et la personne en face peut parfois proposer des pistes pour améliorer votre situation car il ou elle a déjà eu le même problème.

Pourquoi c'est important d'en parler ? Parce que si on dit rien de nos difficultés (médicales, familiales, ...) et que nos performances baissent, que notre motivation décline, on risque d'être jugé à tort et étiquetté. Et là, le travail devient un autre problème. Alors oui, on connaît tous l'adage "les problèmes personnels restent à la porte de l'entreprise" mais le cerveau humain n'est pas encore robotisé.

Evoquer nos soucis,que ce soit au travail ou dans la sphère personnelle se fait plus sereinement à froid quand l'émotion est passée. Si vous pensez avoir besoin simplement de vous confier, privilégiez la sphère personnelle.

En fonction du niveau de confiance que vous avez, vous pouvez demandez un entretien à votre manager pour lui faire part d'une situation qui vous affecte particulièrement en ce moment et que votre mal-être apparent n'a rien à voir avec le travail.

Dans l'idéal, un déjeuner est propice aux confidences et à une meilleure écoute qu'un bureau dans lequel votre manager peut être tenté de répondre au téléphone, lire un mail et là d'un coup votre discussion prendra une tournure désagréable pour lui car il se sentira impuissant et surtout débordé par d'autres actualités.

Cela l'objectif de votre échange (alléger vos missions, obtenir une autorisation d'absence plus longue, travailler de chez soi...) restez factuel, ayez en tête ou sur papier vos dossiers à jour et restez ouvert à la discussion.

Il peut être pertinent si vous vous en sentez capable de demander de nouvelles missions ou responsabilités. La prise de responsabilité managériale ou technique est un aspect positif qui peut contre balancer une baisse de morale au niveau personnel. Si vous avez des envies,jamais exprimées, cela peut-être le moment. Même chose pour un besoin de formation. C'est gagnant gagnant !

Dans le cas contraire, si vous avez besoin de plus de souplesse dans votre agenda, il est préférable d'en parler et d'essayer d'obtenir un accord écrit. Un accord tacite peut vous soulager au début mais peut se retourner contre vous en cas de rush et de demande soudaine. Inutile de rappeler qu'il vaut mieux éviter de cacher ses absence ou de s'arranger avec un collègue sans en parler à son manager, c'est mettre en difficulté votre collègue et cela vous fera perdre toute crédibilité ensuite. Anticiper, c'est montrer votre loyauté et votre professionalisme.

Il sera dommage de mettre en péril une belle histoire professionnelle, parfois une longue ancienneté. Le travail est souvent source d'équilibre et de bonne santé mentale.

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