Pourquoi aimons-nous autant les chats ?

Les chats sont partout autour de nous, ils sont la grande star de nos réseaux, pullulent dans les médias. Mais qu'ont-il de plus que d'autres animaux, et qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus si populaires ?

On entend souvent dire que le chat est un animal indépendant, solitaire, qui n'apprécie pas la compagnie. Pourtant, dès que l'on a vécu avec un chat, on sait que ce n'est qu'une toute petite partie de leur caractère et que ce sont des animaux bien plus affectueux et complexes que cela.

Les chats ont un caractère similaire au nôtre

Humains ou animaux, nous avons tendance à nouer des liens avec les êtres vivants qui ont un caractère proche du nôtre. Bien que les chats soient des prédateurs qui ont gardé cet instinct, certains aspects de leur caractère s'approchent beaucoup de celui des humains :

• Ils peuvent paraître sauvages au premier abord, mais sont en réalité très affectueux et rendent cette affection qu'on leur donne. Comme les êtres humains, ils peuvent être en manque d'affection et en réclamer.
• Les chats nous saluent lorsque nous rentrons chez nous, et peuvent même aller jusqu'à nous dire au revoir (en miaulant) lorsque nous partons.
• Comme nous, ils sont heureux de pouvoir manger une friandise de temps en temps (pour chats!)
• Tout comme avec un être humain, la relation avec un chat est en construction constante. Si nous le traitons mal, la relation avec lui peut s'affaiblir et la confiance se perdre. À ce moment là, il peut se passer des mois avant que le chat ne se sente à nouveau bien près de son maître.

De plus, nous avons tendance à reporter sur les animaux des comportements humains : c'est l'anthropomorphisme. Comme les chats ont un caractère qui se rapproche du nôtre, il arrive que leur comportement nous rappelle quelqu'un que l'on connaît, qu'ils ont des manières de réagir semblables aux nôtres.

Ils sont nos meilleurs amis... avec des poils

Les chats nous divertissent, sont sociables, câlins, nous font rire... De plus, leur présence est réellement bénéfique et apaisante. Les bienfaits du ronronnement ont été prouvés à de nombreuses reprises et ils sont aussi une présence rassurante constante. Le chat est aussi un animal très joueur, ce qui en fait un compagnon de jeu idéal. Enfin, nombreuses sont les personnes qui rapportent que leur chat est venu les réconforter au moment où elles allaient mal, c'est ce qui en fait de si bons compagnons auprès des enfants et adolescents, mais aussi des personnes seules.

Ils ont beau être de petits animaux, ils aiment être au centre de l'attention, viennent chercher le contact humain ou des autres animaux pour ne pas être seuls. En définitive, ils font réellement partie de la famille.

Aujourd'hui, on estime que près d'un foyer sur deux possède un animal de compagnie, et ce chiffre a crû depuis près de dix ans, notamment avec l'éclatement de la société urbaine. Selon le psychologue Sergio Garcia, "les gens ont besoin de renforcer leur sentiment d'appartenance. La proximité que nous avons avec les animaux augmente et est liée aux besoins de recevoir de l'affection". Le psychologue ajoute également que la présence des animaux renforce l'estime de soi et fait se sentir utile.

Il arrive aussi que nous soyons très sensibles avec nos animaux car nous ne parvenons pas à marquer nos sentiments avec les humains : face à un chat, il n'est pas nécessaire d'aborder une façade, nous pouvons nous montrer comme nous sommes. Parfois mal vu, l'attachement à un animal n'est pourtant pas quelque chose de mauvais car nous sécrétons ainsi une hormone de bien-être, l'ocytine.

Dieux ou mal-aimés, les chats ont eu plusieurs visages

C'est la civilisation Egyptienne qui a, la première, domestiqué le chat. Il était alors un symbole de protection fort, en plus d'être un agréable animal de compagnie : en chassant les rongeurs, il protège les réserves de grains ; en chassant les rats, il évite la propagation de maladies graves (comme la peste) ; en chassant les serpents, il rend les habitations plus sûres. Les chats étaient si importants que, lorsqu'ils mourraient, leur famille se rasait les sourcils en signe de deuil, et les personnes fortunées se faisaient embaumer avec lui.

Les chats étaient également les gardiens des temples, et la fonction de maître des chats se passait comme un héritage. D'ailleurs, il était interdit de tuer ou de maltraiter les chats.

Encore aujourd'hui, nos chats, même si nous les connaissons bien, gardent cette part de mystère qui nous fascine. Ronronnants et câlins puis colériques l'instant d'après, nous sommes aussi conscients qu'ils gardent une part sauvage et que c'est une chance d'avoir pu apprivoiser ceux qui vivent dans notre maison.

Photos : Shutterstock

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